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Tlemcen: Des médecins dénoncent «l'absence de dialogue»

par Khaled Boumediene

Le vice-président du syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), Laaradj Mourad, a exhorté à Tlemcen, les responsables des structures et établissements de santé à «favoriser le dialogue social, la concertation et la proximité avec l'ensemble des praticiens de santé publique, afin d'améliorer la situation du secteur et des partenaires sociaux, et assurer aux citoyens, les meilleures prestations sanitaires».

Dans allocution à l'ouverture du conseil national du SNPSP, qui s'est tenu, mercredi dernier, au niveau de la bibliothèque du CHU de Tlemcen, Laaradj Mourad a souligné qu'«un climat social apaisé a des retombées positives sur les pratiques de santé, la performance individuelle et collective dans le milieu sanitaire, la résolution des problèmes et la stabilité sociale de manière globale ». Le vice-président du SNPSP a réagi dans ce cadre au climat social qui s'est dégradé au niveau de l'établissement public hospitalier (EPH) de Maghnia et les tensions que vit au quotidien le personnel soignant, qui a, à maintes reprises dénoncé « les décisions arbitraires et l'absence du dialogue et des discussions ». A ce titre, le représentant du syndicat du SNPSP de la wilaya de Tlemcen et membre du bureau national, Mohamed Amine Benhammou, a pour sa part, exprimé son inquiétude face à la situation préoccupante des praticiens de santé, et dénoncé, en présence des présidents des bureaux du SNPSP des wilayas d'Aïn Témouchent, Sidi Bel-Abbès et Mostaganem ainsi que les présidents des bureaux locaux de la wilaya de Tlemcen, une absence de dialogue de la direction de la santé et de la population avec le SNPSP.

Lors de cette rencontre, les différents intervenants du SNPSP ont abordé un nombre de questions et de dossiers intéressant cette catégorie de praticiens de santé, notamment le statut des praticiens de la santé généralistes et spécialistes, le service civil, le régime indemnitaire et les commissions paritaires. Lors du débat, les participants ont évoqué certaines contraintes liées à la nécessité de la révision du statut particulier du médecin. D'autres points ont également été soulevés par les médecins, tels le logement de fonction, le régime des primes et indemnités de garde, de formation et de pandémie, le volume horaire et la prise en compte du temps de travail consacré à la garde, la révision des mesures d'ouverture des points de garde dans différents lieux de la wilaya avec une meilleure efficacité et une étude de terrain en assurant les ressources humaines adéquates et le plateau technique nécessaire et ce en concertation avec les recommandations des conseils médicaux, selon les intervenants.