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Pour répondre aux besoins des malades: 4.205 pochettes de sang collectées en janvier 2024

par S. M.

  A l'approche du mois sacré qui enregistre un recul de don de sang, les services sanitaires semblent dans une course contre la montre pour collecter le maximum de pochettes de sang afin de répondre aux besoins des malades des différents hôpitaux de la wilaya et de la région ouest du pays. Selon un récent bilan communiqué mardi 20 février en cours par la direction de la santé de la wilaya d'Oran, 4.205 pochettes de sang ont été collectées durant le seul mois de janvier dernier dans les établissements hospitaliers. 1.756 pochettes de sang ont été collectées par le centre de transfusion sanguine de l'hôpital d'Oran contre 1.542 pour l'EHU 1er Novembre 1954, 402 dans l'EHS de Misserghine et 158 dans l'hôpital Medjbeur Tami d'Aïn El Turck. Ces dons de sang restent toutefois en dessous des besoins réels des établissements hospitaliers de la wilaya.

Il faut dire que la pénurie en poches de sang et de plaquettes sanguines dans les centres de transfusion sanguine dans la wilaya d'Oran persiste ce qui est à l'origine de malheureuses répercussions sur les malades chroniques et les personnes admises aux établissements sanitaires dans des situations d'urgence (traumatismes, accouchements, anémies…). Les enfants hospitalisés et en particulier les cancéreux, qui nécessitent des transfusions régulières en sang et plaquettes sanguines, sont les plus pénalisés par cette pénurie qui perdure depuis le début de la crise sanitaire et qui risque de s'aggraver durant ce mois de jeûne. Les parents des enfants cancéreux, qui se voient régulièrement contraints de faire une quête pour trouver des donneurs potentiels, trouvent aujourd'hui de grandes difficultés pour convaincre les donneurs potentiels. Il faut dire que les bénévoles ne se bousculent plus dans les centres de transfusion sanguine.

Les campagnes de collecte de sang organisées occasionnellement n'arrivent plus à satisfaire tous les besoins et notamment ceux des enfants cancéreux. Certes ces campagnes périodiques atténuent la pression sur les centres de transfusion sanguine, mais les besoins demeurent importants dans les établissements hospitaliers à Oran. Cette pénurie de sang ne concerne pas uniquement notre wilaya, mais presque toutes les régions du pays souffrent de la baisse du nombre des bénévoles réguliers et potentiels. Il est à rappeler que la transfusion régulière de sang et de plaquettes sanguines est vitale pour les enfants atteints de leucémies et lymphomes et ceux sous traitements lourds (chimiothérapie, radiothérapie). Ces maladies cancéreuses entravent la fabrication des cellules sanguines par la moelle osseuse. Les malades sont dits en aplasie. Si les malades ne subissent pas une transfusion régulière de plaquettes, ils risquent des hémorragies mettant en jeu leurs pronostics vitaux.

Les cris de détresse des parents et du personnel médical et paramédical se multiplient pour sauver ces petits enfants d'une mort certaine. De nombreux parents venus le plus souvent de wilayas limitrophes n'arrivent plus à trouver des donneurs.