|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
A l'heure où
l'Algérie célèbre le 60ème anniversaire de son indépendance qui du reste
constitue une autre halte de l'histoire du pays, permettant de s'arrêter, un
laps de temps, pour mesurer le parcours, pour se situer par rapport au passé
glorieux ou lugubre, en vue d'établir les acquis qui, pour l'essentiel,
constituent les références et les référents pour l'amorce du présent et
l'affront du futur, il est alors de pleine mesure d'élucider les nombreux
acquis et les réalisations multiples d'un pays en marche.
Ce n'est pas de la démonstration spécialisée, mais du langage de bon sens, estimons-nous, de dire que les hommes, liés à un écosystème, à un territoire restent aussi acteurs que produits de l'histoire. Pour beaucoup de nous autres, notre histoire est parfaitement ancrée dans nos terroirs. Leur devenir est enraciné dans leur passé au point où toute prospective de développement doit être fondée, pensons-nous, sur l'analyse de ce passé, pour entrevoir de meilleures perspectives. C'est dans ce cadre conceptuel que l'Algérie, espace physique et terre d'attraction et de légende, tant par sa position stratégique que par ses multiples richesses naturelles, ses potentialités diversifiées et ses ressources humaines, offre d'immenses garanties de prospérité. L'Algérie est un carrefour de civilisations, une fenêtre, un espace d'interface où s'accumule le culturel et le cultural à la fois et ce, depuis des millénaires. Le pays, affirmons-le, sans ambages, s'est doté, aujourd'hui, d'instruments institutionnels traduits entre autres par un recentrage des politiques économiques et sociales, avec une mobilisation des ressources disponibles répondant à la nécessité d'accompagner, dans les meilleures conditions possibles, un processus de mutations qui englobe la société dans toutes ses dimensions. Les nombreux acquis obtenus et les programmes et projets de développement engagés ont toutefois mis à l'abri les retournements conjoncturels tout en permettant au pays d'accomplir les desseins de sa stratégie de développement. L'Algérie se pare ainsi de volontés de progrès, de modernité et de puissance, en puisant dans ses valeurs et ses ressources, les moyens de sa résilience et de sa promotion. Les gisements de croissance et les réserves de productivité sont suffisamment importants et variés pour permettre au pays de redynamiser son économie par une plus grande ouverture aux initiatives et aux alternatives offertes. La consolidation des fondamentaux de l'économie ouvrent la voie à de profondes réformes pour conduire à son échéance, le complexe transitionnel et permettre au pays de faire partie du cercle des économies émergentes voire celles développées. Tel est le cas pour le secteur de l'agriculture et du développement rural, en tant que secteur économique par excellence, dont la bonne gouvernance demeure un des facteurs qui tend à impacter positivement la croissance économique, les relations d'administration, le développement de l'entreprise, la préservation de l'environnement ainsi que la qualité du cadre de vie de la population. La bonne gouvernance et le management du secteur agricole constituent un défi majeur de l'Algérie pour les prochaines années par sa propension à améliorer la confiance envers les institutions, apaiser les tensions, et susciter une participation large, ouverte et inclusive de l'ensemble du corps social, en appui et en accompagnement des efforts louables des pouvoirs publics. Aujourd'hui, l'économie algérienne connaît une croissance régulière à la faveur de laquelle ont été significativement améliorés ses fondamentaux et les scores de son développement social. Pour le volet agriculture, les pouvoirs publics s'efforcent à atteindre la sécurité alimentaire, d'ailleurs considérée comme gage de souveraineté nationale à travers la mise en œuvre de programmes et projets structurants et des investissements multiformes engagés. Le secteur agricole est considéré, dans ce contexte, comme un levier principal de l'économie nationale. C'est un secteur-clé pour la promotion sociale compte tenu de la population rurale qui en dépend directement, de sa dimension stratégique en matière de sécurité alimentaire et de sa contribution dans la régulation de la balance commerciale du pays. Le président de la République a abordé à maintes reprises l'importance de la branche agriculture et développement rural. Elle est inscrite comme priorité dans ses 54 engagements, dont il en fait la pièce angulaire pour «booster» davantage l'économie nationale et de «faire sortir le pays de sa