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«L'héroïsme de l'abandon» :
lorsque Raymond Aron lance cette formule dans une arène politique et médiatique
chauffée à blanc par le drame algérien, elle ne fut pas comprise et fut même
moquée. Aux yeux d'Aron, il semblait «plus courageux pour un homme politique
d'accepter la libération de l'Algérie que de continuer pendant des années la
guerre1». Vers 1950, bien qu'ayant subi certaines secousses, l'ordre colonial,
baptisé pudiquement «l'œuvre française» afin d'en masquer la barbarie,
paraissait encore puissant et indétrônable.
Les colons faisaient fond sur l'éternité de l'Algérie française comme l'armée française se repaissait des chimères de sa supériorité face à la Prusse (L'Allemagne), en 1870. On sait ce qu'il advint dans l'un et l'autre cas. Par-delà ces viriles assurances, il était permis néanmoins de s'interroger sur le degré d'adhésion que pouvaient recueillir de tels slogans2, l'égalité, la fraternité, la liberté, la légende de la civilisation qu'on prétendait instaurer au bénéfice de «l'indigène». Régis par le code de l'indigénat, les musulmans subissaient un régime d'apartheid : «Interdiction de quitter sa commune sans permis de voyage, obligation d'obéir aux ordres de corvées, de transport, de réquisition d'animaux et d'hébergement des agents du gouvernement3». Les spoliations et les séquestres de bien étaient prononcés sans qu'aucun recours ne fût possible. En cas de protestation, les sanctions pleuvaient marquées par l'arbitraire. Pendant quelque cent ans, le code de l'indigénat a soumis les sujets algériens à des mesures vexatoires et discriminatoires sans référence aucune au droit. «Un siècle de misère et d'humiliations a conduit les Algériens à la suprême révolte, celle qu'on ne peut stopper par la répression4». Après les massacres de mai 1945, le trucage des élections, la misère partout triomphante, le mépris5 dans lequel étaient tenus les «indigènes» dont on proclamait pourtant qu'ils étaient des «Français musulmans» sans leur accorder les droits les plus élémentaires, la scolarité par exemple, le crépuscule s'annonçait sur les possessions algériennes de la France. Des esprits perspicaces6 décelèrent les premiers ferments de l'orage qui couvait et qui, éclatant en novembre 1954, devait emporter l'œuvre coloniale et ruiner ses symboles. Plus grave, sous l'agonie de la colonisation pointait la décadence de la métropole elle-même dont l'effritement de l'empire n'était que l'un des signes avant-coureurs. D'où une nostalgie de la puissance impériale qui empoisonne le climat en Métropole depuis que la propagande d'un Le Pen y a trouvé des échos de plus en plus larges. «Dans des conversations avec des amis à Londres, en 1943-1944, alors que la victoire ne faisait plus de doute, je soutenais la thèse que la France, après la victoire, ne posséderait pas les moyens nécessaires pour garder son empire. La guerre menée au nom de la liberté, devait insuffler aux peuples colonisés l'esprit de révolte, enlever aux esclaves le respect de leurs maîtres, aux maîtres le prestige de la force7». Aron déchira le voile qui couvrait l'ampleur de la crise et contraignit ses lecteurs -et l'ensemble de ses destinataires naturels- à prendre conscience de l'absurdité de l'entêtement dans la guerre coloniale. Entreprise condamnée d'avance, puisque le conflit algérien appartenait à un type de confrontation où la victoire militaire n'était assurée8 que si les Algériens musulmans consentaient à être français. Or, depuis 1954, ils se battaient depuis trois ans pour précisément cesser d'être des sujets français9 et ce au moment même où le Président Coty assurait les musulmans que la France « ne les abandonnera jamais10». A cette époque déjà l'Algérie française telle qu'était connue était en passe de cesser d'être une réalité : «Dire que l'Algérie n'est pas la France, reconnaître la personnalité politique