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Une sorte
d'autoroute appelée est-ouest (où Pierre Falcone a le premier mis les pieds
grâce à Mohamed Bedjaoui) destinée à l'industrie
automobile étrangère, principalement française et ... pour « embabouiner» tout
un monde, une méga-mosquée.
Que l'Elysée, directement ou via les partisans d'un axe Paris-Alger d'exception (23), élabore la feuille de route de nos « impulsions », cela ne relève pas de la « complotite ». Étonnamment les « manifestations du 22 février » sont apparues à la suite de celles des « gilets jaunes ». Un fait indéniable aussi que les grèves des étudiants algériens de 1968 ont accompagné celles des étudiants parisiens de mai-juin de la même année. Si le départ de De Gaulle (sans effondrement de la cinquième république) fut une victoire pour la société française, pour les Algériens ce fut la dissolution de l'UNEA (en janvier 1971) et le début de la descente aux enfers de l'Université algérienne et de tout le système éducatif. Même les massacres de Mai 1945 à Guelma, Kherrata, Sétif ont « escorté » la Victoire des alliés de la Deuxième Guerre mondiale célébrée sur le Boulevard des Champs Élysées... Comment alors croire ceux qui prétendent que, concernant le soulèvement du 22 février « la France n'a rien vu venir » ? Le « chahut des gamins» d'Octobre 1988 procédait, d'après les aveux du général Mohamed Betchine d'un plan de nom de code « Potemkine-Etna-Rosier ». Il ne fait aucun doute qu'il s'inscrivait dans le scénario de « la chute du mur de Berlin ». Dans cette ambiance le conducator Nicolae Ceausescu et son épouse sont tués ; l'intervention des services spéciaux français dans le soulèvement des Roumains n'est pas un secret. Mais alors que la Stasi et la Securitate s'effondraient, notre police politique et le système sortent indemnes ; ce sera même le janviérisme (24), l'holocauste du petit peuple. Irak, Lybie, Syrie... Soudan... notre pays est-il à l'abri ? (25) La France est belliciste ; il ne faut pas l'oublier. Sa propension pour les guerres qu'elle sait gagnées d'avance n'est pas un secret. Son armée mène des « Raids à l'Israélienne » partout où elle peut en commettre quand des occasions lui sont offertes: la première guerre d'Irak, l'Afghanistan, le Kosovo, le chaos libyen, la destruction de la Syrie. Elle agit « en solo » dans son opération «Barkhane» au Sahel et au Sahara; elle s'engage dans des combats par troupes interposées, en fournissant des armes servant aux massacres de civils (Yémen, Rwanda...). Revancharde, sa malveillance à l'égard du peuple algérien, rebelle, est incarnée par le résidu de l'OAS, son « ça », et par ses extrémistes lepénistes, gaullistes... et ses harkis de Crémieux. Croire que nous ne sommes ni la Lybie, ni la Syrie, c'est adopter l'attitude de l'autruche, face à des menaces réelles. Valéry Giscard d'Estaing n'avait-il pas mobilisé son arsenal nucléaire en, 1975, à la suite d'Amgala 2 ? Ce sont les USA qui l'ont ramené à la « raison » ! Michel Collon, fondateur du site ?Investig'Action' attire notre attention : « la France n'est pas l'amie du peuple algérien ». Croire que Bernard Henri-Levy et consorts sont de simples spectateurs scrutant le «Hirak», relève de la crédulité suicidaire ! Ces sicaires sont à l'affut et mijotent leur cuisine. Si, pour le moment, la France se contente de nous en faire baver avec le legs empoisonné de ses lois de l'ordre colonial toujours en vigueur (26)et que cela lui suffît amplement pour nous garder dans la condition infrahumaine et sous sa domination, rien ne l'empêchera de provoquer un autre « janvier 1992 » quand elle l'aura décidé. Le péril est réel. En perdant son leadership en Afrique (à cause des Chinois, de la nouvelle route de la soie qui passe par l'Italie...), elle panique. Et, avec elle, ceux qui recèlent en eux le gène de la colonialité, qui craignent que l'Algérie vienne à disposer de structures de santé, de sites touristiques, de villes vertes et propres, d'une justice compétente et immaculée, d'un système éducatif performant, d'une élite... s'affolent à l'idée de perdre leurs privilèges et de ne plus représenter grand-chose, jaloux, haineux, et infatués de vide qu'ils sont! Perspectives... Pour l'élite algérienne la question cruciale qui se pose est comment éviter à la nation de tomber dans ce scénario d'enfer « Sicario ». Qui programme les plus faibles d'entre nous à la condition de Morlocks (27), celle des instinctifs - dont des spécimens ont, durant la décennie rouge, sous l'effet de toutes sortes de drogues, dépecé des corps de leurs congénères, comme on le fait avec les agneaux. La rue s'interroge aussi si Gaïd Salah est le Zapata du «Hirak» ou plutôt le plénipotentiaire du « pouvoir» (28) qui change son fusil d'épaule ? Pour des analystes la chasse aux enrichissements illicites ne serait qu'une fumisterie, destinée à absorber la colère des foules. La justice en charge des dossiers demeure toujours ce monstre que la horde des brillants parangons de la « vérité de Moshé Dayan » (29) gave de ses tares : l'incompétence, la corruption, le trafic d'influence. Elle est toujours aux ordres. Et pour cause. Interrogé sur les scandales impliquant de hauts responsables du pays dans des affaires de corruption, Me Farouk Ksentini, président du Conseil national des droits de l'Homme a eu cette réponse : « des personnes ayant commis des crimes comme le terrorisme ont pu