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Dimanche, 276e jour de
l'agression sioniste contre Ghaza, le nombre de
victimes s'est élevé à 38.135 martyrs et 87.828 blessés, a déclaré hier le
ministère de la Santé de l'enclave, ajoutant que l'occupation a commis, samedi,
3 massacres faisant 55 martyrs et 123 blessés.
Parmi les 55 martyrs enregistrés samedi, au moins 16 ont été massacrés dans le bombardement d'une école de l'UNRWA dans le camp de Nuseirat, où se réfugient plusieurs milliers de personnes déplacées. Samedi, l'Union des nations sud-américaines (UNASUR) a annoncé l'inclusion de l'État de Palestine dans l'accord de libre-échange de l'Union. Hier, l'armée sioniste a bombardé plusieurs régions à Ghaza, elle a également continué à bombarder le camp de réfugiés Nuseirat après le massacre de la veille qui a fait 16 martyrs et des dizaines de blessés. Les bombardements israéliens durant la journée de dimanche étaient d'une intensité telle que bien avant midi, le nombre de martyrs depuis l'aube s'est élevé à 19 sur plusieurs zones de l'enclave. Dès les premières heures de la matinée, le correspondant d'Al Jazeera a rapporté la récupération des corps de 3 martyrs retrouvés mains ligotées, après avoir été abattus par l'armée d'occupation après leur libération la veille à l'est de Rafah. Dans le quartier de Cheikh Redwan, au nord de la ville de Ghaza, un bombardement israélien d'une maison a fait au moins 3 martyrs et 15 blessés, a annoncé la Protection civile de l'enclave assiégée. Al Jazeera qui rapporte l'information affirme que la Protection civile a déclaré, dans un communiqué, que ses équipes avaient récupéré les martyrs et les blessés dans une maison de la famille Sahwil. Les corps de 3 autres martyrs ont été retrouvés suite à un bombardement d'une maison dans le quartier d'Al-Mina, à l'ouest de la ville de Ghaza, a annoncé aussi la Protection civile. A l'est de la ville de Ghaza, 4 Palestiniens ont été blessés lors d'une frappe aérienne israélienne qui a visé un appartement dans le quartier d'Al-Tuffah, rapporte un journaliste d'Al Jazeera qui a également confirmé qu'un bombardement d'artillerie israélienne était en cours au nord du camp d'Al-Bureij et à proximité du pont Wadi Ghaza, au nord du gouvernorat central. Toujours dans la ville de Ghaza, un bombardement sioniste au sud du quartier d'Al-Sabra a fait 2 martyrs et plusieurs blessés. A Khan Younes, le correspondant d'Al Jazeera a fait état de violents bombardements des avions de l'occupation raids sur diverses zones du gouvernorat du sud de Ghaza. Il a ajouté que les bombardements ont visé le bâtiment de la poste et du bâtiment de la municipalité, causant également des dommages aux tentes des personnes déplacées qui se sont réfugiées dans la zone. Dans la région d'Al-Zawaida, au centre de l'enclave, un correspondant d'Al Jazeera a fait état de 6 martyrs et de plusieurs blessés dans un bombardement de l'armée d'occupation israélienne contre une maison de la famille Jawada. A Rafah, le correspondant d'Al Jazeera a confirmé le martyr de 3 Palestiniens suite à un bombardement israélien sur le camp de Shaboura, au centre de la ville. Nuseirat : Massacre à l'école de l'UNRWA Dans la nuit de samedi à dimanche, des avions de l'armée sioniste ont bombardé une école affiliée à l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) dans le camp, faisant 16 martyrs et blessant des dizaines d'autres, a indiqué le ministère de la Santé de Ghaza. De son côté, le correspondant d'Al Jazeera sur place a indiqué que les missiles israéliens visaient directement les personnes réfugiées au sein de l'école Al-Jaouni qui avaient été déplacés de Khan Younes suite aux ordres d'évacuation de l'armée sioniste. Selon la chaîne palestinienne Al-Aqsa, c'est la troisième fois depuis le début de l'agression sioniste contre Ghaza que l'école Al-Jaouni de l'UNRWA est bombardée. Par ailleurs, selon Adnan Abu