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Plus de 860.000 candidats attendus - Bac : c'est parti !

par M. Aziza

Les épreuves du baccalauréat session 2024 débutent aujourd'hui. Plus de 860.000 candidats vont devoir non seulement donner le meilleur d'eux-mêmes, mais aussi surmonter leur stress et gérer leur trac pour atteindre les résultats escomptés. En matière d'organisation, le ministère de l'Education rassure en précisant à la veille de l'examen, que toutes les mesures organisationnelles ont été prises pour assurer le bon déroulement des épreuves, avec la mise en place d'un dispositif de suivi à plusieurs niveaux pour un maximum de rigueur. Les 2.869 centres d'examen au niveau national, devront accueillir 862.733 candidats du 9 au 13 juin, dont 36,23% de candidats libres et 60% de filles. Des mesures ont été également prises pour assurer de bonnes conditions aux 971 candidats aux besoins spécifiques, avec notamment des sujets en braille pour les déficients visuels et des aménagements spécifiques pour les élèves souffrant d'un handicap moteur. Le ministre de l'Education, Abdelhakim Belaabed, a tenu à rassurer les candidats notamment sur la nature et le contenu des sujets.

Précisant que «les sujets des examens seront à la portée des élèves ayant suivi régulièrement les cours jusqu'à la fin du troisième trimestre, car ils sont puisés dans le programme dispensé en classes durant l'année scolaire». Et d'inviter les élèves à prendre leurs précautions pour éviter d'arriver en retard, d'autant que les centres d'examen sont ouverts une heure et demie avant le début des épreuves. Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (SATEF) s'est montré optimiste, à travers une déclaration faite au «Quotidien d'Oran», sur notamment le volet organisationnel. Il affirme : «Nous avons déjà un avant-goût sur l'organisation, notamment si on se réfère aux épreuves du Brevet d'enseignement moyen (BEM), session juin 2024, qui se sont déroulées dans de bonnes conditions d'organisation à travers l'ensemble des centres d'examen, selon les informations recueillies auprès de nos adhérents à travers nos bureaux». Et de préciser «que l'enregistrement de deux cas de fraude, sur plus de 800.000 élèves, c'est rien si on se compare avec les années précédentes». M. Amoura dira : «Je pense que les mêmes mesures avec plus de rigueur seront reconduites lors de cet examen». Il dira que la différence entre le brevet de l'enseignement moyen et le baccalauréat est le degré de stress chez les candidats du bac qui est parfois difficile à gérer.

Autrement dit «le baccalauréat est un examen décisif pour accéder à l'enseignement supérieur et le problème est que le baccalauréat sous sa forme actuelle est déjà stressant». Le SG du Satef a affirmé : «Nous avons à plusieurs reprises proposé à ce que les élèves ne passent durant le bac que les matières essentielles. En programmant des épreuves des matières secondaires vers la fin de la deuxième année secondaire». Et de poursuivre : «Nous avons également suggéré de réduire la durée de l'examen du bac jugé très longue, de 5 à 3 jours». Il regrette : «Nous avons travaillé durant une année (2015/2016) sur le sujet de la réforme du bac, avec toutes les parties prenantes. Nous sommes arrivés à un large consensus notamment sur les propositions faites et le dossier a été déposé chez l'ex-Premier ministre à l'ère de Benghabrit, mais nous attendons toujours son application». L'ancienne vice-présidente de l'Association nationale des parents d'élèves, Fatiha Bacha, est revenue sur la nécessité d'aller vers un baccalauréat de spécialisation. Elle précise, à travers sa page Facebook, que les résultats seront impressionnants loin de la tricherie, de l'inquiétude, du stress, si chaque élève passe son bac dans sa propre spécialité. A noter que la session 2024 est marquée par l'organisation du premier baccalauréat de la filière Arts, qui concerne 146 candidats répartis sur quatre (4) spécialités (musique, cinéma/audiovisuel, théâtre et arts plastiques), lesquels ont passé les épreuves pratiques, le 28 avril dernier au niveau du Lycée national des Arts Ali-Maâchi.