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J'ouvre une
parenthèse pour préciser que nos constitutionnalistes ?'oublient'' la réalité
politique et la réalité sociale incontournables et se retrouvent tous aliénés
par la démocratie libérale et par son pendant illusoire de l'Etat de droit. Au
fond de notre âme, nous aimons tous avec passion la liberté (la véritable,
celle qui consiste en l'appropriation des moyens de production par le peuple),
la légalité, le respect des droits, mais non la démagogie, la complaisance,
l'action désordonnée des masses, leurs interventions violentes, cachées et mal
éclairées, dans les affaires du pays, les passions envieuses, les tendances
ethniques et pseudo-religieuses.
La base du droit naturel n'est pas comprise par ceux qui déblatèrent sur la Constitution, tributaires de cette vision en œillères juridico-positiviste (conception du droit qui nie l'existence d'un droit naturel et ne reconnait que le droit positif (lois, jurisprudence...) dont l'interprétation doit se faire sans jugement de valeur). Ces simplistes apologètes de la démocratie et ces positivistes juridiques doivent savoir qu'on ne peut jamais dissocier la forme-droit de la forme-valeur (production et circulation) à moins qu'ils veuillent jouer le rôle du bavard, substituant la polémique systématique (procès d'intention, culture de l'esquive, le pédantisme, le crétinisme, etc.) au dialogue constructif. Depuis 1970, nous assistons à une réduction massive et continuelle de la substance du travail. La cause en est la révolution microélectronique qui fait que moins de travail entre dans le procès de production, et cela signifie moins de valeur, et donc moins de survaleur produite. Le travail a diminué à une telle vitesse qu'aucune compensation n'est plus possible. Depuis cette date, on n'a plus vu apparaitre un nouveau modèle d'accumulation. Le capitalisme a atteint ses limites absolues. Notre société du travail n'a plus de travail à offrir, mais ne permet pas de vivre sans travail ni d'utiliser autrement nos ressources. La conséquence en est une perte de substance également au niveau de notre souveraineté populaire et nationale. La forme-droit en tant que telle est en train de disparaître avec la forme valeur, et le délitement de l'un va de pair avec la désagrégation de l'autre. Il est inutile d'invoquer un Etat de droit (un pur pléonasme) sans poser la question de son effritement et de sa disparition. Qu'est-ce qu'un sujet humain dans la vision néolibérale capitaliste ? Un sujet humain c'est un détenteur de capitaux, ou bien à la fois salarié et consommateur. La moitié de la population mondiale (3,5 milliards d'habitants), sont rien du tout, ni détenteurs de capitaux, ni salariés, ni consommateurs. C'est la conséquence de la loi fondamentale du capitalisme de la concentration du capital, un processus qui est en train de s'opérer universellement, aujourd'hui à un rythme accéléré. Cette loi de concentration du capital si bien analysée par Karl Marx (Capital, volume I et chapitre XIV) et en train de se vérifier au XXIe. Le capitalisme a réalisé qu'il ne lui reste qu'une seule échappatoire, la spéculation financière pour réaliser l'essentiel de ses profits. Selon le récent rapport d'OXFAM (janvier 2019), deux cent soixante-quatre personnes (264) possèdent autant d'argent que sept milliards d'habitants sur Terre. Mieux, 26 personnes possèdent autant de richesse que la moitié la plus pauvre de l'humanité. Marx présageait déjà pléthore du capital et surpopulation. Nous sommes en train de revenir à la brutalité et à la violence du capitalisme à ses débuts au XIXe siècle, si bien décrites par Charles Dickens (Les aventures d'Oliver Twist, édit. Poche 2005). Tous nos constitutionnalistes en herbe sont formatés et ont les yeux rivés sur la démocratie libérale et l'Etat de droit dont ils aiment se gargariser comme s'il s'agissait de l'ange Jibril. La perte de substance du sujet du Travail et de l'Argent entraîne la perte de substance du sujet du droit et de l'Etat, c'est un postulat fondamental. Le grand mérite revient à C. Schmitt qui a mis en évidence le grand hic de la doctrine libérale de l'Etat de droit, doctrine qui, jusqu'à maintenant, persiste à éluder délibérément le moment de l'état d'exception, toujours présent dans toute Constitution démocratique (en tant que loi fondamentale de l'Etat) ainsi que les problèmes juridiques et logiques y afférents. Le capitalisme est l'accoucheur de l'état d'exception qui a pour fonction de briser une fois pour