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Un hub de transit majeur

par El-Houari Dilmi

Le registre de doléances d'Air Algérie était, dans un passé récent, aussi épais qu'un annuaire téléphonique et pour cause. Les changements de responsables intervenus à la tête d'Air Algérie et de l'aéroport international Houari Boumediene d'Alger vont nécessiter du temps et beaucoup d'efforts pour faire évoluer les choses vers le mieux. Décriée par les Algériens, nationaux comme expatriés, Air Algérie est l'une des sociétés nationales en proie à des difficultés chroniques de gestion.

A l'heure de la déréglementation du transport aérien, le pavillon national est en train de traverser une longue période de turbulence. La situation dans laquelle se trouve le pavillon national, et l'argent fou dépensé pour le maintenir sous perfusion, a redonné du tonus à ceux qui appellent à sa privatisation ou l'ouverture de son capital au privé.

La valse des responsables au sommet d'Air Algérie n'aide pas et ne peut pas aider à une mise à niveau d'une grosse boîte encore marquée par un équilibre financier des plus fragiles, un effectif pléthorique et un environnement contraignant, autant de facteurs qui plombent les résultats et les performances de la compagnie publique.

Tout le monde le sait, la première contrainte est structurelle et concerne l'âge moyen de la flotte et les coûts de maintenance exorbitants, en attendant l'acquisition prochaine de nouveaux aéronefs.

L'aéroport d'Alger s'attend à atteindre une fréquentation de près de 10 millions de passagers d'ici décembre 2024, ce qui fera de lui un hub de transit majeur.