algérienne, c'est, au fond, avouer qu'il y aura demain un État algérien. Et s'il doit y avoir un État algérien, celui-ci, après demain sinon demain, sera en théorie indépendant». Lorsque paraît «La Tragédie algérienne», la France est enlisée dans une guerre dont elle veut taire le nom. «Maintien de l'ordre», «Opérations de police», «Pacification» sont les formules qui visent à masquer un conflit inexpiable, entre des Algériens dressés contre la domination coloniale, les vouant sans rémission à la misère et à la soumission, et une France, se voulant «patrie des droits de l'homme»11, qui luttait, comme le rappelle très opportunément Aron alors, contre «la liberté des autres». A l'arrivée du Front républicain, on avait entrevu une solution négociée d'autant que Guy Mollet avait ouvertement déclaré qu'il fallait mettre fin à une «guerre imbécile et sans issue12». Quelques jours après la parution de «La Tragédie algérienne», une grande majorité13 de députés français venait de renouveler leur confiance à un gouvernement dont le chef, Bourgès-Maunoury, déclarait : «Je le dis solennellement à l'ensemble des populations d'Algérie : notre pays poursuivra son effort aussi longtemps qu'il le faudra». En ce début 1957 commence le premier acte de la Bataille d'Alger. Le 7 janvier, sur ordre du ministre Robert Lacoste14, le préfet Serge Baret remet au général Massu un arrêté aux termes duquel sont confiés à l'armée les pouvoirs de police. Très vite, les arrestations arbitraires se multiplient, la torture est pratiquée à une très large échelle, les exécutions sommaires sont monnaie courante15. C'est le début d'une «très sale besogne» selon les termes de François Malye, journaliste au Point, besogne dont sont victimes Maurice Audin, éminent mathématicien et militant, supplicié à mort et Henri Alleg qui subira les mêmes traitements16. Ces procédés ignobles soulèveront bien des protestations. En septembre 57, Paul Teitgen, secrétaire général de la police d'Alger, démissionne de son poste, le général de Bollardière17 demande à être relevé de son commandement. Les intellectuels se mobilisent contre ces atteintes manifestes à la dignité et à la vie humaines commandée par le principe de l'efficacité : Laurent Schwartz18, Pierre Vidal-Naquet19 constituent le comité Maurice Audin. La pratique de la torture trouble les esprits, ébranle les consciences et déchire les Français. C'est dans ces circonstances que paraît «La Tragédie algérienne». Un «pamphlet qui sonna comme un coup de tonnerre dans le ciel passablement agité de la Quatrième République20» ou, si l'on veut filer chrétiennement la métaphore, «comme un coup de révolver à la grand-messe21». Autant dire que c'est un scandale doublé au demeurant d'une certaine stupéfaction. «Durant quelques semaines, le texte dans sa brièveté et sa brutalité fit scandale d'autant que j'en étais l'auteur : le commentateur du Figaro changeait de camp. Ma prise de position surprit à bon droit ceux qui ne me connaissaient pas, et même ceux qui croyaient me connaître22». Ce n'était assurément pas sur le terrain de l'anticolonialisme, chasse gardée de la gauche contestataire et des existentialistes sartriens, que l'on attendait Aron, et, qui plus est, un Aron démontrant l'inéluctable nécessité de l'indépendance algérienne. Nombre d'homme de droite et de gauche en furent ébaubis. Et ce d'autant qu'Aron avait entrepris, en 1955, soit deux ans plus tôt, de déconstruire un certain nombre de mythes sur lesquels s'établissait la foi des progressistes, mythe de la gauche, du prolétariat et de la révolution. Qu'Aron évoque avec conviction l'indépendance prochaine de l'Algérie était donc plus qu'étonnant. «Je fus emporté par un tourbillon politique. A ce moment-là, même les adversaires de la politique de Guy Mollet ou de Bourgès-Maunoury, les ?libéraux' n'employaient pas le mot indépendance ; ilscondamnaient la répression, la torture, ils