dépendance des hydrocarbures » inspirée de cette idée que l'année 2022, est « l'année de l'économie par excellence », selon l'affirmation de Monsieur le Président. Historiquement, l'Algérie fut le grenier de Rome, dit-on, elle devra être aujourd'hui notre véritable grenier, dans la mesure où nos potentialités voire nos capacités sont multiples et plurielles, tant humaines que matérielles. Elles offrent pleines opportunités de développement, c'est dire que nous devons faire de l'agriculture, une priorité incontournable, car elle est au demeurant vecteur de richesses et de prospérité. Les différentes politiques agricoles adoptées depuis l'indépendance ont eu pour constante les objectifs primordiaux d'améliorer la sécurité alimentaire à travers le développement de la production agricole et de contribuer à l'amélioration des conditions de vie et de travail en milieu rural. Elles ont toutes été conçues et mises en œuvre en tenant compte d'un environnement politique, économique et social en constante évolution et des capacités financière et humaine disponibles. Les objectifs poursuivis demeurent toujours les mêmes : le renforcement de la sécurité alimentaire et la réduction concomitante des importations en vue notamment de limiter les effets des fluctuations des prix des produits alimentaires de base sur le marché mondial, la création d'emplois et de nouvelles opportunités économiques ainsi que l'amélioration des conditions de vie en milieu rural et la contribution à la croissance et à la diversification de l'économie nationale. Cependant, les mutations actuelles que connaît l'agriculture algérienne succèdent à un long processus d'évolution dans la conduite de l'économie nationale dans sa globalité. Aujourd'hui, la célébration du 60ème anniversaire du pays constitue une halte d'importance capitale permettant de marquer un arrêt de rétrospective et l'inscrire dans une optique de perspective pour examiner et valoriser les acquis et tirer les leçons des expériences vécues, évaluer nos forces et nos faiblesses pour relever les défis de la sécurité alimentaire. ? Chronologie des réformes et politiques agricoles: Alors arrêtons-nous ici, le temps d'une description sommaire, de la chronologie d'évolution des diverses réformes et politiques engagées et qui ont guidé le développement du secteur agricole depuis le recouvrement de la souveraineté nationale en 1962 et ce, pour appréhender la portée et la profondeur de ces réformes et leurs réponses aux enjeux et aux défis de la sécurité alimentaire du pays. - Les réformes de première génération (Autogestion et révolution agraire : 1964/1979) Déjà la première étape, de 1964 à 1966, est qualifiée comme celle de la reprise en main d'une économie embryonnaire, délaissée par le départ massif des colons. Ainsi fut-il, au lendemain de l'indépendance, la situation qui a prévalu a conduit l'Etat à concentrer son attention sur les exploitations, les plus riches du pays, désormais autogérées d'une manière collective par les ex-ouvriers agricoles qui avaient spontanément pallié à leur abandon. La priorité d'alors fut donnée au «secteur autogéré » qui était perçu à la fois comme une nécessité économique du fait de l'importance du capital que celui-ci constituait et un devoir historique d'équité et de justice sociale à l'égard des ex-employés des colons et de leurs familles. Durant la période 1962-1966, les conditions et les niveaux de production du secteur agricole et alimentaire se sont fortement dégradés. La valeur ajoutée agricole par hectare a baissé annuellement de 4,7%, alors que l'Algérie s'est réappropriée le domaine agricole colonial avec la mise en place du système autogéré sur près de 2,8 millions d'hectares parmi les plus riches que compte la superficie agricole utile (SAU) de l'ordre de 6,5 millions d'hectares. La réappropriation du domaine agricole colonial par la mise en œuvre du système de l'autogestion au lendemain de son indépendance, l'Algérie est entrée dans une phase de relative régression de son agriculture, imputable pour une bonne part à la dégradation de son potentiel de production (vergers vieillissants, non renouvellement des infrastructures et équipements de production...), à l'impréparation des salariés agricoles à un mode de gestion représentant une forme élaborée de conduite des affaires économiques, à un environnement national encore insuffisamment structuré et à une marginalisation de fait du secteur privé traditionnel qui constitue la principale composante du monde agricole. Le présumé échec de l'autogestion a été, dans ces conditions, une conséquence logique d'un