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Le quartier de
Miramar commence à devenir, doucement mais sûrement, ce qu'on peut très bien
appeler un «ghetto culturel».
Ou tout du moins l'un des derniers bastions de la culture dans une ville où la vie culturelle laisse tellement à désirer. Pour preuve, après que toutes sorte d'associations, qu'elles soient à caractère patrimonial (Bel Horizon), éducatif (Le Petit Lecteur), ou encore féministe (l'AFEPEC et FARD), eurent décidé de s'installer dans ce quartier, voilà que depuis peu un nouvel espace de culture vient d'ouvrir ses portes dans ce quartier. Il s'agit de la galerie d'art «Lotus». Et à l'occasion de la célébration de la journée de la femme, le responsable de cette galerie a pris l'initiative d'organiser une exposition collective de peinture, qui a pour titre: «Lumière sur dix palettes au féminin». En tout, cette exposition comprend les toiles d'une dizaine de femmes artistes. Parmi elles, trois étaient présentes dès le début des festivités de la journée de la femme et qui, cette année, dureront tout le mois: Belkhous Meriem, Tabet Aoul Ismahane et Samira Zid. Belkhous Meriem, elle, participe à sa première exposition; passionnée de peinture depuis son plus jeune âge, cet art représente pour elle plus qu'un simple passe-temps; sans n'avoir jamais fait les beaux-arts, à regret assure-t-elle, elle s'est de tout temps exercée au dessin avant de jeter son dévolu pour la peinture. Les trois toiles qu'elle expose en ce moment dans la galerie représentent l'innocence, ou alors l'amour, comme celle où on voit un cœur dans lequel est gravé un message codé. Tabet Aoul Ismahane a, quant à elle, déjà participé à quelques expositions, à titre collectif ou individuel. A l'instar de sa camarade, elle aussi expose trois tableaux. Le premier est un hommage à la Palestine, et plus particulièrement au peuple de Ghaza dont la souffrance est encore immense. Le second s'intitule «La rencontre» et représente, avec un style semi-abstrait, un paysage urbain, avec, en arrière-plan, deux silhouettes, un homme et une femme. Le troisième tableau se veut tout simplement un hommage à Sidi El-Houari. Plus précisément, la toile représente la rue «Sabala el Malha». Quant à Samira Zid, elle s'essaye dans le style nouveau, qu'on peut assimiler au style moderne, avec des couleurs vives, originales? chaleureuses ! Elle laisse libre cours aux visiteurs d'interpréter ses toiles comme «bon leur semble». Dans la majeure partie des cas, les couleurs qu'elle choisit sont pastel, avec des toiles «mates», et cela afin que ça ne soit pas tape-à-l'œil. Autodidacte elle aussi, elle s'est formée essentiellement par les livres. Il est aussi à noter qu'elle est mariée à un artiste peintre, Mesli Farid, avec lequel elle se dit «se compléter» dans le domaine de la peinture. Voilà ce qu'il en est, du moins en partie, de l'exposition féminine qui a été clôturée ce jeudi à la galerie «Lotus». Il est à rappeler toutefois qu'en plus de ces trois artistes, d'autres tableaux sont exposés actuellement, de différentes artistes peintres, telle Leïla Ferhat, Zaza Remmas, Manel Brahim, Samira Doballah, Nadya Zahraoui, Saliha Toualbi, Linda Bouklif et Salira Hadrine. |
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