Samedi, 275e jour de l'agression sioniste contre Ghaza, le nombre de victimes a atteint 38.098 martyrs et 87.705 blessés, a annoncé, hier, le ministère de la Santé de l'enclave. La même source a ajouté que l'occupation a commis 3 massacres, faisant 29 martyrs et 100 blessés, dans les bombardements de la journée de vendredi. Vendredi et samedi quatre journalistes ont été victimes de bombardements de leurs maisons, portant ainsi le nombre de martyrs des médias à 158 depuis le 7 octobre dernier, selon un correspondant d'Al Jazeera. Il s'agit de Amjad Jahjouh et son épouse Wafa Abu Dabaan, ainsi que leur enfant tombés en martyrs samedi dans un bombardement contre le camp de Nuseirat, ainsi que Saadi Madoukh et Ahmed Sukkar dans une attaque israélienne, survenue vendredi, visant une maison de la famille Madoukh dans le quartier d'Al-Daraj, dans la ville de Ghaza.

Le Hamas a appelé, hier, la communauté internationale à faire preuve de fermeté concernant les attaques contre les journalistes par l'armée d'occupation sioniste. Le Mouvement de la Résistance Islamique (Hamas) a déclaré que « le massacre perpétré par le gouvernement d'occupation contre la presse et les journalistes dans la bande de Ghaza exige une position ferme de la communauté internationale, après le martyre de 4 journalistes en 12 heures ».

Les bombardements sionistes sur l'ensemble des régions de Ghaza continuent. Hier, l'artillerie de l'occupation a ciblé des Palestiniens qui ramassaient du bois de cuisson, en raison de la pénurie de gaz butane, près du pont de Wadi Ghaza, au nord du gouvernorat central, a rapporté un correspondant d'Al Jazeera. Dans la nuit de vendredi à samedi, le bombardement d'une maison et d'un entrepôt de l'UNRWA dans les camps de Nuseirat et d'Al-Maghazi, dans le centre de la bande de Ghaza, a fait au moins 9 martyrs et des blessés, a ajouté le journaliste.

Le correspondant d'Al Jazeera a également signalé des tirs d'hélicoptères israéliens sur le camp de réfugiés d'Al-Bureij, à l'est de l'enclave assiégée. La chaîne de télévision Al-Aqsa a rapporté, hier, que 4 palestiniens sont tombés en martyrs et de plusieurs autres blessés dans un bombardement visant une maison dans le quartier d'Al-Zaytoun dans la ville de Ghaza.

A Rafah, un bombardement israélien visant une voiture de police dans la région de Shakoush, au nord-ouest de Rafah, a fait 6 martyrs et plusieurs blessés, a rapporté un correspondant d'Al Jazeera. Une autre attaque contre les forces de l'ordre palestiniennes a eu lieu hier à Ghaza, affirme un communiqué de la police de l'enclave. « Ce matin, des avions d'occupation israéliens ont visé une patrouille pédestre composée d'officiers et de membres du commissariat de police du quartier Tal as-Sultan, à l'ouest de la ville de Rafah, dont le directeur du centre, le colonel Fares Abdel-Al, alors qu'ils effectuaient leur mission de police au service des citoyens, en sécurisant leurs maisons et en préservant les biens publics », affirme le communiqué qui fait état du martyr du « directeur de la police » de cette région., ajoutant que plusieurs autres personnes ont été blessées lors de l'attaque.

Par ailleurs, la chaîne palestinienne Al-Aqsa a rapporté, hier, que les forces d'occupation israéliennes ont fait exploser plusieurs bâtiments à l'ouest de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza.

Deux heures plus tard, la même source a affirmé que « les corps de 7 martyrs, dont 2 femmes, ont été retrouvés dans la ville de Rafah et transférés à l'hôpital médical Nasser de Khan Younes ».

Plusieurs soldats sionistes tués à Al-Shujaiya

Les combats entre les factions de la Résistance palestinienne et les troupes sionistes continuent dans différentes zones à Ghaza. Hier, plusieurs attaques de la résistance ont eu lieu à Al-Shujaiya où l'armée génocidaire israélienne mène une incursion terrestre pour le 9e jour consécutif. Samedi, les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du Mouvement Islamique Hamas, ont déclaré que leurs combattants ont fait exploser un dispositif antipersonnel contre une force pédestre israélienne dans le quartier d'Al-Shujaiya, faisant des morts et des blessés.

