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La crise politique actuelle française est loin d'être une
soupe indigeste ne concernant que l'ancienne Gaule. Ses odeurs planent sur une
Europe dont l'union donne depuis longtemps de grands signes de battements
d'aile et la montée des extrémistes qui se renouvelle n'est qu'un épisode
répétitif dans une longue histoire avec des ères de
contrariétés économiques et sociales toujours identiques. Elle démontre que la
maîtrise de sa souveraineté n'est qu'illusoire faute d'avoir trouvé un
dénominateur commun qui réponde aux vœux et aux espoirs de ses peuples.
A travers les siècles, les sagas ont été nombreuses tout comme les razzias des conflits et des guerres sans jamais atteindre une homogénéité que semblaient rechercher les rois, les tsars et les empereurs. La terreur et la démocratie y ont été souvent un couple inséparable pour dénaturer le sens de la justice et de l'équité et pour que les peuples en paient le prix dans la douleur. Les deux dernières guerres mondiales ont été les témoignages du soubassement fragile des unions virtuelles. Que de rois, de roitelets, de princes et de présidents ont cru refaire le monde selon leurs visions. Visions et mirages confondus qui ont fait cependant des millions de morts. Les peuples restent des otages impénitents. L'éventualité d'une prise du pouvoir par le Rassemblement national français perturbe déjà une large partie des Etats de l'UE parce qu'à la vérité, ils prennent conscience encore une fois de la fragilité de leur communauté et qu'à leurs identiques, ils ne maîtrisent pas totalement leur destinée. D'autant que leurs puissances industrielles, leurs cultures, leurs richesses, atouts mis souvent en avant par des rassembleurs bavards, subissent de plus en plus un ravalement pour dévoiler la grande utopie. Aujourd'hui l'euroscepticisme va se renforcer. Ce renforcement sera le gain reçu des empoignades françaises actuelles. Il démontrera finalement et encore une fois que l'Europe n'est qu'un terrain de jeu où les Européens ne sont que figurants. |
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