recommandaient des négociations... Je violai les règles du clair-obscur ou du cache-cache diplomatique». Aron raconte qu'aucun des grands dirigeants ou des hommes politiques français importants ne pariait sur la pérennité de l'Algérie française. Tous la savaient condamnée à terme, mais nul n'osait le proclamer ouvertement. «La majorité des gens clairvoyants savait que l'indépendance était inévitable. Mais il y avait une forte résistance de l'opinion française et des Français d'Algérie23.» S'adressant à ceux qui recommandaient des négociations avec les patriotes algériens, Aron rétorquait qu'il ne pouvait y avoir de négociations «sans la reconnaissance du droit des Algériens à l'indépendance» ajoutant que l'indépendance entraînerait «le départ d'au moins une fraction des Français d'Algérie». Les terribles attentats OAS qui ensanglantèrent l'Algérie à la fin de la guerre poussèrent la presque totalité des Français d'Algérie hors d'Algérie. Avant d'aborder la question de l'Algérie stricto sensu, Aron avait consacré, dans un livre précédent «Espoir et peur du siècle24», quelques pages intitulées «l'impasse algérienne» où la faiblesse de la natalité française apparaissait liée au problème de la colonisation. «La conquête d'un empire suffirait-elle à arrêter la baisse de la natalité ? (...) La colonisation était-elle de nature à le guérir ou ne risquait-elle pas à échéance de quelques dizaines d'années d'ajouter à l'affaiblissement relatif de la France la charge d'une disproportion entre les ressources de la métropole et ses obligations outre-mer ?». Aron ne concluait pas d'une manière décisive, mais on voit comment sous sa plume, le problème algérien était traité. Il ne raisonne pas comme un moraliste ou un philosophe en l'espèce, même si on peut toujours trouver les principes d'une philosophie derrière telle ou telle de ses analyses. Aron parvient à ses conclusions en réfléchissant sur des faits, à partir des éléments statistiques, des éléments démographiques et économiques, voire sociologiques. En 1957, il prédit l'indépendance inévitable de l'Algérie non pas parce qu'il est choqué ou scandalisé par les dégâts du colonialisme, mais parce qu'il a les yeux rivés sur les faits et les chiffres. Son point de vue n'est pas un point de vue d'humaniste On lui a assez reproché par ailleurs sa «clarté glacée25», sa froideur de raisonneur imperturbable, indifférent aux sentiments humains pour qu'on n'en rajoute point26. Aron ne connaissait pas l'Algérie où il ne s'était jamais rendu. «Les quelques semaines passées en Tunisie chez mon ami Couitéas ne m'avaient pas réconcilié avec la ?colonisation' bien que l'atmosphère y fût encore en 1949 relativement détendue... Ce que j'avais lu, ce que je savais de l'Algérie française ne m'inspirait aucune sympathie, mais mon jugement, mes convictions me furent dictées avant tout par la réflexion27». C'est cet éloignement et l'exercice pertinent de l'analyse qui ont permis à Aron d'avoir la lucidité et de prédire avec assez de vraisemblance la perspective prochaine de l'indépendance. Il est dans la situation de l'astronome qui prédit par les seuls calculs la position exacte de tel ou tel astre. Au passage, il démolit quelques beaux mythes, comme celui des liens supposés indissolubles entre la métropole et l'Algérie. «Ma supériorité dans la question de l'Algérie, c'est que je ne la connaissais pas concrètement. Je n'avais jamais été en Algérie. J'ai écrit sur l'Algérie à partir de raisonnements et de données qui me paraissaient évidentes28» La méthode choisie par Aron pour traiter de la question algérienne est révélatrice de ses intentions dernières. S'il a raisonné en faisant fond sur des données démographiques, économiques et sociologiques, c'est qu'il ne s'adressait pas à un public qui condamnait la colonisation et voyait l'Empire d'un mauvais œil. Qui parmi les gens de gauche lisait Aron à cette époque-là et qui