toutes la volonté propre de la société. Marx dans l'«accumulation primitive» explique l'histoire de ce viol de la sociabilité sociale, sans précédent dans l'histoire de l'humanité qui est loin d'être écrite parce que l'apologétique démocratique s'y refuse obstinément. Le capitalisme dans le procès de reproduction, parfaitement décrit par Marx (Capital tome.3, accumulation primitive), se résume en un seul procès de «levée des fonds» ou de «multiplication de l'argent», et, de l'autre les hommes en machines abstraites du travail et de rendement au service d'une «loi» (le gain) qui leur était étrangère et imposée à la naissance du capitalisme (Karl Polanyi, La grande transformation, édit. Gallimard 2009). A chaque poussé de la crise mondiale du capitalisme accompagnée par chaque nouvelle intervention militaire de l'impérialisme ; l'analyse profonde de Polanyi (La grande transformation p.117) l'a si bien décrite et résumée: «l'impérialisme collectif en idée»; nous assistons à la violation naturelle du droit international à chaque acte du monopole de la violence des pays impérialistes, de l'avancée en matière de dépossession intérieure et d'exclusion et d'insécurité juridiques (Syrie, Iran, Yémen, Venezuela, Bolivie etc.), il devient de plus en plus impossible de se référer encore de façon naïvement positive aux notions de démocratie, de droits l'homme et Etat de droit, sans perdre toute puissance critique et réflexive. Le grand philosophe juriste contemporain G. Agamben dans homo sacer, le pouvoir souverain et la vie nue (edit. Seuil 1995), s'intéresse à la structure paradoxale de l'état d'exception, qui représente la suspension du droit et de la Constitution sur la base même du droit et la Constitution : «un des paradoxes de l'état d'exception est qu'il est impossible de distinguer en lui la transgression de la loi de son exécution, de sorte que ce qui est conforme à la norme et ce qui la viole coïncident ici et sans reste (celui qui se promène pendant le couvre-feu ne transgresse pas plus la loi que le soldat ne l'applique s'il le tue éventuellement)». Dans l'état d'exception le souverain se positionne dans un lieu géométrique topologique où intérieur et extérieur de l'ordre juridique se confondent. La tragique erreur de nos constitutionnalistes c'est qu'ils partent de la fausse idée que les droits de l'homme et Etat de droit sont présupposés sans chercher à les remettre en cause à partir de la réalité de la politique mondiale. Par l'état d'exception, Carl Schmitt met en supplice les prêcheurs des libertés démocratiques, de l'Etat de droit, en plaçant ce concept au centre du débat sur le droit public et en en faisant son cheval de bataille : «Est souverain celui qui décide de l'état d'exception». L'état d'exception n'est que le versant violent, autoritaire et constitutif à la démocratie libérale et de l'Etat de droit, un état de faiblesse intrinsèque à ce destin de cette communauté occidentale, un état qui obscurcirait la dimension existentielle du politique. L'état d'exception est le noyau autoritaire de la démocratie, sorte de combat existentielle de la nation mythifiée dans la sanglante arène internationale où domine partout la pulsion de mort ayant trait aux tiraillements inter et intra impérialistes indéboulonnables qui surdéterminent la survie de l'Occident capitaliste. A mesure que la perte de substance du sujet du Travail et de l'Argent entraîne la perte de substance du sujet du Droit et de l'Etat, le positivisme juridique et constitutionnel qui enlacent et emprisonnent nos constitutionnalistes prend lui-même les traits de la domination autoritaire et de la violence barbare : la démocratie se transforme en son propre état d'exception dans lequel elle dévoile son vrai visage. Depuis la 2e Guerre mondiale nous vivons un état d'exception permanent. L'idéologie démocratique juridique-positiviste et de l'Etat de droit (un pur pléonasme) dont aiment se draper chez nous ceux qui cultivent la ?'mentalité du tisserand'' (l'expression est de Mohamed Dib), en exhibant la «souveraineté du peuple», qui veut que celle-ci ne soit que la somme des souverainetés individuelles ou la «volonté générale» (concept rousseaussiste qui n'a aucune réalité concrète, voir J.J. Rousseau, Du Contrat social), se ridiculise à chaque instauration de l'état d'exception qui ravale invariablement l'individu au rang de simple objet entre les mains du «souverain qui n'est ni au dehors ni à l'intérieur de l'ordre juridique ou hors-la-loi». Je ferme la parenthèse suite à cette