|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Les temps ont
changé, le harcèlement et la violence contre les femmes, aujourd'hui, ne se
limitent pas seulement à la rue, ou dans le milieu du travail ou au sein même
de la famille. Le harcèlement en ligne est devenu plus fréquent, notamment avec
la démocratisation des technologies de l'information et les réseaux sociaux.
«Nous sommes passés de la lutte contre le harcèlement et la violence physique au harcèlement moral, qui n'est pas du tout à négliger vu ses répercussions, souvent fâcheuses sur la vie des femmes quels que soient leur niveau d'instruction, leur statut social ou leur âge», dira l'avocate Yasmine Bennamani. Ces propos ont été tenus lors d'un débat tenu, en marge d'un atelier sur la gestion administrative et financière d'une association, organisé, hier, par le cabinet WM, en partenariat avec les fondations «Réseau des Femmes Artisanes d'Arts Algérien» et «la fondation SALAMET Algérie». Cet atelier organisé, à l'occasion de la célébration de la journée internationale des droits de la femme a donné l'occasion aux femmes participantes d'aborder plusieurs thèmes d'actualité, notamment le harcèlement en ligne dont les victimes sont souvent des femmes. Et la méconnaissance de certaines dispositions de la loi relative aux associations. «Le harcèlement en ligne est-il une fatalité ?» Certainement pas ! Les membres de la fondation ?Salamet Algérie' ont évoqué le projet de formation de femmes sur la sécurité digitale à travers leur plateforme appelée ?Salamet DZ' et au sein de leur fondation. Ils ont ainsi précisé qu'au début de l'aventure, les femmes étaient plutôt réticentes, ne voulant pas ainsi adhérer au projet de formation gratuite. Mais après un travail de sensibilisation de longue haleine, pas moins de 10.000 femmes ont été formées en présentiel et en ligne sur la sécurité digitale dont 90% sont des jeunes filles. Et ce, en l'espace de quatre ans. Sur un autre volet, les participants ont débattu de la nécessité de respecter et de se mettre en conformité avec la loi 12-06 relative aux associations. Des conseils ont été donnés aux jeunes associations gérées par des femmes qui émergent dans différents domaines, dont certaines méconnaissent, par négligence, certains aspects de la loi. Une méconnaissance qui peut entraîner des conséquences sous l'angle de la légalité et sous celui de la responsabilité. La responsable du cabinet, Mme Wassila Mouzai, a mis l'accent sur la nécessité de faire la différence entre un récépissé de dépôt de dossier d'agrément d'une association et celui de l'enregistrement. En précisant que certaines associations exercent une fois qu'elles obtiennent un récépissé de dépôt de dossier, ce qui est interdit par la loi. Elle a ainsi rappelé la nécessité d'obtenir une autorisation locale émise par le wali, pour l'organisation d'une réunion publique. Mme Mouzai a également incité les femmes à être plus vigilantes et d'éviter de travailler avec des associations qui n'ont pas d'agrément : «il faut vérifier l'agrément des associations», dit-elle. Et de préciser que cela est aujourd'hui possible puisque le ministre de l'Intérieur a affiché la liste des associations agréées activant en Algérie. Autre aspect évoqué, la nécessité d'identifier les sources de financement (les dons octroyés par des donateurs privés) et ce, pour éviter les surprises. Et de rappeler que les associations sont soumises au contrôle des commissaires aux comptes. |
|