|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
L'aporie a
de beaux ou de vilains jours devant elle. C'est selon les croyances, les
religions, les convictions, les compréhensions toutes relatives des mystères de
la vie que l'on définit l'existence. Les débats restent éternellement ouverts
et selon les âges, les référents sociaux, les expériences existentielles, on
tente de dessiner le sort du monde. La tentative n'a jamais été aussi prenante
et accrue. La foi offre des dômes en abris sans que la croyance puisse se
détacher du dogme. Chaque siècle qui s'efface cède la place à un nouvel autre
pour que les lourds questionnements reprennent sur l'éventualité de se laisser
aller à l'emprise des événements avec docilité ou de fléchir à l'idée de la
venue d'une apocalypse.
Ce ne sont pas les motifs qui manquent pour que l'homme replonge dans le doute pour suggérer que sa présence ne tient qu'à un fil et que la bousculade des drames et des catastrophes n'est que des simagrées inscrites dans une longue destinée. Alors dans une fausse grandeur il reste noyé dans le temporel solidement ferré dans le bas niveau des batailles politiques. On s'émeut, on peste, on s'inquiète ou on applaudit à la circonvolution des faits des hommes et parfois on croit être à la hauteur des grandes manœuvres de la nature. Cette déification chapardée par une naïve prétention humaine est à mille lieues de l'infime ion que représente l'homme dans la galaxie. Son malheur est peut-être qu'il soit un être pensant et que la faculté de la réflexion est pour lui une tare plutôt qu'une aubaine pour le laisser indéfiniment inquiet par les grands mystères de son environnement. Le problème dans la prétention humaine est qu'elle structure indéfiniment des perspectives de catastrophes et à venir. Le drame dans les sciences politiques chères à l'espèce pensante est qu'elle tient rarement à ce qu'un être soit mortel. |
|