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Correction du BEM: Des correcteurs parlent de notes «appréciables»

par M. Aziza

Les résultats du BEM devraient être annoncés le 29 juin au plus tard, selon le ministère de l'Education. Les échos recueillis auprès d'enseignants-correcteurs par des syndicats sont, à priori, positifs et satisfaisants, notamment après la fin des deux corrections et l'entame de la troisième décidée en cas d'écart important entre les corrections précédentes.

Contacté par nos soins, Mohamed Belamri, secrétaire général du Syndicat Algérien des Travailleurs de l'Éducation (SATE) s'est montré rassurant, en affirmant que les enseignants-correcteurs ont fait état d'une note d'optimisme, dans la plupart des matières. Un peu moins dans les langues étrangères, « certains enseignants correcteurs faisant état d'une faiblesse chez certains élèves en français et en anglais » a-t-il affirmé. Et d'indiquer que selon les échos, globalement les notes sont entre moyennes ou excellentes pour nombre de candidats, dans différentes matières. Et que les « les notes sont appréciables à hauteur de 65 % ».

Notre interlocuteur affirmé que son syndicat prévoit un taux de réussite notablement meilleur, comparativement à l'année précédente (BEM session 2023), en raison de la stabilité qu'a connue l'année scolaire 2023-2024 avec un taux d'avancement appréciable des programmes. Mais aussi, par rapport aux sujets qui étaient, dans leur majorité abordables, et à la portée des candidats qui ont un niveau moyen.

Pour rappel, le taux de réussite à l'examen du Brevet d'enseignement moyen (BEM) session juin 2023 avait atteint 60.97 % au niveau national.

Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'Education et de la Formation (SATEF), a fait état, pour sa part, du bon déroulement du processus de correction. « Il y avait un nombre suffisant de correcteurs à travers les différents centres de correction, un nombre réduit de correcteurs a été retenu pour la troisième correction qui vient d'être entamée, sachant que le recours à cette troisième correction est décidé en cas d'une différence de plus de trois points entre les deux premières corrections ». Il dira que dans l'ensemble, les enseignants correcteurs évoquent des notes satisfaisantes, mais, dit-il, certains problèmes reviennent malheureusement, chaque année comme par exemple « la formulation de phrases correctes et l'écriture », un problème relevé notamment par les enseignants-correcteurs de langue arabe. Il dira même si on obtient un taux de réussite appréciable cette année, « nous devons impérativement aller vers une réforme du système éducatif pour remédier à certaines lacunes et problèmes récurrents.

« Des élèves en quatrième année moyenne qui trouvent encore du mal à faire une phrase simple ou à écrire correctement, demeure inadmissible », explique notre interlocuteur. Et d'affirmer « je pense que nous devons analyser, en profondeur, le passage de la méthode syllabique à la méthode globale. Certains de nos élèves ont encore des problèmes de lecture et d'écriture. Ce n'est pas de leur faute, mais il faut revoir notre système éducatif et les méthodes d'enseignement ».