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Prévenir... ou mourir

par El-Houari Dilmi

Près de 47.000 nouveaux cas de cancer en 2023, le chiffre fait froid dans le dos. Véritable fléau moderne, cette pathologie coûte de nombreuses vies humaines mais aussi de l'argent. Face à ce grand problème de santé publique, l'Etat algérien consolide son caractère social en élargissant la couverture sociale de la quasi-totalité de la population. Après avoir porté le seuil de remboursement de la carte « Chifa » de 3.000 à 5.000 DA, la CNAS vient d'appeler les personnes atteintes de cancer non bénéficiaires d'une couverture sociale à se rapprocher de ses structures locales pour une «prise en charge totale et immédiate », conformément à une instruction du président Tebboune.

Le président de la République a, en effet, enjoint à la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer d'assurer une prise en charge totale et immédiate des cancéreux qui ne bénéficient pas d'une assurance sociale, sans qu'ils aient à accomplir les procédures administratives au préalable. Le cancer est une pathologie lourde qui coûte cher au Trésor public, d'où la nouvelle configuration du plan national contre le cancer 2023-2030 qui repose essentiellement sur la prévention.

Prévenir au lieu de guérir ne doit pas rester un simple vœu pieux, mais une réalité de tous les jours tant cette maladie qui touche de plus en plus de personnes doit être combattue avec les gros moyens mis à la disposition du secteur de la santé par les pouvoirs publics. La prévention, maître-mot dans la lutte contre les cancers, doit surtout être axée sur les facteurs de risque, mais aussi sur la sensibilisation quant à l'importance d'un dépistage précoce, à travers l'implication des citoyens à la stratégie de dépistage.

La tendance à la hausse des taux d'incidence de certains cancers souligne la nécessité de renforcer les efforts dans le domaine de la prévention. Le nombre de patients atteints de cancer en Algérie continue d'augmenter de manière constante, sous l'effet d'un développement socioéconomique rapide et une profonde mutation des modes de vie des Algériens.