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Selon le président du Comité national de la volaille: Les prix du poulet baissent

par M. Aziza

Le marché de la volaille commence à connaître une certaine stabilité notamment en matière de prix, et ce, après avoir atteint un pic alarmant, le poulet ayant été vendu jusqu'à 600 DA le kilo. Le président du Comité national de la volaille, Said Habrih, a fait état d'un recul des prix de la viande blanche chez les détaillants, ces derniers jours. Une baisse de 25 à 30 %, a-t-il affirmé. Dans une déclaration faite au «Le Quotidien d'Oran», M. Habrih , a précisé que le poulet est cédé ces derniers jours, entre 420 et 440 DA le kilo alors que les prix oscillaient entre 600 et 620 DA le kilo, chez les détaillants. Il rassure en affirmant que le marché de la volaille maintiendra cette stabilité dans les jours à venir avec une disponibilité de la viande blanche en quantités suffisantes. Mais, cette baisse, dit-il, risque de s'arrêter à ce niveau pour le moment, en raison du coût des aliments qui demeurent élevés. En précisant que ces prix se répercutent automatiquement sur les coûts de production pour les éleveurs. Le président du Comité national de la volaille dira qu'en dépit d'une légère baisse et les mesures prises par les pouvoirs publics, les prix des aliments de volaille demeurent élevés. En précisant que le prix du soja tourne autour de 8.000 DA le quintal. Alors qu'à une certaine époque, le quintal de soja et de maïs coûtait entre 3.500 DA et 4.000 DA».

Notre interlocuteur a précisé que la batterie de mesures décidées par les pouvoirs publics, notamment, celles relatives à l'octroi des autorisations exceptionnelles d'importation de poules pondeuses, des intrants de la volaille, du poussin, atténuera à coup sûr, la pression sur le marché de la volaille. Mais, dit-il, l'idéal est d'arriver à identifier et trouver des solutions durables aux principaux problèmes qui entravent l'épanouissement de la filière. Et surtout assurer une meilleure coordination entre les acteurs et les départements chargés d'assurer une régulation satisfaisante des marchés.

Et d'ajouter que l'absence de données et de statistiques fiables, sur le niveau réel de la production, le nombre des éleveurs et acteurs de la filière pourrait compromettre ces opérations d'importation, qui sont heureusement «exceptionnelles». En citant le risque de se retrouver face à un surplus de production en l'absence de données fiables, notamment sur le niveau de la production. Et d'affirmer que les mesures prises dans le cadre de la lutte contre la spéculation, par le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations ont entraîné une certaine réticence. Et certains acteurs de la filière ne veulent plus congeler le poulet par peur d'être considérés comme des spéculateurs. Tout en reconnaissant que les représentants de la filière sont parfois invités à des rencontres avec les autorités concernées, le président du Comité national de la volaille plaide pour plus de coordination entre le ministère de l'Agriculture, celui du Commerce et les acteurs de la filière pour assurer une certaine harmonie dans la régulation des marchés et aussi pour développer la filière.