processus « spontané » ou mal enclenché. La seconde période de 1966 à 1969, c'est celle de la mise en place des structures nécessaires à la planification du développement économique. Cette période a connu le lancement du pré-plan triennal ainsi que les premières nationalisations du système bancaire et celles du secteur de distribution des hydrocarbures. Les sociétés anglo-saxonnes ont été nationalisées durant cette période qui a constitué d'ailleurs, une étape préliminaire pour la nationalisation massive opérée au cours des années 1970. La période de 1970 à 1978 est caractérisée par la mise en place des structures industrielles et le parachèvement des institutions publiques. C'est durant cette période que l'Algérie a connu un taux d'investissement extrêmement important. La moyenne sur la période (1970-1978) était de 45%. C'est la période où l'investissement productif a pris la part la plus importante. C'est également la décennie où il y a eu le nombre le plus important de création d'emplois dans le secteur productif. Or, sur le plan macro-économique, c'est une période où toutes les mesures prises étaient à l'opposé de ce que peut recommander une économie libérale et pourtant, c'est durant cette période-là que les meilleurs résultats ont été enregistrés. Le taux de croissance réel sur la période avait été de 7% pour la production totale et 4% pour la consommation. Le taux de chômage a été réduit sensiblement par rapport à la situation antérieure malgré la croissance importante de la population active. En 1971, l'avènement de la révolution agraire est venu confirmer l'orientation socialiste imprimée à l'économie agricole avec la nationalisation des grandes propriétés privées appartenant à des nationaux et des terres non exploitées et l'adoption d'un mode de gestion collectif imposé aux exploitants bénéficiaires des redistributions, ainsi que l'organisation étatique des circuits d'approvisionnement en intrants, transformation et commercialisation de la production. Cette période a été également marquée par la création ou le renforcement d'un grand nombre de nouvelles institutions de recherche, de formation et de vulgarisation agricoles ainsi que par le développement d'infrastructures et d'équipement de base en milieu rural. Quant aux modes de financement du secteur agricole, ceux-ci sont restés essentiellement publics, sous forme de subventions dont le volume dépendait étroitement du niveau des recettes pétrolières et leur allocation était fixée selon les priorités données aux différents secteurs de l'économie nationale. A l'époque de nombreuses mesures ont été prises. Elles visaient la transformation du monde agricole et rural et son intégration dans le processus global de développement économique et social du pays et ce, en liaison avec l'effort d'industrialisation du pays. Parallèlement, des tentatives de restructuration du secteur agricole public ont été menées, mais qui demeuraient sans résultats significatifs, dit-on : les mesures de 1975 tendant à assurer l'autonomie de gestion des domaines autogérés ne sont pas totalement appliquées. A l'instar de beaucoup de pays, le monde agricole et rural a toujours constitué un terrain propice aux idées de réformes dont les buts et les finalités visent soit la redistribution des terres au nom de la justice sociale soit plus globalement la transformation des rapports sociaux. Ce sont schématiquement ces finalités que visait le projet d'envergure lancé au début des années 1970, qui s'est révélé porteur d'avancées certaines au plan social par l'amélioration des conditions de vie des populations (électrification, habitat rural, infrastructures socio-éducatives...). Pensé et initié au niveau central et peu en prise avec la réalité complexe et les motivations des populations ciblées, ce projet qui a focalisé et mobilisé toutes les énergies disponibles autour de sa mise en œuvre et de sa réussite, a par contre accentué le processus de marginalisation du secteur privé agricole et contribué aux médiocres performances réalisées en matière de production. Mieux encore, ce projet n'a pas assuré, selon les dires de l'heure, l'intégration réussie du monde agricole et rural dans le processus global du développement économique et social, un processus dans lequel, l'industrialisation était prépondérante. L'expérience menée a montré surtout certaines limites des réformes engagées dénudées souvent de concertation, ni participation des populations concernées et sans des instruments de différente nature (juridique, technique, financière...), adaptés au contexte et susceptibles d'assurer leur réussite. Il