courte digression pour continuer à me pencher sur notre sujet de l'oligarchie et de l'ochlocratie. Tout le projet démocratique consistera à atténuer et à réduire au maximum les effets et les manifestations outrancières et virulentes de l'oligarchie. L'oligarchie, même réduite à sa portion congrue, existera toujours même si elle n'est pas dominante et à contrario se dissimulera de façon clandestine et invisible dans l'arrière-cour du régime. Pour qu'il en sorte un véritable bouleversement social, il est nécessaire de le cadrer, de le maitriser et de le contrôler en produisant un concept théorique idéal -Chez Max Weber le concept-idéal est une construction intellectuelle dont, par définition, on ne rencontre aucun exemple dans la réalité, mais qui fonctionne comme modèle pour comprendre cette réalité- qui soit en phase avec l'époque que nous vivons, ensuite, de mettre en place une organisation coiffant toute la société, sans exclure toutes les couches inférieures. L'organisation ne peut se faire en l'absence presque totale de substance, de repères et d'une théorie critique. Par ailleurs, cette absence presque totale de substance et de concepts théoriques empêchent le Hirak de se pencher sur «la question de l'organisation». Dans le Hirak nous ne trouvons trace d'aucune idée révolutionnaire ayant pour soubassement une théorie critique un tant soit peu nouvelle. On mesure à cet égard l'infinie médiocrité intellectuelle, sociale et organisationnelle du Hirak. Tout cela ne débouche que sur des jacqueries, des bonnes paroles creuses et démocratiques. La déchéance sociale de nos jeunes et plus particulièrement de la jeunesse étudiante a toujours constitué un ferment d'éruption révolutionnaire légitime. Les étudiants et les jeunes agissent largement repliés sur eux-mêmes et sans lien systématique avec les classes inférieures, et l'activisme dans les réseaux sociaux et internet demeure sans effet structurant à l'échelle de la société algérienne, voire manipulé par l'offensive de la cyber-guerre impérialiste, qui eux sont en veille permanente, ne dorment pas, n'attendent que le moment venu, quand nous baisserons la garde pour venir nous surprendre. C'est pourquoi, on ne peut parler nulle part de révolution dès l'instant où l'on conçoit celle-ci comme changement économique fondamental visant directement le capital -et ses catégories centrales que sont le travail abstrait, le travail vivant, le travail concret, la valeur, la survaleur, la marchandise et l'argent (production et circulation)- Evidemment une théorie critique ne doit pas être la «servante» de la praxis locale ou organique ni courir après chaque mouvement social pour tenter de le modéliser aux fins de le posséder. Elle doit être pertinente, globale et unificatrice de tous les champs de connaissance et de savoir. Ce sont nos jeunes héroïques semblables aux personnages tragiques des Hauts de Hurlevent, présents sur deux fronts, le front de la survie, de la pauvreté et de la misère pour nourrir leurs familles, et le front militaire pour défendre les frontières de leur patrie, ce sont ceux-là, froissés de partout par l'adversité, qu'il faut écouter. Notre héros Benadda Ibrahim, qui cultivait un sens élevé du martyre et du sacrifice est mort sans le savoir en criblant de balles l'ennemi et en s'interposant comme rempart infranchissable pour épargner la vie de ses camarades qui étaient tous voués sans doute à une mort certaine. Ibrahim, la vingtaine à peine entamée, a montré qu'il ne se plie pas dans les situations les plus difficiles et qu'il ne renonce même pas quand la situation semble désespérée. Notre jeune héros s'est précipité sur cette belle mort sans le savoir en tirant récit de l'abnégation et de l'héroïsme du saint-patron de Relizane, Sidi M'hamed Benaouda, issu de la très célèbre, honorable et vénérable tribu arabe, les Flitas, qui, au XIV siècle, sous l'autorité morale de ses chefs, a réussi à réunir sous la bannière unificatrice de l'islam et de l'arabité des centaines de tribus arabes algériennes. Face aux grands périls et épreuves actuels ou à venir, la grandeur d'âme de notre sentiment national s'impose. C'est à notre armée que revient le mérite d'avoir su se dresser et se positionner avec grande dignité comme un seul homme derrière ses icônes martyrs pour rassembler et fédérer tous les patriotes algériens. Le déclencheur de tout soulèvement a pour origine notre jeunesse et nos étudiants, quand notre population ne parvient plus à gagner de quoi vivre, cette tendance devient