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« Un petit pas
pour l'Homme, un grand pas pour l'humanité» Neil Armstrong
«La Terre est le berceau de l'humanité, mais on ne passe pas sa vie entière dans un berceau.», disait Constantin Tsiolkovski, père de l'astronautique. De tout temps, l'homme a été fasciné par l'espace et le besoin surtout onirique de voler avec la symbolique de la toute-puissance de liberté. Les mythes et légendes ont émaillé le besoin d'évasion de l'homme, de sa condition de terrien cloué au sol et regardant avec humilité vers les cieux. On dit que le mythe d'Icare est né ainsi. Vaincre la pesanteur amène à l'idée de fusée. L'année 1969 fut celle ou deux évènements majeurs ont eu lieu. Dans la dynamique de l'indépendance, l'Afrique faisait l'objet de plaque tournante de l'émancipation des peuples qui voulaient montrer à la face du monde la richesse culturelle de l'Afrique. L'Algérie a eu le privilège d'abriter cette manifestation le 21 juillet 1969. La veille, Neil Armstrong foulait le sol lunaire. Le président Donald Trump a reçu vendredi à la Maison Blanche les deux astronautes de la mission Apollo 11 encore en vie, Buzz Aldrin et Michael Collins, à la veille du 50e anniversaire du premier alunissage d'humains. Armstrong ètant décédé en 2012. Si Neil Armstrong, premier homme à avoir foulé le sol lunaire et commandant de la mission Apollo 11, est américain, il est un citoyen du monde representant l'humanité tout entière. Quelques détails d'une mission extraordinaire Ce fut un évènement planétaire et je me souviens d'avoir vu en direct cette prouesse humaine. La science ètait à l'honneur et donnait la certitude que tout était possible. En effet, comme le rapporte le site Herodote, « Le 20 juillet 1969, à 20h17 (UTC, temps universel), le module lunaire Eagle de la mission Apollo XI se pose sur la Lune. L'astronaute Neil Armstrong annonce: « Houston, ici la base de la Tranquillité. L'Aigle a atterri». Les Soviétiques ont inauguré la course à l'espace à la fin des années 1950, au plus fort de la guerre froide. En octobre 1957, ils surprennent le monde entier en mettant en orbite le premier satellite artificiel, Spoutnik 1. Le 12 avril 1961, ils consolident leur avance en envoyant le premier homme dans l'espace, Iouri Gagarine. Le président américain John Fitzgerald Kennedy prend l'engagement devant le Congrès que les États-Unis enverront un homme sur la Lune avant la fin des années soixante. La NASA (National Aeronautics and Space Agency), qui a été fondée le 1er octobre 1958, va ainsi tenir le pari de Kennedy en mobilisant près de 400 000 personnes et 25 milliards de dollars (4,4% du budget gouvernemental). «Von Braun, ancien savant allemand né en 1912, a d'abord travaillé pour l'armée américaine. Puis, avec ses collègues, il été recruté par l'agence en 1958. À Wernhervon Braun revient donc la gloire d'avoir conçu la fusée Saturn V du programmeApollo. La fusée Saturn V transportant la capsule Apollo et le module lunaire Eagle (LEM) est lancée le 16 juillet de la base de Cap Canaveral, en Floride. Après sa mise en orbite terrestre à 190 km de la Terre, le vaisseau spatial (capsule et LEM) se détache du troisième étage de la fusée. Il se dirige vers la Lune avec les trois hommes de l'équipage à la vitesse de 39 030 km/h. Quatre jours plus tard, une fois en orbite lunaire, le LEM se détache de la capsule et s'approche en douceur de la « mer de la Tranquillité ». « Voyant que le pilote automatique se dirige vers une zone instable, le commandant Neil Armstrong, avec un sang-froid exceptionnel, repasse en manuel et cherche un endroit plus sûr où se poser. Il ne lui reste alors que quelques secondes de carburant avant la panne sèche. À 3h56, dans la nuit du 20 au 21 juillet, Neil Armstrong met le pied (gauche) sur la Lune. Un demi-milliard d'êtres humains suivent son exploit en temps