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Tlemcen: La transition énergétique commence dans les collectivités locales

par Khaled Boumediene

En plus de son programme habituel de formation d'ingénieurs d'Etat de l'administration territoriale en gestion technique et urbaine, et d'inspecteur principal d'hygiène, de la salubrité publique et de l'environnement, l'école nationale des ingénieurs de la ville « Abdelmadjid Meziane » de Tlemcen, contribue également par des formations organisées dans le cadre du projet « Communes Vertes » de coopération allemande GIZ, initié par le ministère de l'intérieur, des collectivités locales et de l'aménagement du territoire (MICLAT),afin de promouvoir l'utilisation des énergies renouvelables et la promotion de l'efficacité énergétique (EE) au niveau communal, fournir une expertise et partager le savoir-faire international, et aussi des formations continues de promotion des contrôleurs principaux des services d'hygiène des APC, pour l'obtention du grade d'inspecteur dans cette même spécialité. Selon le directeur général de l'ENIV, Mohamed Ouissi, « le développement des énergies renouvelables et la promotion de l'efficacité énergétique constituent un point clé du plan climat des pouvoirs publics. La mise en œuvre de la transition énergétique au niveau local passe notamment par l'optimisation de la consommation énergétique au niveau communal et l'utilisation d'une énergie propre et durable issue de sources d'énergie renouvelable. Une attention particulière est accordée à l'électricité produite à partir de l'énergie solaire. Les collectivités locales jouent un rôle important dans la vision du gouvernement algérien pour assurer la transition énergétique ». De ce fait, le MICLAT a tracé diverses actions pour la promotion des énergies renouvelables au niveau des structures communales, la transition vers un éclairage publique efficace, la conversion des véhicules du parc communal au gaz de pétrole liquéfié (GPL) ainsi que la digitalisation des services communaux, tout en répondant aux besoins d'assurer un accès stable à l'électricité. La mise en œuvre de la transition énergétique communale ne faisant que commencer, les municipalités présentent un besoin réel d'appui en expertise technique, en approches méthodiques et stratégiques et en instruments organisationnels. Le responsable de GIZ a, en outre, souligné, que le projet «Communes Vertes » soutient les communes algériennes dans leurs efforts d'utiliser davantage les technologies des énergies renouvelables et la promotion de l'efficacité énergétique. De cette façon, les communes contribuent à la réalisation des objectifs nationaux de protection du climat. « Le projet a pour objectif de développer et de mettre en œuvre des plans d'action des énergies renouvelables et la promotion de la l'efficacité énergétique dans six communes pilotes, et introduire un logiciel de gestion énergétique et promouvoir l'échange d'expérience entre les communes sur la gestion de la consommation de l'énergie dans des réseaux régionaux d'Adrar, Jijel, Mascara et M'sila. Les six communes et les quatre régions pilotes ont été identifiées en collaboration avec le ministère algérien, partenaire politique du projet. Elles reflètent la diversité des communes algériennes en termes de situation géographique, climatique et de spécificités socio-économiques », a précisé Hamza Ourtmache, formateur de la GIZ.

Selon la conseillère technique en communication pour le projet « communes vertes » de la GIZ, Maria Ghozlane, les activités principales du projet portent essentiellement sur l'accompagnement des six communes pilotes dans l'élaboration et la mise en œuvre de leurs plans d'action pour les énergies renouvelables et la promotion de l'efficacité énergétique et la diffusion des concepts à d'autres communes et l'introduction d'un logiciel de comptabilité énergétique et formation du personnel des communes à son utilisation. S'agissant des résultats attendus de ce projet, notre interlocuteur a fait savoir que « la réduction durable de la consommation d'énergie dans les communes pilotes pourra être atteinte par l'amélioration de la gestion de l'énergie au niveau communal, l'amélioration de la qualité des produits, services et installations des énergies renouvelables et la promotion de l'efficacité énergétique ainsi que la rentabilité des entreprises des fournisseurs et prestataires ».

Par ailleurs, une centaine de contrôleurs principaux issus de différentes communes du pays suivent cette année leur recyclage au sein de cet établissement public. Cette formation d'une semaine par mois, a débuté la semaine dernière et durera 9 mois (dont un mois de stage). Elle sera sanctionnée par un procès-verbal validant le grade d'inspecteur principal d'hygiène, de salubrité publique et de l'environnement, une fois le stagiaire aura réussi lors de son examen final.