Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Economie algérienne: Les bons points de la Banque mondiale

par A. Z.

Après le rapport publié, en avril 2024, par le Fonds monétaire international (FMI) sur les économies mondiales, qui a classé l'Algérie à la 3e place des économies africaines, tout juste derrière l'Égypte et l'Afrique du Sud et avant le Nigéria, c'est la Banque mondiale qui vient confirmer la bonne santé de l'économie algérienne à travers une nouvelle mise à jour de la classification annuelle des économies.

Dans ce sens, l'Algérie passera, au titre de cette nouvelle mise à jour de la classification annuelle des économies, réalisée par la Banque mondiale, de pays à «Revenu Intermédiaire à la Tranche Inférieure» à pays à «Revenu Intermédiaire à la Tranche Supérieure», a indiqué dimanche un communiqué du ministère des Finances. «L'Algérie a ainsi vu passer son Revenu national brut (RNB) par habitant de 3.900 USD (entre le 1er juillet 2022 et le 30 juin 2023), à 4.960 USD (entre le 1er juillet 2023 et le 30 juin 2024)», selon la mise à jour de la classification annuelle des économies des pays membres de la BM, qui devait être rendue publique lundi à l'occasion du début de son prochain exercice fiscal, relève la même source. Précisant dans ce sillage que cette classification tient compte des données enregistrées durant l'année écoulée sur la base de l'évolution du RNB par habitant, en prenant en compte des facteurs tels que la croissance économique, l'inflation, les taux de change et la croissance démographique affectant le RNB par habitant, selon la même source, en précisant que les révisions des méthodes et des données de la comptabilité nationale peuvent aussi parfois avoir un impact. Elle tient également compte des modifications des seuils de classification.

«Pour maintenir les seuils de classification des revenus fixes en termes réels, ils sont ajustés en fonction de l'inflation à l'aide du déflateur des Droits de tirage spéciaux (DTS)», explique-t-on. A ce titre, la Banque mondiale a «revu à la hausse le positionnement de l'Algérie pour l'année 2025, s'alignant ainsi au FMI et reconnaissant la justesse des résultats statistiques découlant des efforts consentis par notre pays pour donner une image fidèle de l'économie algérienne», indique le communiqué du ministère. Notons que selon le barème fixé par la BM, au titre de l'exercice 2024, les économies des pays sont classées en 4 catégories. Il s'agit des Économies à Faible Revenu, définies comme celles dont le RNB par habitant est de 1.135 USD, les Économies à Revenu Intermédiaire à Tranche Inférieure, c'est-à-dire celles dont le RNB par habitant se situe entre 1.136 et 4.465 USD, les Économies à Revenu Intermédiaire à Tranche Supérieure, à savoir celles dont le RNB par habitant se situe entre 4.466 et 13.845 USD et enfin les Économies à Revenu Élevé, celles dont le RNB par habitant est compris entre 13.846 dollars et plus.

«Le principal facteur ayant contribué au relèvement du classement de notre pays, porte sur la révision complète des statistiques des comptes nationaux, engagée par l'Office national des statistiques (ONS), dans le but de s'aligner sur les normes internationales actuelles (SNA2008)», explique le ministère. Ce réalignement traduit la prise en compte «non seulement de l'opération de rebasage du PIB, par une révision à la hausse du niveau du PIB (en moyenne 13,3% de plus sur la période 2018-2022) mais aussi d'autres facteurs tels que les résultats enregistrés ces dernières années en matière de croissance, dans l'élargissement de l'investissement public et la consolidation des secteurs économiques productifs, le renforcement de la bonne gouvernance des finances publiques, les progrès dans l'amélioration des méthodes de mesure et de production de la donnée statistique dans l'administration publique et d'une meilleure couverture de l'économie non observée», détaille encore le communiqué. Ces bonnes notes émanant des organisations internationales que sont le FMI et la BM, qui ont grande influence sur le marché financier mondial, ne peuvent que renforcer l'attrait des investisseurs pour l'Algérie.