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1ère partie
On ne peut gouverner, aujourd'hui, une commune si on n'est pas dans un environnement de culture économique, politique et civilisationnel qui plaide justement pour un Etat fort. Cela, est d'une importance majeure. En effet, nous attendons de nos Assemblées Populaires Communales (APC)qu'elles déploient des indicateurs économiques, financiers, sociaux et culturels. C'est dans ce domaine stratégique qu'elles sont appelées aujourd'hui, à établir et développer des rapports avec l'administration locale et la société civile qui jusqu'ici ont peu évolués, car il se trouve sur le terrain un manque à gagner important en matière de création d'emplois, de richesses, de revenus fiscaux, de valorisation des ressources, des revenus de leur patrimoine etc. Cela, doit nécessairement nous interpeller sur la manière dont fonctionnent nos APC car, les choses n'avancent guère facilement. Et le plus important encore, nos APC sont en train de perdre de plus en plus de leur importance politique représentativité ainsi que, de leur rôle dans la gestion locale. Alors qu'elles devraient être l'expression réelle des préoccupations et des inquiétudes des citoyens. Et, il faut dire, que les citoyens accordent beaucoup d'importance et d'intérêt à leur APC. En effet, ils n'attendent pas d'elle d'une aide sociale mais, beaucoup plus un emploi, la concrétisation d'un projet, une idée une solution, un logement, un local et ce afin qu'ils s'insèrent dans la vie socio-économique. C'est là en effet, les nouveaux besoins immédiatement perçus et ressentis susceptibles de débloquer bien des situations de crises et de favoriser entre autre, la confiance et l'adhésion. Il apparaît donc important que nos élus d'une même commune soient étroitement solidaires dans la mesure où ils bénéficient la confiance des citoyens et de la société en général. Cela dit la relation entre les élus locaux, les citoyens et l'administration locale doit être repensée en vue d'orienter nos APC vers une bien meilleure gouvernance locale qu's'avèreindispensableafin de créer une nouvelle dynamique forte qui pourrait mettre l'offre locale au centre de la production, la mise en chantier des technologies appropriées et la capacité de bien gérer les affaires publiques de la commune. Où l'Algérie songe à l'après-pétrole. Sincèrement, qu'est-ce qui empêchait, en fait, nos APC et l'administration locale d'avancer dans cette voie future de l'économie locale prise comme un puissant levier de la politique économique du pays pour les grands enjeux de la croissance et de l'emploi. A savoir l'attrait des investisseurs, renforcement et développement des ressources des communes émergence et développement des ressources humaines, assurer l'équilibre régional par une économie compétitive inter-régions, rentabiliser et développer les infrastructures existantes, promouvoir des relations de partenariats avec l'université comme source d'expertises, des connaissances et de résolutions des problèmes de développement local, enfin résorber le chômage, éradiquer la pauvreté, et par conséquent garantir la stabilité sociale au moment l'Etat développe des plans de relances pour répondre aux besoins socio-économiques. Dans le même contexte, les politiques publiques en matière de développement local menées jusqu'ici n'ont pu créer l'attractivité d'un développement économique en direction de nos communes pour la transformation des ressources naturelles tendant à garantir un équilibre régional et un système de financement harmonieux des localités qui contribuent à la création d'entreprises et d'emplois durable voire la restructuration du PIB du pays et la croissance potentielle ainsi, créer des économie locales à plusieurs valeurs ajoutées et à plusieurs échelles. En effet, au cours de ces dernières années, les APC ont vu leurs dettes augmenter dans des proportions élevées, il a donc, fallu l'intervention de l'Etat pour leur assainissement avec en plus un plan d'investissement en matière d'équipements et moyens matériels ceci d'une part, et plusieurs réalisations importantes ont étéinitiées par l'Etat du profit des communes qui sont les plus visibles, les infrastructures de base, équipements collectifs et d'importantes actions sociales d'autre part, les APC pouvaient s'assurer de revenus importants de leurs ressources locales qui leur permettent en principe de ne recourir au budget de l'Etat que dans une faible part ce qui pose ainsi, toute une problématique d'un système de gouvernance intégré et de complémentarités bien introduit et bien établi pour justement mener à bien notre politique de développement économique en étroite relation avec les élus, la société civile et l'administration locale. Est-t-il alors besoin de rappeler au passage que : l'économie Algérienne repose, aujourd'hui, sur une seule ressource, celle des hydrocarbures. Ce constat, illustre donc, un sujet politico-socio-économique important et soulève à cet effet, la problématique des retards dans les réformes du