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La météo
est si versatile qu'il est vain de tenter de savoir de quoi le ciel des
lendemains sera fait. Les saisons sont déroutées quand la sécheresse sévit là
et les inondations se propagent dans des territoires sous une même latitude.
Elles produisent des effets dramatiques similaires en ne modifiant que leurs
natures.
En Algérie, la providence et les lourds efforts entrepris par les autorités pour vaincre la soif font que la population n'est pas fort heureusement au stade des catastrophes vécues dans les proches et les lointaines contrées. Cependant le problème de l'eau a tendance à rester entier. Ici comme ailleurs, cette sève de vie n'a jamais dénié son essentialité jusqu'à provoquer entre des Etats des guerres et de grands conflits. Avec la folie du climat, en Algérie comme partout ailleurs, le pire n'est pas à écarter. Les avant-goûts amers ne cessent d'alerter sur des crises futures éventuelles pour que la population algérienne soit plus consciente qu'elle ne l'est déjà d'une situation prochaine pénalisante lourde à supporter. Les déboires vécus par des agglomérations plurielles par les longues restrictions d'eau, parfois par semaines entières, ont atteint un degré insupportable pour des familles algériennes. Cette pénalisation est cependant identique à celle que subissent plusieurs villes européennes pourtant repues d'eau dans le passé. Certaines même vont jusqu'à subir, tour à tour, le jeu perfide des alliances entre inondations et sécheresses menant parfois jusqu'à des suicides. La face visible de la nature en ce moment laisse transpirer des signes sataniques pour que les populations se mettent en devoir, non pas de patience mais d'accommodement avec le rationnel. Le prix de l'eau étant plus cher que celui des carburants, il devient criminel de ne pas se familiariser à bon escient avec la juste et salvatrice comptabilité des robinets et donner libre cours aux rigoles. |
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