Dimanche, 268e jour de l'agression sioniste contre Ghaza, le bilan des victimes civiles a atteint 37.877 martyrs et 86.969 blessés, a annoncé le ministère de la Santé de l'enclave assiégée. La même source a ajouté que pour la seule journée de samedi, l'armée d'occupation a commis 3 massacres faisant 43 martyrs et 111 blessés.

Hier, les bombardements de l'armée sioniste ont commencé peu avant l'aube. D'abord des tirs d'artillerie sur les zones sud de la ville de Rafah, au sud de l'enclave, puis des bombardements aériens sur le quartier d'Al-Daraj, à l'est de la ville de Ghaza.

Une série de bombardements israéliens ont suivi plus tard sur d'autres quartiers de la ville de Ghaza, dont Al-Tuffah et Al-Shujaiya où l'armée génocidaire d'Israël mène une opération terrestre depuis jeudi dernier.

Des médias palestiniens, cités par Al Jazeera, ont rapporté qu'un quadricoptère israélien a ouvert le feu sur des habitants et leurs maisons dans le quartier Al-Shujaiya, à l'est de Ghaza, au moment où des tirs d'artillerie s'abattaient sur la région.

Concernant les crimes en cours à Al-Shujaiya, le directeur de l'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme (Euro-Med Monitor), Rami Abdo, a confirmé que l'équipe de terrain de l'Observatoire a reçu des témoignages sur des dizaines de victimes exécutées par l'occupation sur le terrain ou dont les lieux de refuge ont été bombardés dans ce quartier. Dans une publication sur la plateforme X, Rami Abdo a déclaré que l'entité sioniste commet des «massacres généralisés» dans les zones nord du quartier d'Al-Shujaiya.

Dans le nord de l'enclave assiégée, un bombardement d'artillerie sioniste sur la zone d'Al-Waha à Beit Lahia, a fait 2 martyrs et plusieurs blessés, a indiqué un correspondant d'Al Jazeera. Toujours au nord de Ghaza, les forces d'occupation ont détruit au bulldozer et incendié des terres agricoles, unique source d'approvisionnement en légumes, dans un contexte de famine que connaissent particulièrement les habitants de cette partie de l'enclave. A Rafah, au sud de l'enclave, les forces israéliennes ont bombardé une maison familiale dans l'ouest de la ville, faisant 6 martyrs, dont des enfants, et des blessés, rapporte l'agence de presse Palestinienne Wafa. Le correspondant d'Al Jazeera a rapporté que le corps d'un martyr avait été retrouvé suite à un bombardement israélien sur la région d'Oraiba, au nord de Rafah.

A Rafah également, l'armée sioniste a incendié la mosquée Al-Awda, a ciblé un groupe d'habitants à Al-Shujaiya, et ses avions ont également ciblé les équipes médicales de la ville, a indiqué un correspondant d'Al Jazeera. Par ailleurs, le journaliste a confirmé que des chars de l'armée d'occupation pénétraient dans la zone dite du «projet», à l'est de Rafah, au milieu de bombardements d'artillerie, après que l'occupation a détruit au bulldozer des maisons dans le quartier de Shakoush de la ville. Vers 16h, le nombre de martyrs était de 15 depuis l'aube de la journée de dimanche.

Intenses combats

De violents combats ont eu lieu hier à Rafah et dans les quartiers d'Al-Shujaiya et de Tal Al-Hawa dans la ville de Ghaza, entre la résistance palestinienne et les soldats de l'entité sioniste soutenus par d'importants bombardements.

Les Brigades Al-Qassam ont annoncé, dimanche, avoir ciblé un véhicule de transport de troupes et un bulldozer militaire D-9 de l'armée d'occupation avec des obus «Al-Yassin 105» au sud du quartier de Tal Al-Hawa.

La branche militaire du Mouvement Hamas a également fait état du ciblage de deux chars Merkava avec des obus «Al-Yassin 105» dans le quartier de Shujaiya, ainsi que le bombardement d'un poste du quartier général des forces sionistes installé dans l'axe Netzarim, avec des obus «Rojum» de fabrication locale.