réel ou presque sur leurs écrans de télévision. À leur attention, Neil Armstrong (38 ans) lâche une phrase vouée à l'Histoire: «C'est un petit pas pour l'homme, mais un grand pas pour l'humanité». «L'astronaute prend des photos et commence à ramasser des cailloux. Il est rejoint un quart d'heure plus tard par Edwin «Buzz» Aldrin et avec lui plante la bannière étoilée sur la Lune (il avait été question dans un premier temps de planter le drapeau de l'ONU mais l'idée avait fait long feu). Dans le ciel, la capsule Apollo poursuit le tour de la Lune avec à son bord le troisième homme de l'équipage, Michaël Collins qui, discrètement, effectue une oraison religieuse. Le séjour sur le sol lunaire est bref, deux heures et demie à peine, le temps de prendre encore quelques photos souvenir, de ramasser quelques autres cailloux et de déployer des appareils de mesure : un sismomètre et un réflecteur laser destiné à mesurer la distance Terre-Lune. De retour sur la Terre après un peu plus de 8 jours d'absence, les astronautes rapportent 21,7 kg de roches lunaires, essentiellement constituées de basalte et de magnésium. Le plus vieux de ces cailloux remonte à 3,8 milliards d'années. L'informatique a permis la réussite Il ne faut pas croire que les conditions de vol étaient confortables. Les astronautes avaient à peine 6 m² pour y vivre et ceci pendant les huit jours de la mission. On dit que l'ordinateur de bord était le 4e membre d'équipage d'Apollo XI. De plus, comparativement à ce qui existe de nos jours comme moyens, on se demande comment les chercheurs et les ingénieurs de la Nasa ont fait les calculs si compliqués en absence d'ordinateur puissant qui n'est apparu que dans les années 80. Pourtant même avec une puissance limitée le calculateur de bord a fait des merveilles. Le site LCI.fr rapporte «Merveille de technologie pour l'époque, l'ordinateur de vol de la mission Apollo XI a notamment permis à l'informatique d'effectuer un bond de géant? Sans lui, la mission Apollo XI n'aurait probablement jamais pu toucher à son but. A peine plus intelligent que le lave-vaisselle qui trône aujourd'hui dans votre buanderie, cette merveille de technologie a permis à l'informatique d'effectuer un bond de géant. Sa conception, fruit de huit ans de recherches au sein du Massachusetts Institute of Technology (MIT), a mobilisé plus de sept cents cerveaux, parmi les plus brillants, dans les années 1960. Des mathématiciens, des ingénieurs, des programmeurs. Mais aussi, plus étonnant, des ouvrières du textile. A l'époque, le défi technologique est énorme. Et ce d'autant plus que, pour la première fois dans la courte histoire de la conquête spatiale, des hommes s'apprêtent à mettre leur vie entre les mains d'une machine. « Nous sommes dans les années 1960. L'informatique est alors une technologie balbutiante. Le microprocesseur n'a pas encore été inventé ? il ne sera conçu qu'au cours de la décennie suivante par Intel. De ce fait, même le plus petit des ordinateurs a une taille comparable à celle de deux gros réfrigérateurs positionnés l'un à côté de l'autre. Trop encombrant, vous l'imaginez, pour une expédition lunaire, où le moindre centimètre ou kilo comptent. Le premier défi, pour les scientifiques du MIT, consiste donc avant tout à faire entrer ces deux frigos dans une mallette. Mais, à cela s'ajoute également le problème de la vitesse de traitement de la machine. Les premiers ordinateurs mettaient en effet généralement quelques secondes, voire des minutes, pour effectuer une tâche. Or, l'ordinateur d'Apollo doit être en mesure d'effectuer des tâches en temps réel. Mais en 1969, une machine de taille réduite, capable de prendre ses propres décisions et de réagir à la microseconde, n'était alors qu'une chimère» (2) L'apport décisif des scientifiques du MIT A l'époque, les scientifiques du MIT ne se sont pas contentés de trouver