être amnistiées, pourquoi ne pas le faire avec celles qui se sont rendues responsables de faits moins lourds?». L'article 4 du décret présidentiel n°91-196 du 4 juin 1991 instaurant l'état de siège et l'article 5 du décret 92-44 du 9 février 1992 instaurant l'état d'urgence qui avaient permis l'implantation de camps du Sud et des centres de sûreté où des milliers de pauvres innocents ont été internés constituent une épée de Damoclès suspendue sur la tête des contestataires des vendredis. Car le ?Hirak', qui a aussi l'air d'être un «biais » monté par les manitous de l'axe Paris-Alger pour faire diversion et empêcher le concevable lynchage de leurs «harkis du système» n'est pas à l'abri d'un effet boomerang menaçant réellement le système. Une désobéissance civile sans porte-drapeau charismatiques ni moyens de résistance conséquents, face à des décideurs potentiellement janviéristes serait un cataclysme pour la nation. A bien réfléchir, il est mieux indiqué de fermer ces «cinéma et théâtre» carnavalesques (formule de chez nous) mis en place pour distraire de la réalité et les remplacer par des tribunaux populaires à l'autorité irréfragable (des jurys). Il est temps pour notre élite, la vraie, celle qui se sent de la lignée des M'hamed Yazid, Mohammed Seddik Benyahia, Mohamed Khemisti... Abdelhak Benhamouda, Djilali Liabes, Abdelhamid Mehri... de réfléchir au moyen d'accompagner la « rue du 22 février 2019 » afin de l'aider à métamorphoser sa révolte, son aspiration à un état civil en un vrai programme d'émancipation. Larbi Ben Mhidi disait « Mettez la Révolution dans la rue et vous la verrez reprise et portée par douze millions d'hommes», aujourd'hui les réseaux sociaux peuvent constituer une arme aussi redoutable que la désobéissance civile, pourvu que les messages soient porteurs de demandes mûrement réfléchies. Pour édifier une République démocratique et sociale, il est intéressant d'examiner la possibilité d'adopter carrément la constitution américaine, celle du « Gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple » d'Abraham Lincoln. (La formule a orné, dans une invraisemblance absurde, les frontons des sièges de nos APC soumises à la casquette). Si un sénateur américain musulman exige le Coran pour prêter serment, il est convaincu et de sa foi et de son patriotisme et de son respect de son serment à honorer la constitution de son pays, alors qu'en Algérie les chefs d'Etat prêtent serment sur le Coran tout en étant persuadés de parjurer. «On fait le serment sur le Coran de respecter la Constitution et on fait autre chose», avouait feu Chadli Bendjedid. Ceux qui ont gouverné le pays, depuis 1962, ont eu pour maître De Gaulle qui a fait sa « résistance » à partir d'un abri sûr, alors que nos révolutionnaires Abbane Ramdane, Ben M'hidi, Lotfi, Amirouche... ont préféré le front tel le digne Winston Churchill. Intégrer le Commonwealth (c'est l'environnement le plus sain dans le village Terre) ne peut-être qu'avantageux. Intégrer le Commonwealth, c'est mettre notre pays au niveau des standards internationaux en matière de respect des droits de l'Homme, de lutte contre la corruption... d'être en harmonie avec le monde.(30) Conclusion: le pays de Marianne et le pays de Lalla Fatma N'Soumer seront enfin apaisés. Harkis de Crémieux, supplétifs de l'armée coloniale et harkis du système seront définitivement absorbés dans leur « patrie », la France. Nous pourrions alors, nous Algériens, réussir notre intégration dans le grand Commonwealth, l'espace de la justice, de la démocratie et de la paix. Nos braves martyrs dormiront, eux, du sommeil du juste. Notes 23. Jean-Charles Marchiani l'officier des services secrets français et bras droit du ministre de l'intérieur Charles Pasqua, a avoué en novembre 2005 sur la chaîne El Jazeera à l'émission « Ziarakhassa » (visite privée) que le président François Mitterrand avait donné son feu vert aux militaires algériens pour stopper le processus électoral en janvier 1992. Le cabinet de Mitterrand était entre les mains de deux sionistes : Robert Badinter et Jacques Attali.... 24. Le «Hirak» en Algérie, entre spontanéité et manipulation. L'analyse « glaçante » du Général français Dominique Delawarde. 25. A la Cour de Tlemcen une affaire d'empiètement sur notre propriété privée est traitée comme du temps où le colon expropriait l'Algérien de son bien. Des magistrats se comportent en avatars des instigateurs des « Sénatus Consulte ». 26. La machine à explorer le temps, H. G. Wells. 27. « Discours de Gaïd Salah : ce qu'il faut retenir », par Yacine Babouche ; TSA 20 Mai 2019. Ahmed Ouyahia n'affirmait-il pas avec son assurance insolente : « l'État a prouvé par le passé qu'il peut maîtriser la rue» ? 28. Au reproche qu'on faisait au vainqueur de la guerre des Six jours d'avoir divulgué dans ses Mémoires des secrets d'Etat et de défense susceptibles d'être « découverts » par ses ennemis, Moshe Dayan déclara tout simplement que « les Arabes ne lisaient pas et même s'ils lisaient, ils ne comprendraient pas». 29. La France continue de fantasmer sur sa grandeur impériale, de caresser de faux espoirs se basant sur ses harkis de Crémieux et les gouvernants opprobres de leurs peuples. Le tyran qui a dans un bref instant retrouvé l'acuité de jugement, la lucidité et a songé à « l'Afrexit » (sortie de l'Afrique du giron de la France) a fini lynché par les démons avec lesquels il s'est acoquiné ! |