est vrai que l'époque, on œuvrait avec un mode d'économie planifiée et purement décentralisée. - Les réformes de seconde génération: mesures de libéralisation et réajustement structurel (1981/2000) Les premières années de construction de l'économie agricole étatique ont été empreintes d'un air d'optimisme quant aux chances de succès de ces réformes. Mais cependant cet enthousiasme s'est graduellement estompé au fur et à mesure que les efforts consentis étaient loin de donner les résultats escomptés. La croissance moyenne annuelle de la production agricole demeurait faible et la facture des importations alimentaires devenait de plus en plus lourde à supporter du fait de la hausse constante de la demande intérieure due surtout, à la forte croissance démographique de l'époque et à l'amélioration du pouvoir d'achat des populations. Le début des années 1980 fut caractérisé par une réorientation notable de la structure des investissements au détriment des secteurs directement productifs. Il était pensé qu'il avait été beaucoup investi durant la période précédente dans le secteur directement productif et qu'il fallait réajuster en s'orientant vers les secteurs non productifs et donc une restructuration extrêmement importante, une réorientation de la part des investissements dans le secteur non productif. Les mesures prises concernaient libéralisation des prix des fruits et légumes dont les effets positifs ont été immédiats sur la sphère de la production, ont amorcé un processus d'ouverture et d'amélioration des performances du secteur agricole. Le contexte du monde rural continuait pour sa part, à enregistrer des avancées au plan social notamment avec l'élargissement de l'électrification rurale, la poursuite du soutien à l'habitat rural, la construction d'infrastructures éducatives et sociales... Tandis que la restructuration des entreprises publiques et le niveau record de recettes annuelles d'exportation sont les autres caractéristiques de cette période. Les recettes des exportations de 1980 étaient le double de celles enregistrées en 1979. Le choc pétrolier de 1986 a remis en cause toute la politique économique du pays. A partir de 1987, une nouvelle dynamique a été imprimée au processus de libéralisation progressive du secteur agricole avec la réorganisation des domaines autogérés agricoles, à travers la promulgation de la loi 87/19 du 8 décembre 1987. La privatisation de la gestion des terres agricoles du domaine national a été, à cet égard, une mesure extrêmement forte dans le cadre de la libéralisation du secteur agricole. Elle a eu le mérite de mettre fin à une dichotomie secteur public- secteur privé qui a longtemps desservi l'agriculture. C'est ainsi que furent mises en place les premières expériences de libéralisation des marchés, suivies peu après par une restructuration des domaines agricoles socialistes (DAS), transformées en Exploitations agricoles collectives (EAC) et en Exploitations agricoles individuelles (EAI), tandis qu'un droit de jouissance perpétuelle sur les terres fut introduit Dans le sillage des premières réformes, ont été mises en place des mesures visant la relance de l'investissement agricole (création du Fonds National du Développement Agricole) et la protection des revenus des agriculteurs (création du fonds de garantie des prix à la production agricole, du fonds de garantie contre les calamités agricoles...). Ces mesures qui intervenaient dans un contexte national en évolution marquaient la volonté des pouvoirs publics de « reconsidérer » la place du secteur agricole en tant que secteur économique susceptible de contribuer à la croissance économique nationale et de promouvoir les agriculteurs en tant qu'acteurs économiques. La mise en place des instruments d'encadrement économique des activités agricoles n'a pas eu tous les effets escomptés à cause de la persistance d'une gestion administrée des processus de développement engagés et de problèmes et contraintes qui ont réduit l'impact des mesures prises. A ce titre, les réformes de l'économie nationale ont eu des répercussions négatives sur le financement des activités agricoles avec le désengagement de la BADR du financement d'un secteur considéré à risque élevé, de sorte que les mesures de soutien à l'investissement via le FNDA ou de bonification des taux d'intérêt du crédit agricole n'avaient qu'un effet insignifiant compte tenu de la situation de fort endettement dont souffraient la quasi totalité des agriculteurs. Eriger l'agriculteur en acteur économique actif et responsable de ses actes constituait dès lors, plus un vœu qu'une réalité