« La nouvelle politique économique engagée par l'Algérie a donné naissance à une industrie qu'il est nécessaire d'accompagner et de protéger », a indiqué, hier lundi, le Directeur de la veille stratégique au ministère de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Bachir Kechroud.

S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, Bachir Kechroud a d'abord expliqué les objectifs assignés à la veille stratégique en tant qu'outils d'aide à la décision dans les entreprises algériennes, et l'institution d'un réseautage permettant à l'entité économique algérienne d'améliorer ses performances et identifier les opportunités qui s'offrent à elle. « L'information juste et précise constitue la matière première pour un concept nouveau désigné sous le terme de veille stratégique », a encore expliqué l'invité de la Radio. Ce dernier a assuré que « l'État est à l'écoute des préoccupations des entreprises et s'engage à soutenir cette industrie émergente », ajoutant que l'État « ne sera pas un acteur-producteur, mais qu'il mobilise ses efforts afin de créer les conditions favorables pour que les différents acteurs puissent opérer dans un environnement propice ». L'Etat, à travers le ministère de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, « travaille depuis un bon moment en tant que facilitateur pour mettre l'entreprise algérienne, notamment celle activant dans le domaine de la production pharmaceutique, dans le meilleur environnement possible, lui permettant de continuer son développement et prendre de plus grandes parts de marché », a encore argumenté l'hôte de la Radio, ajoutant que l'objectif in fine est de « créer des clusters et plus globalement un écosystème à même d'aider au développement d'un segment économique donné ».

« Nous avons une économie qui gagnerait à s'organiser plus, en veillant à créer une synergie entre les différents acteurs économiques, le tout dans un environnement compétitif idoine », a encore expliqué le représentant du ministère de l'Industrie et de la Production pharmaceutique. « La wilaya d'Alger représente à elle seule 50% de l'emploi industriel, ce qui constitue une insuffisance à corriger pour étendre le tissu industriel à d'autres régions du pays, à l'image du secteur agricole dont le gros se trouve dans les régions des Hauts-Plateaux et du Sud », a-t-il souligné.

L'invité de la Radio a également révélé qu'il existe un « programme spécial » pour le développement de la filière textiles et cuirs, à l'image de la nouvelle politique visant la récupération des peaux de moutons en cette période de l'Aïd Al-Adha, une matière première précieuse qui peut booster le créneau de l'industrie du cuir, a-t-il indiqué, précisant que la récupération des peaux de moutons ou autres animaux ne doit pas se limiter à la seule fête du sacrifice, mais étalée sur toute l'année en organisant toute l'activité d'abattage.

Le représentant du ministère de l'Industrie et de la Production pharmaceutique est également revenu sur la stratégie de son département pour le développement du secteur public marchand ainsi que sur le renforcement du «dialogue public-privé» dans le but d'atteindre les objectifs de la nouvelle stratégie économique. Abordant l'étude en cours sur la nouvelle stratégie d'exportation en application d'une instruction du président Tebboune, Bachir Kechroud a également expliqué que la nouvelle politique du ministère de l'Industrie est « de fixer des contrats de performance à l'ensemble des groupes industriels, et le nouveau schéma organisationnel est justement de créer toutes les conditions nécessaires pour que les objectifs assignés soient atteints ». « Il faut néanmoins garder en tête qu'il ne faut pas mettre l'entreprise publique et celle du secteur privé sur le même pied d'égalité, pour la simple raison qu'une entité économique étatique a pour première mission d'assurer une mission de service public justement », a-t-il conclu.