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Le ministre des Finances: Améliorer les indicateurs de l'inclusion financière

par El-Houari Dilmi

Le ministre des Finances, Laziz Faid, a mis en avant, jeudi à Tipasa, les efforts continus de l'Algérie pour le développement et la modernisation du secteur des finances et des banques en vue de réaliser l'inclusion financière et d'améliorer ses indicateurs à travers la diversification et la modernisation des indicateurs bancaires.

Dans une allocution à l'occasion d'une journée d'information sur « l'inclusion financière et les changements climatiques », organisée par l'Association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF), dans le cadre de la célébration de la Journée arabe de l'inclusion financière, le ministre a affirmé que « la démarche des pouvoirs publics pour la réalisation de l'inclusion financière requiert la densification et l'élargissement du réseau des agences bancaires numériques et de proximité ainsi que le renforcement des prestations du e-paiement, tout en assurant la disponibilité des produits de la finance islamique et classique, en fonction des besoins du citoyen».

A ce propos, il a fait savoir que le ministère des Finances a décidé, dans le cadre de la contribution au soutien à l'inclusion financière, nombre de réformes en vue de promouvoir les indicateurs d'obtention de financement notamment pour les jeunes afin de soutenir les petits et moyens projets. Présentant le bilan des prestations bancaires, au titre de l'année 2022, Laziz Faid a fait état de plus de 20 millions de comptes, au niveau des banques dont 12 millions de comptes d'épargne, en sus de 27 millions de comptes courants postaux (CCP). Le ministre a également fait savoir que les banques s'emploient à commercialiser plusieurs produits et services en coordination avec les start-up. Évoquant la finance verte, le ministre a affirmé que l'Algérie s'était engagée à collaborer avec les différentes institutions et organisations internationales et régionales opérant dans le domaine financier et bancaire afin de mettre en place une économie verte et réduire, ainsi, le taux de pollution de l'environnement.

Des incitations pour des financements durables

De son côté, le Gouverneur de la Banque d'Algérie (BA), Salah Eddine Taleb, a affirmé que l'Algérie était en passe de préparer une stratégie nationale de l'inclusion financière, en suivant les meilleures pratiques internationales « qui astreignent les banques et les établissements financiers à inclure les procédures de financement durable dans leurs politiques d'investissement, bénéficiant, en contrepartie, d'un appui total et des incitations nécessaires auprès de l'autorité monétaire ». S'agissant de la loi monétaire et bancaire, le Gouverneur de la BA a affirmé que cette loi venait répondre aux mutations internationales, en vue de préparer le terrain au renforcement de l'inclusion financière en Algérie. Pour ce faire, poursuit-il, il faudra développer la numérisation et l'économie de la connaissance, consacrer la finance islamique, encourager la finance verte et le développement durable, mais aussi renforcer la gouvernance du système bancaire. Il a, par la même occasion, appelé «le secteur de la banque et des finances à soutenir les projets et les secteurs qui contribuent au développement des services et des produits ?Eco-friendly' et à œuvrer à poursuivre l'amélioration des indicateurs de l'inclusion financière», affirmant qu'une grande opportunité s'offre aux banques pour «améliorer l'accès aux services bancaires, cibler les catégories non incluses et intégrer le secteur informel dans l'économie nationale».