tangible. Les populations rurales ont commencé à partir des premières réformes, à subir les contrecoups de l'aménagement de la politique sociale du pays marquée notamment par l'abandon du soutien des prix à la consommation hormis quelques produits de base (blés, lait) dans le sillage de la mise en œuvre de la politique d'ajustement structurel. Les mesures draconiennes dans le secteur agricole se sont traduites par le démantèlement des domaines agricoles socialistes (DAS) et leur transformation en exploitations privées individuelles et collectives (EAI-EAC) conformément à la loi 87-19, laquelle a changé la structure fondamentale du secteur agricole. Corrélativement, d'autres actions entreprises ont porté sur la privatisation de certaines coopératives et l'autonomie de grosses entreprises publiques (EP) qui s'occupaient de la production des intrants et des services, y compris le commerce, tout en continuant à appartenir au domaine public par l'intermédiaire des Fonds de participation. La portée de ces réformes et en particulier celle relative à l'introduction d'un droit de jouissance perpétuelle sur les terres des EAC et EAI est toutefois restée relativement limitée, au début de la mise en application de la loi 87/19. Une donne qui peut s'expliquer par le fait que la plupart d'entre elles ont été adoptées en l'absence d'une consultation et d'une sensibilisation suffisantes des exploitants, d'un environnement institutionnel ébranlé et des structures de financement et d'appui au secteur remises en cause. Ainsi, les exploitations privées et les exploitants sont devenus plus nombreux par rapport au système socialiste, mais néanmoins plus disparates sur le territoire national. Les besoins de cette nouvelle organisation ont été abordés en termes de fourniture d'intrants et de services, y compris certains aspects liés à la commercialisation, au stockage, au crédit, à l'approvisionnement en intrants et aux informations techniques. Quant aux entreprises publiques monopolistiques qui desservaient les DAS, celles-ci ont été adaptées et restructurées pour servir les exploitants privés dans le contexte des conditions concurrentielles du marché. Le secteur privé avait assumé alors, un rôle plus important dans l'apport des services agricoles. Cette transformation a impliqué un ajustement structurel et macro-économique considérable, englobant les prix, les dépenses publiques, la gestion, le niveau de maintien des subventions agricoles, la propriété publique, etc. La capacité du secteur à absorber ces impacts est essentielle à la réussite et le succès du programme d'ajustement structurel, note la Banque mondiale. Timides au début, ces réformes se sont amplifiées pendant les années 90 à la suite des crises pétrolière et financière qu'a connues le pays et l'adoption des mesures d'ajustement structurel orientées vers l'économie de marché qui s'en est suivie. Ceci a entraîné la création des chambres d'agriculture en 1991 et du crédit mutuel agricole. Parallèlement, il est procédé au démantèlement de certaines entreprises publiques de valorisation et de transformation des produits agricoles, d'un nombre d'offices d'approvisionnement et du système des coopératives de services (l'Office National Polyvalent des Services Agricoles «ONAPSA» et les coopératives de services ont été dissous) ainsi que l'abandon quasi généralisé des subventions sur les intrants qui s'en est suivi une chute des investissements agricoles. L'insécurité qui s'est instaurée dans le pays à la même époque n'a fait qu'aggraver la situation des agriculteurs, en particulier les plus démunis d'entre eux, obligeant les pouvoirs publics à remettre de nouveau en place certains mécanismes de soutien et de régulation. A suivre *Agronome post-universitaire. Bibliographie : 1. Mohamed Khiati, (2008). « L'agriculture algérienne : de l'ère précoloniale aux réformes libérales actuelles ». Editions ANEP. 2. Rapports du MADR, 2018-2020. 3. Café économique de la Fondation Friedrich Ebert consacrée à la présentation de l'étude sur : «Le développement durable en Algérie», exposé de Karim Tedjani, 2021. 4. Rapport du Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural, 2009. 5. Rapport de la Banque Mondiale: Revue des Politiques Agricoles et Services à l'Agriculture (1987-1993). Décembre 1993. (Rapport n°12534-AL). 6. MDDR. Stratégie de développement rural durable, 2002. 7. Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural (MADR) : le renouveau agricole et rural en marche. Revue et perspective. Mai 2012. 8. La feuille de route sectorielle de développement agricole et rural, 2020. |