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![]() ![]() ![]() ![]() Les 194
membres de l'OMS se rencontrent à Genève du 21 mai jusqu'à la fin du mois, avec
un point d'ordre au menu, un traité sur les pandémies. Le virus est retiré par
l'organisation de la liste des urgences sanitaires mondiales sans qu'on ne
sache vraiment son origine. Voilà un point de départ du traité auquel aspire
l'OMS, en accord avec tous les membres adhérents, afin de prévenir la prochaine
pandémie. Un traité qui devrait aboutir sur un accord sur le partage des
données entre les pays en échange d'un engagement à partager les vaccins, les
médicaments et les diagnostics. Des aspects qui se sont avérés, lors de la
dernière pandémie, de véritables obstacles pour la solidarité internationale.
Le partage des données pour cerner l'évolution de la pandémie, a été des plus
difficiles, voire inexistant dans le cas de la recherche de l'origine du virus.
Pour l'histoire de la distribution des vaccins, on connaît ses péripéties, où
les mieux nantis se sont servis les premiers, réussissant à vacciner
entièrement leurs populations sans se soucier des autres pays, qui n'arrivaient
pas à se procurer les doses nécessaires pour entamer la première vague de
vaccination. D'où les appréhensions sur les chances d'arriver à un accord sur
ces deux questions sensibles. La Chine reste pointée notamment à cause du
retard dans la publication des données concernant le Covid-19, détecté dans un
marché d'animaux à Wuhan, en novembre 2019, avant de se propager dans le monde.
L'attitude du gouvernement chinois, qui n'avait pas partagé les données plus
rapidement, de manière plus ouverte et à plus grande échelle, et qui n'a
autorisé les enquêteurs de l'OMS à se rendre en Chine qu'un an après
l'apparition du Covid-19, reste encore inexpliquée, selon les experts. Et, on
ne voudrait plus revivre une pareille situation. Voilà pourquoi l'OMS cherche à
aboutir à un traité sur les pandémies, d'ici la prochaine assemblée annuelle en
mai 2024, à travers lequel tous les pays membres s'engagent à partager les
données sur les pandémies. Il n'est dans l'intérêt d'aucun pays de camoufler
les données sur la pandémie, mais dans la réalité plusieurs facteurs entrent en
jeu pour fausser cette donne. D'une part, partager les données c'est s'exposer à la quarantaine mondiale, avec toutes les
conséquences sur l'économie du pays concerné. D'autre part, on n'est pas du
tout assuré de l'entraide internationale. On l'a vécu lors de la dernière
pandémie, c'était pratiquement le chacun pour soi, Dieu pour tous. Comment
compte-t-on convaincre les 194 pays membres de l'OMS d'adhérer au traité sur
les pandémies ? Est-ce qu'on va y adhérer pour la forme, ensuite on agira selon
les intérêts nationaux ? Pour certains, il s'agit de regarder en face l'égocentrisme
qui a prévalu lors de la pandémie du Covid-19, et tenter de tirer les leçons
nécessaires de ce comportement humain, qui dévoile la face cachée inhumaine en
temps de crises sanitaires, économiques, de guerres et de lutte pour la survie.
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