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Si
«l'agriculture peut booster le PIB de l'Algérie» et si elle peut assurer «la
souveraineté alimentaire», «il reste maintenant à se frayer un chemin au milieu
de la bureaucratie qui freine encore l'élan des opérateurs», a déclaré hier le
président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), Abdelwahab Ziani, sur les ondes
de la radio nationale Chaîne 3.
«L'une des priorité c'est les statistiques dans ce domaine pour permettre de faire de véritables calculs pour booster la production, végétale ou animale, mais aussi la transformation. Car ce qui est important c'est l'industrie algérienne. Si on n'a pas les chiffres dans la consommation, que ce soit les viandes ou l'élevage, nous ne pouvons pas nous projeter dans l'avenir», a expliqué l'intervenant. «C'est une priorité pour le président de la République et pour le Gouvernement, parce qu'aujourd'hui on parle de statistiques et de digitalisation, il va falloir qu'on s'y mette rapidement dans le secteur de l'agriculture pour pouvoir planifier l'avenir de l'Algérie», a-t-il ajouté. Invité à faire part des propositions des opérateurs économiques membres de la CIPA, M. Ziani affirme que son organisation «a identifié les filières stratégiques» dont les entreprises sont membres de la Fédération des grandes cultures affiliée à notre Confédération». «Nous sommes arrivés à la nécessité de réunir le producteur, l'agriculteur et le distributeur. C'est un challenge de tous les jours. Nous avons lancé la production de colza, il n'y a pas longtemps, mais nous n'avons pas trouvé acquéreur. Nous étions obligés de quémander auprès des producteurs pour que les agriculteurs trouvent un peu leur bonheur, parce qu'on a perdu beaucoup sur le colza. Maintenant il y a une autre orientation sur le tournesol, nous sommes en train de nous préparer, mais les agriculteurs refusent de travailler s'il n'y a pas un cahier des charges à trois, c'est-à-dire : agriculteur, producteur et distributeur. Nous essayons aussi de réunir les producteurs des grandes céréales dont les oléagineuses, et les gens de l'industrie qui vont faire la trituration pour la fabrication de l'huile», affirme l'intervenant. Interrogé également sur le lait, M. Ziani rappelle qu'il faut d'abord s'intéresser à la production agricole pour fournir les fourrages. «Si on fait de la betterave sucrière, c'est du fourrage pour les vaches. Si on fait du tournesol, on aura également du tourteau pour les vaches également. Toutes ces cultures c'est pour enrichir l'alimentation bétail pour la production laitière», dit-il. Le président de la CIPA a également appelé à des concertations tripartites (agriculteurs, industriels et transformateurs) avec les institutions pour «lever les entraves qui freinent le développement des secteurs stratégiques, notamment celui de l'agriculture». «C'est un chantier qu'il faut discuter. Il faut éviter l'unilatéralisme au niveau des ministères et associer les agriculteurs et les associations patronales. Nous sommes là pour contribuer avec de fortes propositions», affirme encore M. Ziani. |
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