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La faillite morale de l'Amérique

par El Yazid Dib

Un régime qui prétend être le symbole de toutes les démocraties, le gardien de toutes les valeurs et des droits de l'Homme, mais qui tue, participe ou encourage le massacre des peuples n'est en finalité qu'un régime fasciste. L'Amérique en est le plus illustratif. En dehors de ses guerres d'intérêt, voilà que son armada plante son décor là où existe un dictateur soumis à ses desseins. Nul besoin de dire ses frasques au Vietnam, Japon, Cuba, Bolivie, Irak, Syrie. Ainsi cet Etat hégémonique s'installe dans la confirmation qu'il est bel et bien le gendarme du monde. Ce monde roule au gré de ses penchants, se modèle sous ses doigts et se régule au rythme de son métronome. Son hobbies se fixe, préférentiellement et avec un point de passion excessif au Proche-Orient son théâtre de prédilection. Voire une base acquise pour contrer, à même leurs portes les autres puissances, Russie, Chine, Iran notamment.

Dans le conflit Israël/ Palestine, la résistance ne mène pas, à vrai dire le combat contre l'entité sioniste. En face d'elle se dresse, derrière le rideau ou au grand jour toute la puissance américaine, en termes de logistique militaire, de renseignement sécuritaire, de diplomatie, de déni de la justice internationale, de reniement du Droit humanitaire.

Ajouter à cela, le silence des pays arabes, leurs positions couardes et encore la complaisance de l'autorité de Abbès. L'Amérique est ainsi le matelas financier, le parapluie protecteur, l'avocat des causes injustes, le violeur des saints, le démon planétaire. C'est en servant le satanisme meurtrier de Neten-yahu, pour aller de plus en plus, dans sa besogne macabre, que l'Amérique a perdu, somme toute, son sens moral. L'amour chahuté et cacophonique que lui voue Biden pour avoir à ménager son hystérie n'est pas de nature platonique, mais s'avère être le produit de l'influence du lobby juif qui dirige l'Amérique.

En s'alliant aveuglément à sa démence, elle lui assure, sans rougir non seulement l'impunité, mais lui procure également des bribes d'assauts et les lui miroite comme des victoires. Libérer 4 otages en tuant 200 âmes n'est pas une prouesse de l'art militaire. Ce n'est qu'un flap hollywoodien. Du spectacle moribond à ceux qui souffrent du mal de ne pas vaincre, malgré leur force, une «organisation terroriste».

Avec le pluriel effort de cette guerre octroyé à l'entité, l'Amérique affirme, sans gêne, sa haine viscérale envers le peuple palestinien et son soutien au massacre qu'il subit. L'histoire aura à consigner l'horreur de cette Amérique qui perd de jour en jour son honneur.