l'écoutait ? Sartriens, communistes et intellectuels de gauche dominaient le débat et imposaient leurs thèmes et leurs analyses. L'audience d'Aron à gauche était quasi nulle et il n'avait pas encore atteint cette notoriété qu'on ne lui marchande plus de nos jours. Il n'était pas encore «l'intellectuel qui ne se trompait pas» comme le veut l'opinion dominante parmi ses thuriféraires. Aron, en réalité, s'adressait à un public acquis aux idées de droite pour qui la colonisation équivalait à l'âge d'or de l'empire français et qui n'était nullement sensible aux violations des droits de l'homme, à l'exploitation, à la misère des colonisés. Les sévices pratiqués ne suffisaient pas toujours à ébranler ce public, quand il n'en justifiait pas la pratique par la nécessité d'en finir avec le terrorisme des «fellagha». Il fallait démontrer à ce public que «ni pour l'économie ni pour la prospérité, l'Algérie n'était nécessaire à la France. Il fallait leur démontrer que même le retour en France d'une partie ou de la totalité des Français d'Algérie ne représentait pas une catastrophe, mais serait au contraire un enrichissement pour le pays29». A la suite de la publication de «La Tragédie algérienne», les réactions furent passionnées, et parfois venimeuses et pleines de fiel. Robert Lacoste, Jacques Chaban-Delmas, Hubert Beuve-Méry30, François Mauriac, Louis Terrenoire31 et Jacques Soustelle32 qui alla jusqu'à écrire un libelle33 réfutatoire. Aron était-il conscient des risques qu'il prenait en prenant ainsi les Français à rebrousse-poil ? «Je n'ai jamais jugé que la publication de la Tragédie algérienne exigeât un courage exceptionnel» confie l'auteur. Pourtant l'auteur de L'Introduction à la philosophie de l'Histoire fut pris à partie lors d'un débat auxquels assistaient Maurice Schumann34 et Edmond Michelet35 : «Pendant quelques minutes, je pus m'exprimer, raconte Aron, dans un relatif silence. Puis peu à peu les interruptions fusèrent de tous côtés. Parlez-moi de Mélouza36 répétait d'un ton doucereux un des interrupteurs. J'eus le tort, excédé, de répondre : «Il y a aussi de notre côté des actes dont nous ne sommes pas fiers». Schumann cria : «Je ne laisserai pas insulter les officiers français». Ce fut un beau tumulte, mais Jean Amrouche37, présent ce soir-là, approuva Aron et le félicita pour sa rigueur et son courage. Notes: 1- «Le Spectateur engagé» Entretiens avec Jean-Louis MIssika et Dominique Wolton, Julliard, 1981 2- «?L'Algérie, c'est la France'. Si cette formule se donne pour le constat de la réalité d'aujourd'hui, elle n'est qu'un mensonge éhonté» écrivait Georges E. Lavau, dans «Esprit» en mai 1955. 3- Nathalie Funès, Un code pour les «indigènes», l'Observateur, n° 2858. 4- Michèle Duchet, Colons et colonialisme, Esprit, mars 1956 5- «Tu ne t'es pas promené à trois heures du matin en décembre, rue de la Lyre à Alger, tu n'as pas vu les gosses crever de froid dans la vermine, les gosses innocents chassés par la police à coups de pieds, à coups de talons dans le crâne. Tu n'as pas vu la plaie énorme dans le cœur de tes ouvriers. «Bicot, melon, bon à rien, voleur, fainéant, tronc de figuier», ce sont des mots plus puissants que des perforeuses qui finissent par vous faire des entailles si profondes que le vent de la vengeance s'y engouffre sans épargne» Jean Sénac, Lettre à un jeune Français d'Algérie, Esprit, mars 1956. 6- Emmanuel Mounier, André Mandouze et l'équipe réunie autour de la revue Esprit qui publia à partir de 1947 une série d'articles sous la rubrique «Prévenons la guerre d'Afrique du Nord». 7- Aron, Mémoires, p. 472. 8- «Les seuls buts de guerre que la France puisse raisonnablement se proposer sont ainsi définis : laisser l'Algérie accéder à l'indépendance sans qu'une politique jugée par les Français déshonorante leur laisse une insupportable humiliation» Aron, La Tragédie algérienne, p. 27. 