insupportable, nettement observable aujourd'hui où le coût des denrées de base dévore la majeure partie du budget familial. En Algérie, de façon drastique, il n'y a aucune production de richesse, et tout le monde est en attente à la fin du mois pour percevoir salaire ou retraite, prélevés de la simple redistribution de la rente des hydrocarbures. Le chômage des jeunes atteint et dépasse partout dans notre pays la barre des 50%, tandis que la déqualification et le sous-emploi s'accélèrent chez les titulaires d'un bac et plus. Les diplômés trouvent de moins en moins une place en rapport avec leurs capacités et aptitudes. A l'intérieur de ce cadre évolutif, nous trouvons là aussi des écarts entre les grandes villes et les régions dans notre pays. Depuis le 22 février 2019, nous observons une rupture révolutionnaire avec l'ordre dominant. C'est ici normalement qu'une réflexion théorique demeure décisive et doit s'instiller. Se contenter de participer au Hirak complaisamment équivaut à réagir de façon tactique aux bases idéologiques tributaires et prisonnières des catégories ethniques et religieuses erronées et que confirment en retour les manifestants dans leur illusion d'immédiateté sans vision à long terme. Après plus de 250 ans d'histoire du capitalisme, la spontanéité innocente, la jacquerie a montré ses limites et ses impasses et a disparu, n'existe plus. Les forces actuelles du Hirak n'ont rien à voir avec le changement et qui, vu l'absence de concepts et de structures organisationnelles, né un vide occupé par beaucoup de courants embrigadés qui n'hésitent pas à faire valoir des penchants dignes des contras sans qu'ils sachent par qui est fomentée cette effroyable manipulation aux relents ethnique et islamiste. La barbarisation à l'œuvre actuellement dans la capitale, très loin de se mouler dans notre esprit, être, substance et sentiment national, reste prisonnière et constitutive à cette tautologie et obsession açabiya-ethnique-dachratiste-islamiste non miscible dans notre chair nationale, ne cadre pas avec la véritable problématique qu'est l'authentique catégorie politique. Cette authentique catégorie politique doit se manifester en priorité par la critique radicale de l'économie politique. Quiconque refuse de saisir et de combattre la totalité capitaliste est perdu à l'avance. Sans théorie révolutionnaire pas de mouvement révolutionnaire. Il faut créer un nouveau concept de révolution et, ce faisant, offrir un contrepoids à la barbarisation à l'œuvre et toujours croissante dans la crise que nous traversons. C'est dans le développement et la diffusion de contenus novateurs issus de la réflexion, dans l'intervention théorique même, que se trouve la réponse à la question «Que faire ?» ; non dans de pseudo-activités hebdomadaires fabriquées de toutes pièces ni dans le bricolage et la banalité de petits mondes parfaits et illusoires que tout mouvement de contestation laisse derrière lui. C'est dans ce sentiment national que nous partageons tous en commun que le verbe se fait chair. Le Hirak cessera de tourner à vide à partir du moment où il se transforme par la confrontation avec la théorie reformulée, et partant, par l'intervention directe sur son propre cours. Sans nul doute, il faut cet effort théorique pour construire ce modèle explicatif et anticipatif. Il faut s'éloigner de cette cacophonie pluraliste contingente des kermesses publiques hebdomadaires, mais commencer à cibler résolument l'objet (le véritable) qui englobe et affecte tous les domaines ? Le Capital Mondial et sa Pulsion de Mort ? et en luttant pour la vérité théorique de notre époque. Je fais allusion à cette Pulsion de Mort dont était animé le DG d'Oredoo vis-à-vis de ses 900 employés. Je profite pour rendre hommage à l'immédiate, saine et légitime colère du premier magistrat du pays d'avoir su in extremis sauvé nos 900 travailleurs. Cette décision du président de la République, en tant que premier magistrat du pays, est à inscrire et établir comme un fait du précédent qu'il faut activer en tant qu'autorité de la chose jugée abondante, constante et continue à chaque fois qu'on intente au droit d'avoir un emploi qui n'est autre que le droit sacré à la vie. Il faut garder à l'esprit qu'actuellement 20% de l'humanité est en train d'errer dans les routes et les mers à la recherche d'un toit et de travail pour échapper à l'horreur économique et aux processus qui en découlent. Le capitalisme est incapable de procurer du travail à la totalité de la population mondiale pour une raison simple, les