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Le mégaprojet algéro-qatari pour la production de la poudre de lait en
Algérie n'affectera nullement les producteurs de lait locaux. C'est ce qu'a
tenu à préciser le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, lors d'une conférence de presse tenue mercredi
dernier, en marge de la signature d'un accord-cadre entre son département et la
société qatarie «Baladna», dans le but de réaliser un
projet intégré de production de lait en poudre dans le sud du pays. Le ministre
a affirmé en réponse aux questions des journalistes que «ce projet d'envergure
couvrira 50% de la demande nationale de lait subventionné» en soulignant que
les besoins de consommation nationale de lait sont estimés à 5 milliards de
litres par an.
Ajoutant que l'Algérie est le deuxième consommateur de lait en Afrique. M. Cherfa a affirmé qu'il y a une possibilité de procéder à l'exportation en cas d'excédent de la production, mais insiste-t-il, la satisfaction des besoins locaux reste prioritaire. Le président du Conseil d'administration de la société «Baladna», Mohamed Moutaz Al-Khayyat, a affirmé dans le même contexte que le but final de cet accord stratégique conclu avec la partie algérienne est de transmettre le savoir-faire et l'expertise de l'expérience cumulée des Qataris dans le domaine. Et de souligner que le Qatar a pu en l'espace de 12 mois atteindre son autosuffisance en matière de production laitière. La société œuvrera avec les éleveurs locaux en vue d'exploiter le lait qu'ils produisent, dit-il, en soulignant que «Baladna» a atteint un taux élevé de productivité au Qatar qui s'élève à 40 litres/jour par vache. Il a affirmé en outre que ce grand projet agricole et industriel intégré de production de lait en poudre sera suivi par le lancement de la production de 250 autres produits, dont le lait en poudre infantile. Le projet en question doit couvrir une superficie totale de 117.000 hectares à long terme, en érigeant des complexes chacun une ferme de production de céréales et de fourrage, une ferme d'élevage de vaches et de production de lait et de viande, ainsi qu'une usine de production de lait en poudre. Le coût du projet, qui sera implanté à Adrar, est estimé à 3,5 milliards de dollars. Le ministre a indiqué que le financement sera conjoint, à hauteur de 51% de la part de la joint-venture qui sera créée et 49% de crédits de banques algériennes. La joint-venture qui gérera le projet sera détenue à 49% par le Fonds national d'investissement (FNI) et à 51% par la partie qatarie. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, a affirmé que la première phase de production du projet de la société qatarie de production de lait en poudre dans le sud du pays débutera en 2026. Ce qui va permettre de couvrir les besoins locaux, réduire l'importation et de créer 5.000 postes d'emploi directs. Le projet permettra de produire près de 194.000 tonnes de lait en poudre par an. Dans la première phase, une ferme sera aménagée pour répondre aux besoins en fourrage, une autre d'une capacité d'accueil de 50.000 têtes bovines sera conçue et des lignes de production modernes de lait en poudre installées, selon M. Al-Khayyat. Pour accompagner le projet et faciliter toutes les procédures pour le démarrage des travaux cette année, il sera procédé à l'installation «en l'espace de 15 jours» d'une commission mixte composée de «Baladna», des administrateurs, des techniciens et des responsables locaux et une visite devait être effectuée dans les zones où le projet sera réalisé. |
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