Hasna, conseiller média de l'UNRWA, dans une déclaration à Al Jazeera, l'école ciblée dans le camp de Nuseirat est l'une des écoles les plus peuplées de personnes déplacées, et abritait environ 2000 personnes déplacées. «Nous fournissons, deux fois par jour, à l'armée israélienne les coordonnées des écoles abritant des personnes déplacées. Rien ne justifie de cibler des écoles et de tuer des dizaines de civils», a ajouté Abu Hasna. Selon le directeur de l'approvisionnement de la Protection civile à Ghaza, dans une déclaration à Al Jazeera, l'école ciblée «abrite 1200 familles, soit environ 7000 personnes déplacées». n communiqué du bureau des médias du gouvernement à Ghaza a estimé le nombre de blessés à 75 dans l'attaque contre l'école du camp de réfugiés de Nuseirat, en plus des 16 martyrs. La même source a rappelé que «depuis le début le génocide, l'occupation a bombardé plus de 17 écoles et centres de déplacement et d'hébergement à l'intérieur du camp de réfugiés de Nuseirat», ajoutant qu'il n'y a «que deux hôpitaux fonctionnels dans le centre de Ghaza» et qu'ils sont « incapables de fournir des services de santé et médicaux en raison de la forte surpopulation et du nombre élevé de blessés qui y ont été transférés au cours des derniers mois». Outre le Mouvement Hamas, le ministère jordanien des Affaires étrangères a condamné le bombardement de «l'école gérée par l'UNRWA dans le camp de réfugiés de Nuseirat, qui a tué 15 personnes pour la plupart des femmes et des enfants et en a blessé des dizaines». Dans une déclaration sur X, le MAE jordanien ajoute que «les attaques répétées contre des installations humanitaires et des abris reflètent l'intention d'Israël de poursuivre sa violence». Plus de 10.000 disparus sous les décombres Dans un nouveau rapport, publié dimanche, l'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme (Euro-Med Monitor), estime que plus de 10.000 personnes sont portées disparues à Ghaza des suites des bombardements sionistes depuis le 7 octobre 2023. Le document cite de nombreux témoignages de survivants aux massacres israéliens qui affirment que des dizaines de leurs proches sont restés sous les décombres des maisons et des immeubles bombardés. «Plus de 10.000 Palestiniens, hommes et femmes, sont portés disparus sous les décombres de la bande de Ghaza, sans aucun moyen de les récupérer ou d'enterrer correctement leurs restes, ce qui constitue une violation flagrante du droit international dans un contexte d'inaction internationale totale pour aider à leur récupération», affirme l'Observatoire. La même source ajoute que «récupérer les corps des victimes de près de dix mois d'attaques militaires meurtrières et destructrices contre des civils par Israël sera extrêmement difficile, compte tenu du manque d'équipements lourds pour les équipes de Protection civile» ( ), «en outre, l'armée israélienne a délibérément et méthodiquement ciblé et détruit ces machines et équipements, tout en empêchant tout équipement de remplacement d'entrer» dans l'enclave. Les entraves sionistes «visent notamment les équipes de la protection civile, les équipes de secours et les familles qui tentent de récupérer les corps des victimes, ainsi qu'à empêcher l'entrée du carburant nécessaire au fonctionnement de ce qui reste des machines lourdes», note encore Euro-Med Monitor. L'Observatoire appelle à «exercer une pression internationale pour contraindre Israël à remplir ses obligations légales et à faire venir des camions, des équipements spéciaux et suffisamment de carburant, étant donné la nécessité urgente de nettoyer les débris, de localiser les corps et de les récupérer grâce à des procédures spéciales pour les identifier et les enterrer dans des tombes marquées, et garantir le droit des victimes et de leurs familles à un enterrement respectueux et approprié, conformément à leurs rituels religieux». |
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