Un délai de 15 jours a été accordé
aux chefs de daïras et aux présidents des APC pour déposer des plaintes auprès
du procureur de la République contre tout dépassement et squat illicite de
terrains propriété de l'Etat. Cette décision a été initiée par le wali d'Oran
M. Saïd Sayoud lors de la réunion du conseil exécutif
au siège de la wilaya. Dans un rapport sur la situation environnementale au
site Hayat Regency relevant de la commune de Sidi Chahmi
dans la daïra d'Es-Sénia, le chargé de la cellule de
l'environnement auprès du cabinet du wali d'Oran a signalé l'ampleur du
phénomène des constructions illicites et la détérioration de l'environnement à
cause de l'entassement des déchets et des ordures, un état de fait qui a
contraint le chef de l'exécutif à prendre les mesures qui s'imposent pour
mettre un terme à ce fléau qui gangrène le site en question.
Dans ce registre, le wali a
ordonné une lutte sans merci contre ce phénomène soulignant que ceci relève de
la responsabilité des maires et des élus communaux à stopper la prolifération
et ce en engageant tous les moyens pour son éradication. Il rappelle la
nécessité d'appliquer la loi 18/23 relative à la protection des terres biens de
l'Etat. Sur ce, un délai de 15 jours a été accordé aux chefs de daïras et aux
maires pour déposer des plaintes à l'encontre des contrevenants à la loi. Par
ailleurs, cette mesure s'inscrit dans le sillage des actions menées contre le
squat des espaces publics depuis des mois par les services de la wilaya.
Plusieurs dépassements ont été relevés par la commission mise sur pied pour le
suivi et le contrôle des chantiers d'habitat. Il y a quelques mois, et lors
d'une visite effectuée par le wali au secteur urbain El Makkari,
il a été constaté certaines infractions liées à la transgression sur l'espace
public où un promoteur exploitait un jardin et un trottoir pour entreposer des
matériaux de construction. Il s'agit d'une occupation illicite, sans aucune
autorisation et qui avait conduit le chef de l'exécutif à prendre les mesures
nécessaires à l'encontre du contrevenant. D'autre part et toujours dans le
cadre de la lutte contre l'occupation illégale des terrains agricoles, une
dizaine d'habitations en parpaings érigées illicitement avaient été démolies
dans la commune de Mers El-Hadjadj relevant de la
daïra de Bethioua. Celles-ci avaient été construites
illégalement à Haï Mohamed Khémisti sur un terrain
qui longe la zone industrielle. Notons que plusieurs bidonvilles ont été
éradiqués ces dernières années dont celui de CUMO et de Sbika
avec le relogement de leurs occupants à à Bethioua et Oued Tlélat.