2.200 séances
thérapeutiques ont été réalisées entre décembre 2022 et le 10 juin 2024 au
profit de 120 malades âgés entre 7 et 83 ans dans la chambre à oxygène
hyperbare du service des urgences du Centre hospitalo-universitaire d'Oran
(CHUO). Les patients pris en charge, dont certains étaient hospitalisés dans
les services de médecine interne, d'endocrinologie et dans la clinique Laribère de diabétologie, souffraient de maladies
chroniques et/ou de pathologies compliquées : pied diabétique, accidents vasculaires
cérébrales, inflammations, etc. Parmi les patients pris en charge par l'équipe
médicale et paramédicale chargée du fonctionnement de cet équipement, nombreux
ont été victimes d'accidents de plongée ou d'intoxication au carbone
nécessitant un traitement thérapeutique en urgence.
Cette chambre à oxygène
hyperbare, la première installée dans une structure hospitalière à l'échelle
nationale, dispose d'une capacité de 12 places. Les séances se déroulent dans
une chambre hyperbare (comparable à un grand caisson de recompression
des plongeurs). Chaque séance dure moins de deux heures. Elle se décompose en
trois parties compression (15 minutes), oxygénation (60 minutes) et
décompression (15 minutes). L'oxygénothérapie hyperbare (OHB) est
l'administration d'oxygène à une pression supérieure à la pression
atmosphérique. En faisant respirer de l'oxygène pur à 2,5 fois la pression
atmosphérique, on multiplie sa concentration dans les poumons puis dans le sang
par plus de quinze. Cela permet à ce gaz - indispensable à la vie - d'être en
plus grande quantité dans des régions de l'organisme mal vascularisées.
L'augmentation de pression est obtenue par l'introduction d'air comprimé dans
les chambres hyperbares (ou caissons). Les patients, assis dans des fauteuils
ou couchés selon les besoins de leur état, respirent l'oxygène dans un masque
ou par une sonde d'intubation ou de trachéotomie. Ils peuvent au besoin
bénéficier de la même surveillance que dans une chambre d'hospitalisation.
Pendant la séance, un sas permet d'entrer ou de sortir de la chambre principale
sans en modifier la pression. Un second permet le passage de petit matériel de
soin.