pays, sachant que les rouages de l'économie, l'APC, l'administration locale demeurent lent à s'adapter au processus de ces réformes politiques et économiques introduites depuis 1988. Plus inquiétant encore, l'Algérie reste peu attrayante en matière des investissements directs étrangers (IDE) ainsi, la capacité de produire plus, d'investir plus, d'exporter plus, et de travailler plus se présentant comme relativement faibles. Cette situation nous renvoie à la question fondamentale de l'avenir de notre économie nationale quand on sait que l'évolution économique en général est extrêmement rapide et mondialisée. D'où, le souci d'adapter d'urgence l'APC à cette évolution. Sans quoi le développement local pourrait être compromis et socialement fort coûteux pour le pays et la société en général autrement dit, nous devons être conscients des conséquences fâcheuses de l'après-pétrole ou des contre coups en cas de baisse des cours du pétrole. D'où la nécessité, de mettre en place un nouveau mécanisme de gouvernance qui est celui de notre point de vue la régionalisation comme nouvelles perspectives dans la gestion, l'émergence d'un développement économique local et les enjeux régionaux qui consistent en effet, à rationaliser les rapports entre les communes et l'administration locale moderniser les structures de l'administration locale enfin, créer un organe de surveillance fonctionnelle des activités de la région ou encore, donner une impulsion au niveau le plus élevé des responsabilités de l'administration locale, missionsdont sont investis les walis, pour l'orientation stratégique afin que les APC puissent gérer le plus efficacement possible, ce qui souligne davantage l'importance de l'intégration des communes dans leprocessus économique local. Ainsi, convient-il de s'assurer de la sorte, un cadre d'action global en vue de coordonner les décisions et les actions pour améliorer l'économie et accroître le rendement des dépenses publiques. Et, aussi, de garantir un traitement équitable et efficace des problèmes des communes. En effet, plus on crée des centres d'intérêts communs et de responsabilités plus les décisions prises sont efficaces et performantes voire légitimées au moment où l'Etat développe d'importants plans de relances pour répondre aux besoins socio-économiques. Il s'agira alors de restructurer et corriger un découpage qui ne reposait pas à notre avis selon des critères de viabilité économique et d'améliorer l'environnement juridico-politique et administratif causes des déséquilibres et des tensions socio-économiques actuelles. Donc, un effort doit être entrepris pour fixer des stratégies que commande la politique du pays. Il est possible dés ors de créer de nouveaux pouvoirs économiques à instaurer et orienter en faveur des régions notamment, d'une politique régionale décentralisée. Les autorités locales et les élus locaux ont ainsi, un rôle à jouer en enclenchant la dynamique de l'offre de leurs potentialités de développement d'une économie mixte aux avantages comparatifs qu'offrent les investisseurs étrangers et nationaux, et par ailleurs aux fins de soutien et d'accompagnement du développement de leur régions. Dans cette optique, La régionalisation, que nous préconisons comme Micro-Etat décentralisé, vise cinq buts appropriés : ? Une gouvernance intégrée et solidement établie. ? De nouveaux acteurs associant solidairement les élus, l'administration locale, la société civile, l'élite locale et les notables ou citoyens d'honneurs. Méritent d'être pris en considération avec force car, ils sont bien les sujets des grandes valeurs du progrès et du développement durable. ? De nouvelles règles et mécanismes pour une politique budgétaire transparente et pluriannuelles appuyées de contrats de performance dans la gestion locale. ? Un système économique et financier rénové et adapté. ? Un modèle de croissance et de développement d'une économie de l'après pétrole. Peut s'avérer ainsi, d'un apport stratégique aux collectivités locales de développer des actions d'investissements productifs et de partenariat au niveau local. En somme un climat d'affaires favorable et profitable. En effet, la régionalisation est indispensable pour garantir et conduire la politique économique du pays au niveau de la région favorisant particulièrement le développement économique locale avec plus d'Etat de droit et de démocratie évinçant les gestions autoritaires et bureaucratiques entravantes c'est-à-dire s'assurer: ? Une place importante et stratégique des communes dans le développement durable et la politique économique et sociale du pays. ? L'ouverture sur la société. ? Favoriser la croissance et l'emploi. ? Développer les rapports entre les citoyens et l'administration locale. ? Développer un pouvoir d'investissements. ? Faire renaitre l'économie et les valeurs du travail. ? Le Contrôle de l'évolution démographique, qui est susceptible de nuireà la maîtrise de la croissance économique. ? Promouvoir une nouvelle offre créatrice de richesses et de technologies, ? Assurer une