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Les
voitures d'occasion, que certains qualifient ironiquement de «ferraille», après
avoir tenu la dragée haute aux acheteurs durant presque trois bonnes années,
proposés à des prix incroyablement vertigineux, connaissent ces derniers jours
, un repli, voire un déclin de leurs prix. En effet, une virée dans les marchés
des voitures à Sidi Salem, dans la wilaya de Annaba, ce vendredi, et celui de
Ain Ben Beida, dans la wilaya de Guelma, ce samedi, en sont un exemple
édifiant. Selon des revendeurs, habitués à ces marchés de vente de véhicules,
rodés et rompus à ce genre de négoce, la baisse sur tous types de voitures est,
en moyenne, de l'ordre de 20 à 30 millions par rapport aux prix d'il y a un à deux
mois. A titre d'exemple, pour une Ibiza, année 2018, affichant 8.000 km au
compteur, son propriétaire n'en demandait pas moins de 360 millions de cts. La
même voiture, à 340 millions de cts, n'a pas trouvé preneur. Une Peugeot 308,
année 2012, affichant 170.000 km au compteur, qui avait atteint le prix de 305
millions de cts, il y a un mois, n'a pas trouvé acheteur pour 280 millions. Le
constat est le même pour d'autres voitures, toutes marques confondues.
Pour bon nombre de gens qui suivent de près l'évolution des prix des voitures, il est anormal qu'une voiture achetée, il y a quelques années, ayant roulé des milliers de kilomètres, soit proposée à un prix 40 ou 50 % supérieur à son prix d'achat. Chose qui a fait dire à beaucoup de revendeurs que jamais, ils n'ont réalisé autant de bénéfices. Les revendeurs, comme des vautours, agissent, en général, en groupe de trois ou quatre personnes et ont plus d'un tour dans leur sac. Leur tactique consiste à cibler une voiture et commencent ensuite, à tour de rôle, à proposer un prix. Les moindres défauts sont mis en avant et finissent par parvenir à leurs fins en achetant le véhicule visé au prix qu'ils souhaitent. En général, leurs achats se font sur commande et un client est déjà prêt à acheter ce véhicule. Ces revendeurs ne se contentent pas d'une marge symbolique mais tapent fort. En ce sens, le propriétaire d'une Polo, année 2014, nous a déclaré qu'il a vendu sa voiture pour 240 millions. Elle a été revendue à 300 millions de cts. Mais les prix, maintenant, commencent à s'essouffler. Les raisons de ce repli sont multiples. D'abord, il y a l'arrivée des véhicules neufs. «On attend, ce qu'on attend mais je préfère une voiture zéro kilomètre au compteur» nous dira ce père de famille. Donc, avec la marque Fiat qui a fait son entrée sur le marché et l'usine de Tlelat dans la wilaya d'Oran, en voie de produire cette marque, il est annoncé l'arrivée sur le marché d'autres marques ayant reçu leur agrément à l'image de Geely et Opel. Les voitures de moins de trois ans commencent elles à faire, timidement, leur entrée sur le territoire national. Donc, finie la récréation et place au sérieux et à la rigueur dans le marché de l'automobile qui a été malmené. Enfin, pour les acheteurs de véhicules d'occasion, il faut procéder aux vérifications et contrôles nécessaires afin d'éviter les mauvaises surprises, auprès des organismes habilités à le faire. En ce sens, beaucoup de revendeurs, ne vous disent pas tout sur l'état du véhicule. Un dossier de base falsifié, un kilométrage qui n'est pas réel, un moteur révisé ou des parties du véhicule accidentées que l'on veut sciemment cacher. |
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