|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
A une semaine des élections législatives françaises, tous
les sondages s'accordent pour donner l'extrême droite largement gagnante. On
lui présage même une majorité absolue à l'Assemblée nationale. Les sondages
aboutissent souvent à des certifications réelles avec de petits correctifs
insignifiants.
Face au parti lepéniste, les autres partis restent fragmentés et leurs divisions ne sont démenties ni par le nouveau front d'une gauche aux convictions parcellaires et par endroits contradictoires, ni par la droite gaullienne dépassée et prise de vitesse par une société française profondément bouleversée. A un moment, celle-ci avait cru trouver en le macronisme une synthèse gauche-droite susceptible de rendre à la France sa sérénité. Elle comptait se débarrasser du classicisme des alternances de la cinquième république entre la gauche et la droite. Ce faisant, électeurs et classes politiques ont toutes les chances de renouveler à leur pays une quatrième cohabitation dirigeante faute de pouvoir se mettre au diapason d'un monde changeant en permanence. Les batailles politiques franco-françaises répétitives ont surtout le mérite d'éclairer le côté cour de la démocratie quand elle est prise à la lettre et quand elle s'en tient qu'à ses seuls aprioris. D'évidence, rien n'est encore joué dans l'Hexagone. De nombreux électeurs soignent souvent leurs penchants versatiles quand le populisme et les promesses les enclinent à se laisser gagner par les mirages faute de mieux. La situation française actuelle est identique à la majorité des pays. Les sondages et les aboutissements ne sont tout compte fait que le reflex des sociétés sérieusement désemparées, incapables de trouver les meilleurs remèdes politiques pour définitivement les rassurer. Il est indéniable que les politiques quels que soient leurs bords et leurs teneurs ne font pas bon ménage avec les potions magiques. Sans doute est-ce là la principale cause de la recherche interminable des peuples pour trouver une assurance à leur existence. Elle équivaudrait presque à une définition de la vie. |
|