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Le ministre des Affaires
étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, est revenu jeudi dernier sur le Sommet de Tunis qui
a réuni à Carthage, le 22 avril dernier, le président de la République, M.
Abdelmadjid Tebboune, le président tunisien, M. Kaïs Saïed, et le président du
Conseil présidentiel libyen, M. Mohamed Younes El-Menfi.
Dans ce sens, M. Attaf a donné de plus amples éclaircissements à ce propos, assurant que la réunion consultative entre les trois dirigeants à Tunis «n'est dirigée contre aucune partie», et que l'Union du Maghreb arabe demeurait «un projet et un objectif historique» et que la porte des consultations restait «ouverte à tous si l'intention et la volonté politiques sont réunies». Intervenant lors d'une rencontre avec les représentants de la presse nationale pour passer en revue les efforts diplomatiques de l'Algérie concernant plusieurs dossiers et questions d'actualité, le ministre a tenu à souligner que cette 1ère réunion consultative était une «réussite», et qu'elle n'est en rien le fruit du hasard, car le président de la République «a envisagé cette initiative depuis longtemps et l'a évoquée avec les dirigeants des pays du Maghreb arabe et leurs ministres des Affaires étrangères lors de leurs différentes visites dans notre pays», a-t-il précisé, faisant remarquer que «l'Afrique du Nord et le Maghreb arabe sont pratiquement la seule région au monde dépourvue d'un mécanisme de consultation régulière et périodique entre les pays de cet espace». Notons dans ce cadre l'exemple récent de la dernière déconvenue lors du choix du président de l'UA qui revient à la région de l'Afrique du Nord, et où ces pays, par manque de coordination, sont arrivés difficilement (à la dernière minute) à se mettre d'accord sur un représentant en la personne du président mauritanien. C'est pourquoi «le président de la République a toujours insisté sur la création d'un mécanisme pour combler ce vide et faire entendre la voix de la région dans tous les fora internationaux et régionaux», a encore expliqué M. Attaf. Ajoutant dans ce sillage que la région du Maghreb arabe «compte des dossiers qui font l'actualité internationale, comme le dossier libyen et celui de la région sahélo-saharienne», a-t-il dit, regrettant que «tous les pays s'immiscent dans ces dossiers, sauf ceux de la région, qui sont pourtant les premiers concernés». «Des résultats positifs» En sus, «l'Algérie, en sa qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, doit connaître les points de vue des frères sur plusieurs dossiers à l'ordre du jour du Conseil de sécurité, notamment ceux en lien direct avec les pays du Maghreb arabe», a soutenu le ministre, soulignant que «la coordination avec les pays frères dans la région est prioritaire, l'Algérie les considérant comme les enfants d'une même famille». Quant aux résultats de cette 1ère réunion consultative ayant regroupé les dirigeants de l'Algérie, de la Tunisie et de la Libye, que certains n'arrivent pas à mesurer, il a soutenu qu'elle avait débouché sur «des résultats positifs, notamment dans le volet politique». Soutenant dans ce contexte que «le sommet de Tunis est inédit, en ce sens que les dirigeants des trois pays frères ont eu des discussions cordiales, ouvertes et franches, comme le montre le communiqué final, qui a insisté sur quatre principaux dossiers impactant la vie des citoyens de ces pays, à savoir le développement des régions frontalières, l'énergie, la sécurité alimentaire et la levée des entraves aux échanges commerciaux». «Il s'agit là des priorités de l'action commune entre les trois pays en prélude au prochain sommet prévu à Tripoli dans trois mois», a-t-il poursuivi. Concernant la situation au Sahel, le ministre a affirmé que l'Algérie «ne reste pas les bras croisés face à ce qui se passe dans cette région». Elle «fait son devoir et assume pleinement ses responsabilités pour garantir la paix et la sécurité dans la région», a-t-il dit. «Notre pays poursuit les consultations sur les développements dans la région pour remettre les choses sur les rails. C'est la solution politique que l'Algérie a toujours défendue pour régler les problèmes au Mali, au Niger et au Burkina Faso», a-t-il fait valoir. Il a également affirmé que «la dégradation de la situation dans cette région, politiquement et économiquement, exige la vigilance et l'intensification des efforts». Après avoir rappelé que l'Algérie est «le premier pays à avoir réussi à faire passer au Conseil de sécurité une résolution sur un cessez-le-feu permanent dans la bande de Ghaza et l'acheminement des aides humanitaires», M. Attaf a assuré que notre pays «poursuivra ses efforts pour l'adhésion pleine et entière de l'Etat de Palestine à l'ONU, suivant sa stratégie conformément aux orientations du président de la République, qui a consacré à cette question une grande partie de son discours devant l'Assemblée générale des Nations unies». Concernant les relations algéro-françaises, le ministre des Affaires étrangères a affirmé qu'»il n'y a aucun problème» dans ce cadre, rappelant qu'»une rencontre est prévue bientôt avec son homologue français en prévision des prochaines échéances bilatérales». |
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