Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités
locales et de l'Aménagement du territoire, Brahim Merad
a affirmé, jeudi, lors d'une plénière au Conseil de la nation consacrée aux
questions orales, que la démolition des constructions illicites habitées
«obéira, à l'avenir, à un plan étudié après épuisement de toutes les voies de
règlement administratives et réglementaires». «La démolition des constructions
illicites habitées obéira, à l'avenir, à un plan minutieusement étudié, mis en
place en coordination avec les walis, et appliqué après épuisement de toutes
les voies de règlement administratives et réglementaires», a-t-il
ajouté à ce sujet.
Le ministre de l'Intérieur annonce qu'il
« a été procédé, en coordination avec le ministère de l'Habitat, à la mise en
place d'une commission interministérielle ayant pour mission l'élaboration
d'une loi régissant le fonctionnement et les missions de la police urbaine
conformément aux instructions du président de la République ». Ce projet de loi
vise, selon lui, à « conforter l'autorité de régulation administrative en
termes d'application des règles d'aménagement et d'urbanisme et la constatation
des infractions y afférentes ». Concernant les mesures prises par son
département pour « mettre fin au phénomène des constructions inachevées », le
ministre de l'Intérieur a fait état « d'efforts permanents » des services de
l'Etat pour l'éradication de ce phénomène qui défigure les villes sur le double
plan urbain et esthétique, et ce à travers le recours à toutes les procédures
juridiques et opérationnelles nécessaires ». Selon lui, le ministère de
l'Intérieur œuvre en coordination avec les départements ministériels concernés
«à l'amélioration et la révision des différents textes de loi régissant les règles
relatives à l'aménagement et à l'urbanisme, en fonction des besoins constatés
sur le terrain ainsi que du contrôle de l'expansion du tissu urbain dont la loi
relative à l'urbanisme et les autres textes réglementaires». «Nos services
centraux mobilisent tous les moyens matériels et humains, afin de faciliter
l'opération de délivrance des différents permis et certificats, et ce à travers
la création d'un guichet unique dédié à cet effet, mais aussi la poursuite des
procédures d'élaboration et de révision des plans directeurs d'aménagement et
d'urbanisme, ainsi que les plans d'occupation des sols, outre la consécration
des mécanismes de contrôle des infractions relatives à l'urbanisme », a-t-il ajouté. Le ministre a également rappelé «la
promulgation de la loi 15-08 fixant les règles concernant la conformité des
constructions, l'achèvement de leur réalisation ainsi que les mécanismes de
réalisation ». Cette loi, a-t-il précisé, a été «
reconduite à plusieurs reprises, la dernière en date étant en 2023, dans le but
de permettre aux citoyens de régulariser leur situation». Concernant le bilan
des demandes de la régularisation, M. Merad a fait
état de «1.008.564 dossiers au niveau des communes au 3 août 2022, dont 735.444
ont été traités, soit 75% de l'ensemble des dossiers soumis. Parmi les dossiers
traités, 338.352 ont été acceptés, 171.286 ont été rejetés et 129.355 autres
ajournés». M. Merad a affirmé que son secteur
veillait à « faciliter les mesures administratives pour le traitement des
demandes de régularisation et réduire les délais de réponse ».