9- Une précision qui a son importance : Les Algériens n'ont jamais été des citoyens français au sens plein du terme. Ils étaient sujets et toujours définis par leur appartenance religieuse. «Français musulmans» disait-on ; ce qui, vu le laïcisme français, ne manque pas de piment. 10- «Qu'on ne compte pas sur nous pour sacrifier de l'autre côté de la Méditerranée une nouvelle Alsace-Lorraine !» déclarait René Coty, alors président de la République, en juillet 1957. 11- Tenant d'une main la déclaration des droits de l'homme et de l'autre le gourdin de la répression, comme le rappelait A. Camus. 12- «Depuis le 6 février 1956, -«la journée des tomates»-, le gouvernement socialiste présidé par Guy Mollet, et largement soutenu par la droite, a mené une politique de «pacification», déniant à la rébellion algérienne toute aspiration à la souveraineté» M. Winock, La Tragédie algérienne, in Raymond Aron, Histoire et politique, textes et témoignages, Commentaire/Julliard, 1985. 13- Communistes exceptés. Cependant le PCF avait voté les «pouvoirs spéciaux» provoquant la stupeur des anticolonialistes et donnant les moyens de faire la guerre au gouvernement de G Mollet. 14- «Un socialiste devenu fou» selon le titre d'un éditorial paru dans Les Temps Modernes. 15- On ne compte plus les violations des droits, ce qui soulèvera l'indignation de plusieurs hommes d'honneur, dont Teitgen. 16- Il en fera un récit circonstancié dans «La Question», livre saisi à sa parution. 17- Le 21 mars 1957, le général Jacques Pâris de Bollardière écrivait à J-J Servan-Schreiber pour lui signaler «l'effroyable danger qu'il y aurait pour nous à perdre de vue, sous le prétexte fallacieux de l'efficacité immédiate, les valeurs morales qui seules ont fait jusqu'à maintenant la grandeur de notre civilisation» 18- Laurent Schwartz (1915-2002), mathématicien. Fut président du comité Maurice Audin et signataire de la «Déclaration des 121»sur le droit à l'insoumission. 19- Pierre Vidal-Naquet (1930-2006) historien, il fut de tous les combats contre la torture. Auteur de «L'Affaire Audin» et «La Torture dans la République». 20- N. Baverez dans sa biographie «Raymond Aron», p. 339, Flammarion. 21- Formule employée par M. Winock. La Tragédie algérienne, in Raymond Aron, op.cit. 22- Aron, Mémoires, p. 471, édition intégrale, R Laffont. 23- Aron, Le Spectateur engagé, op. cité 24- Espoir et peur du siècle, Calmann-Lévy éditeur. Il y notait déjà : «Selon toute probabilité, la victoire du Front national (FLN ndlr) entraînerait le départ d'une fraction des Français établis de l'autre côté de la Méditerranée. Même si le gouvernement de l'Algérie indépendante ne s'abandonne pas au fanatisme et à la xénophobie, la possession de la terre ou celle des principales entreprises ne paraîtra pas indéfiniment tolérable à un Etat qui sera d'autant plus nationaliste que la nation a moins d'unité» 25- La formule est de François Mauriac. 26- Etienne Borne, ami d'Aron, professeur de philosophie et collaborateur de la revue Esprit, accusa Aron de «positivisme», de «sécheresse intellectuelle abstraite» qui l'empêcheraient de «considérer tous les aspects du réel». 27- Aron, Mémoires, p. 476 28- Le Spectateur engagé, op. cité 29- Le Spectateur engagé, op cité. 30- Hubert-Beuve Méry (1902-1989), fut fondateur et directeur du quotidien «Le Monde» de 1944 à 1969. 31- Louis Terrenoire (1908-1992) homme politique français, gaulliste de gauche. 32- J Soustelle (1912-1989), ethnologue, fut gouverneur de l'Algérie française de février 1955 à janvier 1956. 33- «Le Drame algérien et la décadence française» Réponse à Raymond Aron, paru chez le même éditeur. 34- Maurice Schumann (1911-1998), homme d'État et académicien 35- Edmond Michelet (1899-1970), homme politique français. 36- 374 personnes y perdirent la vie. 37- Jean Amrouche (1906-1962), poète et écrivain de confession chrétienne, né en Kabylie (Algérie). *Docteur en philosophie (Paris IV Sorbonne) |