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Après 12 années d'absence: Le train touristique «Bouyouyou» revient

par Barti Houari

«Bouyouyou », le train touristique que les Oranais avaient découvert pour la première fois en 2010 revient à Oran à l'occasion de ces Jeux méditerranéens. Il devra faire partie du décor tout au long de cet été.

Au nom très évocateur de «Bouyouyou», en référence à l'ancien train à vapeur d'Oran qui reliait El-Bahia à Aïn Témouchent et que beaucoup d'anciens Oranais se remémorent avec nostalgie, ce train sillonne depuis hier le boulevard Dubaï à El Akid Lotfi, transformé pour la circonstance en une artère piétonnière de 19h jusqu'à 1h.

« On avait espéré le mettre en service avec le lancement des Jeux méditerranéens. Malheureusement, les procédures administratives pour obtenir les autorisations d'exploitation nous ont ralentis. Mais depuis ce samedi, c'est désormais chose faite, a indiqué le responsable de la société détentrice du train touristique, Mounir Ghoul. Après douze années d'absence, Bouyouou est revenu avec une nouvelle apparence. Coloré cette fois-ci tout en vert, le train a gardé le même style ancien de sa locomotive qui tracte des voitures ouvertes à l'air libre. L'ensemble des tests qui ont été réalisés ont montré une maniabilité optimale de ce «cheval de fer», même sur les passages un peu étroits ou sinueux tels les ronds-points. La locomotive, ajoute-t-on, est dotée de la direction assistée et du système ABS, en plus de tous les feux de signalisation nécessaires à la mise en circulation. Le train, qui a une vitesse de 20 à 25 km/h, aura une fonction strictement touristique, a affirmé M. Ghoul. Le prix de la balade est fixé à 100 dinars, sauf pour les enfants de moins d'un mètre de taille qui pourront en profiter à titre gracieux.

Pour les promoteurs du projet, «il n'existe pas une ville dans le monde ayant une vocation touristique qui ne dispose pas d'un train de ce genre», a-t-il encore fait valoir avant de solliciter le soutien des autorités locales pour envisager d'autres circuits qui seraient encore plus attractifs pour le tourisme, notamment dans des quartiers comme Sidi El Houari ou encore les stations balnéaires comme Aïn El Turck.