De leur côté, les Brigades Al-Qods, la branche armée du Mouvement du Jihad Islamique, ont déclaré avoir bombardé le site militaire de «Nahal Oz», dans la bande de Ghaza, avec des missiles de type 107.

Les Brigades Al-Qods ont également diffusé hier une vidéo montrant une embuscade tendue à une force sioniste qui avait pris position dans un immeuble évacué de force de ses habitants depuis le début de l'opération terrestre à Al-Shujaiya, et dans lequel se trouvait une «ouverture de tunnel». Selon la vidéo, l'attaque des combattants palestiniens date du vendredi 28 juin. Une importante charge explosive, provenant d'un missile israélien qui n'a pas explosé, avait été placée dans l'immeuble vers lequel a été attirée la force sioniste. Les images vidéo montrent un immense nuage au moment de la détonation.

Toujours à Al-Shujaiya, les Brigades Al-Qods ont annoncé avoir abattu un soldat sioniste lors des combats.

Un ministre sioniste appelle à exécuter les prisonniers palestiniens

En Cisjordanie occupée, un bombardement israélien contre une maison du camp de Nour Shams a fait au moins un martyr et plusieurs blessés à Tulkarem, a rapporté dimanche l'agence d'information palestinienne Wafa. La même source a indiqué que les équipes du Croissant-Rouge palestinien n'avaient pas pu entrer dans la maison à cause de l'incendie qui s'est déclaré suite au bombardement. «À son tour, le ministère palestinien de la Santé a rapporté que quatre personnes blessées, dont deux dans un état grave, sont arrivés à l'hôpital gouvernemental de Tulkarem à la suite du bombardement du camp de Nour Shams par l'occupation», précise encore Wafa. Le Club des prisonniers palestiniens a également annoncé, dimanche, que les forces d'occupation ont arrêté au moins 20 Palestiniens au cours des deux derniers jours en Cisjordanie occupée, indiquant que le nombre de détenus est passé à 9450 depuis le 7 octobre dernier.

Par ailleurs, le mouvement du Jihad islamique a condamné, hier, les déclarations du ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, appelant à exécuter les prisonniers détenus dans les geôles de l'occupation, a rapporté Al Jazeera.

De son côté, Rawhi Fattouh, ancien président du Conseil législatif palestinien, a lui aussi dénoncé les déclarations du membre du gouvernement sioniste, a indiqué Wafa.

Dans un communiqué de presse, Fattouh a appelé le procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) à ouvrir une enquête sur «toutes les violations et les meurtres dont ont été victimes des dizaines de prisonniers palestiniens, ainsi que sur les tortures infligées à nos proches, en particulier aux enfants et aux femmes, dans les prisons secrètes, qui ont abouti à des mutilations et à des exécutions», ajoute Wafa.

Rawhi Fattouh a, en outre, appelé à «l'intervention immédiate de la communauté internationale, des institutions des droits de l'Homme et du Conseil des droits de l'Homme pour mettre fin à ces pratiques criminelles contre les prisonniers palestiniens».

Cité par l'agence Wafa, le président du Club des prisonniers palestiniens, Abdallah Al-Zaghari, a estimé que les propos du ministre fasciste Ben Gvir «représentent un système qui pratique le génocide contre le peuple palestinien et ne parle que du langage du meurtre et de la lutte contre toute présence palestinienne sous quelque forme que ce soit».

Pour Al-Zaghari, les déclarations du sinistre Ben Gvir «dépassent le stade de la menace», puisque l'administration pénitentiaire d'occupation, dont il est responsable, «a effectivement procédé au meurtre et à l'exécution de prisonniers palestiniens depuis le début de la guerre génocidaire en cours».

Dans une vidéo, le sioniste Ben Gvir a déclaré que les détenus palestiniens «devraient être tués d'une balle dans la tête», appelant à l'adoption en troisième lecture par la Knesset israélienne de la loi relative à l'exécution des captifs palestiniens. Le criminel de guerre sioniste a «promis» à fournir «un peu de nourriture» pour «maintenir en vie» les prisonniers palestiniens «jusqu'à ce que la loi soit promulguée».