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Les contraintes foncières s'invitent désormais dans
l'exécution des différents programmes de logement toutes formules confondues de
la wilaya.
C'est ce qu'a déclaré dernièrement à la Radio locale, le wali de Tlemcen, Amoumène Mermouri, en présentant le bilan 2022. «Le manque de parcelles de terrain devant servir à l'implantation de nouvelles unités de logements constitue un vrai problème aux organismes chargés de la réalisation des programmes de logements et aussi aux assemblées populaires communales, en raison de la vocation des terres agricoles se trouvant autour de la plupart des différentes agglomérations des communes de la wilaya, des règles d'urbanisme et la densification urbaine qui ne cesse d'évoluer ces dernières décennies à travers l'ensemble des villes de la wilaya. La production de logements est tributaire de la question foncière particulièrement pour le logement social où la demande est fort ressentie à cause de la compatibilité des coûts avec les revenus des ménages modestes, mais, certains territoires périurbains qui sont des espaces qui reçoivent l'excédent de la croissance démographique urbaine ne peuvent plus accueillir ces nouveaux programmes de logements », a-t-il précisé. Selon le premier responsable de l'exécutif de la wilaya, des séances périodiques sont organisées avec toutes les parties concernées pour dénicher des parcelles excédentaires et poches urbanisables ne présentant aucune atteinte aux terres agricoles, qui doivent être protégées et sauvegardées. Or, le foncier est la clé de voûte de l'activité socioéconomique, il a une très forte prégnance sur les configurations et les évolutions des territoires urbains et ruraux et se situe à la croisée des enjeux et des orientations d'aménagement. Cependant, sa complexité freine souvent la définition des stratégies susceptibles d'y répondre. C'est donc une situation complexe pour l'organisme OPGI, principal maitre d'ouvrage pour les programmes de logements sociaux, qui est confronté à la nécessité pressante d'accroître la production de logements sociaux face à une demande importante sur ce type de logements. Généralement une commune en manque de logements sociaux va tout faire pour rattraper son retard et modifier son plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (PDAU), qui se veut un instrument légal et obligatoire de planification spatiale et de gestion urbaine. Ce plan directeur détermine des prévisions d'urbanisme et des règles de gestion. Donc, la question de la maîtrise et de la gestion du foncier constitue l'un des dossiers les plus lourds et les plus complexes. Des communes buttent souvent sur d'énormes contraintes les empêchant de concrétiser leurs nouveaux projets urbains, d'aménagement et de développement (construction de logements sociaux, promotions immobilières, implantations d'équipements socio-éducatifs et économiques et sportifs, aménagements de zones d'activités diverses, et développement des réseaux de communication, etc.). Il faut souligner que dans certaines zones périurbaines où se mêlent l'urbain et le rural, l'on assiste un vrai massacre des terres agricoles qui sont sacrifiées pour un urbanisme sauvage. Des parcelles fertiles ont été carrément reconverties en assiettes d'unités de fabrication non agricole et ce, malgré l'arsenal législatif et juridique mis en place pour protéger les terres agricoles contre les détournements d'usage. Dans les faits, la gestion et la maîtrise de cette ressource foncière ne sont pas si évidentes et la politique de protection des terres agricoles est quelquefois contrariée. |
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