capitalistes offrent du travail s'ils peuvent espérer faire du profit. Notre espace sahélien limitrophe, lieu parmi bien d'autres des convoitises occidentales sur nos ressources minières et énergétiques est occupé par deux puissances impérialistes, la France et les Etats-Unis. Je me rappelle de cette phrase d'Henry Kissinger dans les années 1970 ?'Le pétrole est une chose très importante pour être laissée aux Arabes''. Face à ce danger, nos pays pauvres n'ont pas de statut géopolitique assuré leur permettant un libre accès à leurs propres ressources, à tous moments, la dévastation et l'occupation de leurs territoires respectifs ne sont pas à exclure et nous tirons exemples récents de la Lybie, la Syrie, le Yémen, l'Irak, la Palestine, le Liban, le Mali, le Niger, etc. Tous victimes des immixtions et invasions des impérialismes othmano-otano-américano-sioniste. Personne ne peut échapper au concert oligarchique. Nul n'ignore que la pensée occidentale et la philosophie sont d'origine grecque (même si la dictature est d'origine romaine, les Romains peuple de juristes, avaient une mentalité paysanne et aristocratique, deux mentalités qui vont de pair). Les Grecs ont découvert que la liberté collective est la vérité de la politique. Liberté collective et liberté politique vont de pair. Les Grecs et les premières cités croyaient en l'anacyclose, un cycle temporel, pour eux éternel, qui se répète de façon monotone et en boucle, car ils n'avaient de conscience historique vu que c'était un peuple ex nuevo qui venait tout juste de commencer à habiter les cités (la cité, probablement était une invention du peuple etrusque originaire de l'Orient et vivait dans la péninsule italienne entre le Xe et le IIIe siècle Av. J.-C., une civilisation qui a disparu subitement sans laisser de trace écrite). La représentativité horizontale n'a existé que dans les premières cités grecques (1200 cités) du temps de Solon et du général Périclès (640 à 429 avant J.-C.), où le nombre d'habitants excédait rarement les 1500 habitants par cité, car leur principale préoccupation était de modérer fortement l'influence des familles riches sur les institutions. Leur petit nombre permettait d'atténuer, voire faire disparaitre l'oligarchie grâce à un recours permanent au tirage au sort pour les fonctions publiques et politiques (le tirage au sort sera imposé et popularisé par Solon). Dans la petite Athènes, la démocratie directe était protégée par le prestigieux général Périclès -une sorte de dictateur utile dans l'ombre ou protecteur de la république athénienne - et pratiquée par à peine 7000 à 15.000 citoyens sur une population totale de 300.000 à 400.000 habitants. Recoller ce modèle dans nos villes sera une utopie d'intellectuels de broussailles, il faut que le Hirak s'ôte cette illusion. Thermodynamiquement et entropiquement le Hirak n'a aucun moyen de procéder à des élections nationales ni de choisir ses représentants parmi plusieurs millions d'habitants. La représentation ne peut être que verticale. Derrière toutes les formes de gouvernement connues (monarchie, aristocratie, démocratie, dictature), il n'y a qu'une minorité qui domine l'immense majorité. Les positions oligarchiques ne sont jamais disputées par les masses et ce n'est pas dans un mouvement de foule que le Hirak va choisir ses ?'représentants''. Ce sont les imposteurs, les agitateurs, les disperseurs, les techniciens des contre-hégémonies, formés dans les écoles néo-straussiennes de l'internationale socialo-sioniste des différentes classes métapolitiques (qui n'ont rien de politique) qui se les disputent. Ces paltoquets et aigrefins sans sens de l'honneur, d'origine plébéienne n'hésitent pas à sacrifier et à exhiber père et mère à la foule pour pousser à l'insurrection, à la désobéissance et à la rébellion contre notre institution militaire, notre seul rempart et cordon sanitaire ; d'autres recrutés pour leur rhétorique sans fond, sans logos ; ces activistes exhortaient aux interventions étrangères militaires contre notre pays sur les bancs du Parlement européen. Les gouvernés n'interviennent pas dans ce litige permanent si ce n'est comme vivier des nouveaux aspirants au pouvoir, comme viviers des nouvelles ?'élites'' propulsées par les medias avec comme seul critère de choix le bling-bling oratoire, qui confondent langage et logos, sans réflexion ni profondeur d'analyse ni maturité politique. *Docteur en Physique et DEA en science du management A suivre |
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