meilleure allocation des ressources. ? S'assurer que Les actifs et passifs de l'Etat soient bien cernés et comptabilisés à leur juste valeur économique et par voie de conséquence favoriser une bonne pratique de la comptabilité nationale. ? Faire halte à la corruption qui fait actuellement, l'actualité nationale. ? évaluer les différents programmes de développement ainsi que leurs retombés socio-économiques. ? Impulser la vie économique et sociale au niveau de chaque commune. ? Assurer la rentabilité et la transparence dans la passation des marchés publics et les finances publiques. ? Evaluer plus rigoureusement les activités socio-économiques. ? Accroitre les compétences locales. Enfin, la liberté de la presse qui véhicule l'information et contribue au développement de la société et la sensibilisation des électeurs doit retenir davantage l'attention des pouvoirs publics en vue d'un meilleur développement et promotion d'une presse libre et indépendante et notamment de proximité régionale. Tenant compte de ces paramètres, nous aurons toutes les chances d'affronter la crise socio-économique actuelle avec de meilleurs atouts représentant la base sur laquelle nous devons asseoir notre développement durable et notre transition progressive vers l'économie de marché, la démocratie et transparence. Cela dit, il est utile qu'on se concentre sur cette question en entreprenant toutes les initiatives possibles susceptibles d'améliorer la relation publique avec l'élu, le citoyen, la société civile et l'administration. Là, également intervient le concept de contribuable intéressé à l'importance de l'argent public, développement du contrôle à tous les niveaux et la rentabilité des finances publiques dans le développement local. C'est la conditionSINE-QUA-NON inhérente à la de véritable mission desresponsabilité des APC dégageant une nouvelle vision d'avenir à développer dans ce nouveau projet d'une économie régionale, appropriée devant justement offrir des opportunités d'investissements, d'activités économiques, commerciales, services, agricoles, d'artisanats etc. Et d'amorcer par voie de conséquence des communications tournées vers les investisseurs, les chefs d'entreprises, agriculteursafin de permettre aux communes d'accéder au progrès social et garantir la viabilité économique et financière. Il faut reconnaître que tout ce qui intéresse l'économie reste encore insuffisant dans notre pays et doit être davantage accentué sur le terrain. Et l'on retiendra dans ce cadre que l'économie régionale via une gestion territoriale doit s'articuler autour des actions de valorisation des potentialités locales. Dans ce cadre, la confiance et l'attrait des investisseurs, devaient être le fait d'une spécifique politique du bon moment pour développer les capacités d'agir des autorités locales avec un esprit d'entreprise qui puisse favoriser l'instauration et le développement d'une économie locale. C'est pourquoi nos élus locaux devraient cesser d'agir selon l'ancien schéma qui s'avère obsolète pour se consacrer davantage à l'administration économique. Attribuer, une nouvelle dimension à l'intérêt des APC leur permettant un développement et une consolidation, mieux ce serait ainsi axé sur le rapport administration/économie. D'où, il résulte que la commune doit désormais reposer sur des critères de viabilité économique. C'est dire, qu'il est devenu urgent de procéder à la révision des codes communaux et Wilaya qui sont attendus impatiemment dans la nouvelle donne qui est celle de la démocratie et l'économie de marché aux fins d'avoir une lecture claire des nouvelles missions et prérogatives des APC sur leurs rôles responsables dans la gestion et développement local. On en finirait ainsi, avec une approche beylicale notamment qui n'a que trop duré jusqu'ici en posant fréquemment l a problématique de notre développement ou de l'emploi dans l'économie administrée, c'est-à-dire en relation avec les pouvoirs publics. Alors que la régionalisation et le décentralisation sont de mises dans l'économie de marché. C'est là, justement, où l'Etat doit intervenir énergiquement pour instaurer les règles et les mécanismes souples du marché fondés sur l'offre et la demande, adaptés à ce contexte nouveau, et, d'une manière générale doit correspondre à nos réalités spécifiques et renforcer autant la bonne gestion économique et financière. En réalité, ce qui exprime et encourage la promotion des régions en pôle de développement économique, repose sur l'une des forces de la politique de la PME/PMI ou encore des dispositifs d'aide à la l'insertion des jeunes (ANSEJ - CNAC - ANGEM.) ce qui représente un centre d'intérêt très important dans ce processus régional avec lequel il faudra élaborer une véritable stratégie qui permet de placer la commune au cœur de la région et par voie de conséquence d'amorcer l'avenir du développement économique sachant que l'Algérie reste un territoire et un marché vaste pour stimuler l'investissement et l'emploi. A suivre * Directeur financier. EBT Zone industrielle ? Tiaret |