L'examen du Baccalauréat session 2024 a débuté hier, et à l'issue de la première épreuve de Lettres arabes et Education islamique, les candidats des différentes filières ont, pour la majorité, affirmé que les sujets étaient abordables et issus des programmes dispensés durant l'année scolaire.

Certains ont affirmé que les questions relèvent de la compréhension et de la mémorisation des leçons à la fois, pour le cas de l'Education islamique. C'est d'ailleurs ce qui a été confirmé auprès du « Le Quotidien d'Oran » par le secrétaire général du Syndicat algérien des travailleurs de l'éducation , M. Mohamed Belamri, qui a précisé que la tutelle a opté, depuis la session dernière, pour le changement de la nature des sujets en évitant les questions directes et en favorisant les questions indirects pour tester le niveau de compréhension chez les élèves et la capacité de synthétiser ce qu'ils ont appris, « une approche qui a été souvent revendiquée par les partenaires sociaux et les experts en pédagogie » atteste-t-il. Il affirme qu'à la lecture des sujets proposés « je pense qu'ils sont abordables, notamment pour les élèves moyens ». Et d'ajouter que commencer le premier jour du bac avec des matières dont le coefficient n'est pas très élevé, donne la possibilité aux candidats de se relaxer et de mieux s'adapter à cet examen « décisif ».

Notre interlocuteur fait état, par ailleurs, du bon déroulement de l'examen du baccalauréat, en ce premier jour des épreuves, affirmant que dans l'ensemble toutes les mesures organisationnelles ont été respectées, avec la disponibilité des moyens humains et matériels.

Bien que les Autorités aient annoncé officiellement qu'il n'y aurait pas de coupure d'Internet pendant l'examen du baccalauréat durant cette session, une forte perturbation du réseau Internet a été constatée durant ces épreuves.

Si des internautes ont désapprouvé cette méthode de lutte contre la fraude, le SG du SATE est allé justifier le recours à ce moyen de lutte par le fait, que l'examen du baccalauréat est une épreuve décisive dont la crédibilité doit être absolument préservée. Tout en affirmant qu'il s'agit beaucoup plus de perturbation que d'une déconnexion totale, Il dira « il s'agit là d'une méthode préventive qui, non seulement empêcherait la fuite des sujets, mais qui est plutôt en faveur des candidats leur permettant de se concentrer sur ce qu'ils ont appris, sans les perturber que ce soit par une fuite des sujets ou des faux sujets »

Pour lutter contre la triche, les Autorités judiciaires en collaboration avec les Services de cybersécurité ont mis en place une cellule spécialisée qui a été chargée de la surveillance des réseaux sociaux. Et ce, tout au long de la période des examens. Des sanctions sévères ont été décidées, allant jusqu'à l'emprisonnement, contre les fraudeurs, des candidats ou des personnes qui tentent de tricher ou de publier pendant l'examen les sujets, de 7h à 17h.

Le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belaabed, a affirmé, hier depuis Bordj Badji Mokhtar, que les épreuves du Baccalauréat se déroulaient dans de bonnes conditions. Animant une conférence de presse au siège de la wilaya de Bordj Badji Mokhtar, d'où il a donné le coup d'envoi officiel des épreuves du Baccalauréat (session juin 2024), M. Belaabed a assuré que « tout a été mis en œuvre pour permettre aux candidats de passer cet examen dans les meilleures conditions possibles, à travers les 2.893 centres d'examen à l'échelle nationale ». Compte tenu des conditions climatiques dans la wilaya de Bordj Badji Mokhtar, les centres d'examen ont été équipés de climatiseurs, a-t-il précisé. S'agissant des sujets des épreuves, le ministre a affirmé qu' « ils relèvent de la compétence d'une équipe qualifiée d'enseignants et d'inspecteurs », rappelant que les membres de cette équipe « sont en quarantaine au niveau du Centre régional de l'Office national des examens et concours et ne sortiront de l'isolement qu'au terme de l'examen». Sur la réforme du Baccalauréat, le ministre a dit que ce dossier était « tributaire de la révision du programme de l'Enseignement secondaire ».

La réforme du système d'évaluation a commencé par le cycle primaire avec l'examen de l'évaluation des acquis, a-t-il expliqué, indiquant que la réforme de l'examen du BEM était confiée à des commissions spécialisées qualifiées et expérimentées.

Invité, samedi, d'une émission de la Télévision algérienne, M. Belaabed a affirmé que les résultats du Brevet d'enseignement moyen (BEM) et du Baccalauréat, session 2024, seront respectivement annoncés le 29 juin et le 20 juillet au plus tard.

Concernant le Bac, M. Belaabed a déclaré que « une quatrième correction est également prévue pour cette session avec l'adoption de la numérisation des opérations d'enregistrement dans le cadre de l'objectif zero papier», a-t-il fait savoir.

S'agissant de la prochaine rentrée scolaire, le ministre a indiqué que « des réformes étudiées et ciblées seront mises en œuvre, notamment à travers l'allègement des programmes d'enseignement primaire, et du poids du cartable, l'augmentation du volume des activités artistiques fixé à 7% pour atteindre 20 %, avec l'ajout d'une deuxième heure au volume horaire consacré à l'Education physique et sportive.

Il sera également procédé à l'édition d'un livre scolaire de langue anglaise, outre la dotation de 1.700 écoles primaires de tablettes électroniques, la distribution gratuite du livre numérique, et l'organisation d'un examen d'évaluation des acquis pour les élèves des 1e , 2e et 3e années du primaire.

Le ministre a aussi annoncé qu'à partir de l'année scolaire 2024/2025, « l'admission en classe préparatoire sera accessible à tous, sans exception ».