Toujours à Al-Shujaiya, Al Qassam a également annoncé sur son compte Telegram la « destruction totale d'un char israélien Merkava 4 avec un dispositif stroboscopique à la rue Bagdad». «Le char a pris feu», affirme encore la même source.

Les Brigades Al-Qassam ont attaqué avec des obus de mortier « les forces d'occupation israéliennes pénétrant dans le quartier d'Al-Shujaiya, à l'est de la ville de Ghaza », ainsi que le bombardement du « site militaire israélien «Nahal Oz», avec plusieurs roquettes de 107 mm ».

De leur côté, les Brigades Al-Qods, la branche militaire du Mouvement Islamique Jihad, ont déclaré avoir « tué et blessé 7 membres des forces israéliennes lors d'un affrontement dans le quartier d'Al-Shujaiya ». La même source ajoute que ses combattants ont bombardé des soldats et des véhicules d'occupation avec des obus de mortier sur le site d'Abou Oreiban, dans l'axe Netzarim ; un regroupement de véhicules sionistes à Tal al-Haoua, à l'oueste de la ville de Ghaza; le site militaire «Sofa» de l'occupation avec des obus ; et la colonie Séderot à la frontière de l'enclave. Selon Al Jazeera, l'armée israélienne a reconnu la mort de deux officiers lors d'affrontements de la semaine dernière dans le quartier d'Al-Shujaiya.

L'eau comme arme

Dans un communiqué rendu public vendredi, l'organisation Euro-Med Human Rights Monitor (Observatoire), affirme qu'en plus « d'imposer la famine, Israël réduit délibérément la quantité d'eau disponible pour les habitants de la bande de Ghaza - en particulier les sources d'eau potable », en ciblant de « manière persistante, systématique et généralisée » les sources d'eau et les usines de dessalement de l'enclave. «Israël utilise l'eau comme une arme contre les civils palestiniens », ajoute l'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme. «Lundi 1er juillet, l'équipe de terrain d'Euro-Med Monitor a observé des dégâts importants dans une usine de dessalement dans le quartier d'Al-Zaytoun, au sud de la ville de Ghaza, suite à un ciblage direct par Israël. Cela a également entraîné la mort d'un jeune homme qui remplissait un gallon d'eau et d'autres personnes ont été blessées », affirme encore le communiqué. Selon la même source, la station « a subi d'importants dégâts après avoir été bombardée par l'armée israélienne avec un missile (américain, ndlr) GBU qui a traversé plusieurs étages et a explosé au rez-de-chaussée », laissant ainsi sans eau « au moins 50.000 personnes dans plusieurs quartiers résidentiels voisins ». «Alors que les températures estivales augmentent, les habitants de la bande de Ghaza sont confrontés à d'importants défis pour accéder à l'eau », ajoute le document. Euro-Med Monitor rappelle que « depuis octobre de l'année dernière », la part de l'eau par habitant dans la bande de Ghaza « a diminué de 97% en raison de la destruction massive des infrastructures hydrauliques par Israël ». « Ainsi, à la suite du génocide, la part d'eau par habitant dans la bande de Gaza a diminué entre 3 et 15 litres par jour, alors qu'en 2022 elle était d'environ 84,6 litres par jour», affirme encore le communiqué. Le document précise que « plus de 700 puits et usines de dessalement d'eau » ont été détruits depuis le début du génocide à Ghaza, que «toutes les régions» de l'enclave connaissent une pénurie d'eau, et le «système d'égouts s'effondre ». «Les six stations d'épuration des eaux usées ont été perturbées, environ 65 pompes à eaux usées arrêtées et 70 km de réseaux d'égouts détruits. Cela a entraîné le rejet incontrôlé d'eaux usées, estimées à environ 130.000 mètres cubes par jour, sur les routes de la bande de Ghaza et dans les abris pour personnes déplacées», poursuit l'Observatoire Euro-Med des droits de l'homme.