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Numérisation: passer la surmultipliée

par El-Houari Dilmi

Le président Tebboune accorde une importance accrue au dossier de numérisation de l'administration, ordonnant dimanche lors d'une réunion du Conseil des ministres d'accélérer les travaux pour entrer dans la deuxième phase du projet. Si, en effet, certains secteurs à l'image de l'éducation nationale, la santé ou encore l'emploi et la sécurité sociale semblent bien avancés dans la numérisation pour tendre vers le zéro papier, d'autres segments sensibles de la vie nationale doivent accélérer le pas. «La fin du premier semestre de 2024 verra le parachèvement du projet de numérisation, ainsi on aura tranché définitivement cette question», avait affirmé le président en décembre dernier. Une loi relative à la numérisation, qui devrait intervenir au cours du 1er trimestre de 2024.

L'un des gros avantages de la numérisation dans la sphère économique est celui du commerce électronique, puisque l'utilisation de l'internet par les Algériens connaît un essor des plus remarquables. Les achats en ligne connaissent également une tendance haussière, ce qui est plutôt de bon augure pour la digitalisation de l'économie et la réduction de la circulation de la monnaie fiduciaire. La numérisation de l'économie fait apparaître de nouveaux défis et modifie les chaînes de valeur. La loi sur la numérisation prévue avant la fin du premier semestre vient justement pour encadrer des activités par essence exposées à des risques évidents. Mettre de l'ordre dans un environnement numérique devenu comme une jungle est une urgence de l'heure.

Les escrocs du Net sont à l'affût, ce qui fait que les utilisateurs de la Toile sont plus vulnérables lorsqu'ils utilisent des applications internet qu'ils ne connaissent pas bien ou si leurs appareils privés ne sont pas bien sécurisés. Si les pouvoirs publics veulent encourager les Algériens et les habituer au nouvel environnement numérique, les dangers avérés liés à cette situation ne doivent pas être perdus de vue.

Le risque premier est celui de remettre en cause la digitalisation des différents secteurs de l'économie nationale.