comment donner aux astronautes un ordinateur dont ils auraient besoin. Ils ont mis au point un outil avec lequel ils pourraient interagir. D'où la nécessité d'installer un écran de contrôle et un clavier. Les touches de celui-ci étaient volontairement de grande taille afin de pouvoir être saisies facilement avec des gants d'astronaute. En raison d'un problème au niveau de l'antenne du module lunaire, l'ordinateur embarqué d'Apollo s'est en effet «rebooté» à cinq reprises en quatre minutes, juste avant l'alunissage historique du vaisseau Eagle, offrant ainsi une belle frayeur aux deux premiers marcheurs lunaires de l'Histoire. L'AGC était en mesure d'effectuer l'intégralité de la mission en pilote automatique, tout en informant les astronautes de ce qu'il se passait(2). L'apport décisif d'une informaticienne de gènie Une prouesse technologique que nous devons en grande partie à Margaret Hamilton, directrice du génie logiciel au Massassuchett Institue Of Technoloy Cambrige Boston souligne l'historien de l'informatique. C'est elle qui a développé les programmes informatiques de l'ordinateur embarqué des missions du programme Apollo. Et sans elle, Neil Amstrong et Buzz Aldrin n'auraient sans doute pas marché sur la Lune.» (2) L'ordinateur de vol d'Apollo tenait les astronautes informés de la teneur en oxygène et en gaz carbonique à l'intérieur du module. Il contrôlait également les quantités d'eau et de carburant disponibles. Au moment de l'alunissage, c'est également lui qui gérait le radar qui évaluait la distance séparant le vaisseau de la surface de la Lune. Ainsi que les gyroscopes, accéléromètres et autres capteurs indiquant aux astronautes la position exacte du module dans l'environnement spatial. Tout cela était contrôlé par cet ordinateur très compact et très perfectionné, dans lequel les ingénieurs avaient intégré une multitude d'applications, malgré sa petite mémoire. L'ordinateur embarqué d'Apollo incarne, à l'époque, le rêve de l'automate, de la machine intelligente et du serviteur mécanique. La mission Apollo XI est en fait le premier exemple de pilotage assisté par ordinateur. En dernière instance, c'est l'être humain qui reprend le contrôle sur la machine. Peu de temps avant l'alunissage, l'AGC a bugué, car il était surchargé de tâches, et Neil Armstrong a donc dû reprendre en mains le pilotage en mode manuel»,(2) Tout a commencé avec le Soyouz sovietique Youri Gagarine: le premier homme dans l'espace dans l'histoire de l'humanité. Ce sont les Sovietiques en effet de l'Ecole de Constantin Tsiolkovski, père de l'astronautiqu, qui ouvrirent la course à l'espace avec le Spoutnik ce satellite de 80 kg qui faisait le tour de la Terre en une centaine de minutes et qui lançait un bip qui fit une formidable impression aux Etats-Unis, nous étions en pleine guerre froide. La compétition tourna au départ à l'avantage des Soviétiques. La première mission habitée, Vostok 1, fut lancée le 12 avril 1961 depuis Baïkonour. Elle emportait Youri Gagarine, qui devint le premier homme dans l'espace, où il effectua une orbite complète en 108 minutes. Vostok 6 emmena la 1re femme de l'espace, Valentina Terechkova, le 16 juin 1963 L'histoire veut que dans la journée (précédent le vol, Ndlr), Gagarine rende visite à sa femme Valentina qui se doute de quelque chose, même s'il est toujours resté très discret sur sa mission. Laconiquement, il la prévient: «Je m'absente pour un moment.» Elle s'enquiert: «Tu t'en vas loin?» Avec un grand sourire, il répond: «Oui, très loin». Ce premier petit tour dans la banlieue terrestre sera très rapide: 11 minutes pour grimper en orbite, 68 minutes pour faire le tour de la planète, 19 minutes pour pénétrer dans l'atmosphère terrestre jusqu'au point d'éjection de Gagarine en parachute.(3) «Poyekhali!(C'est parti!)... «Dès que la rétrofusée s'est éteinte, il y a eu une secousse brutale. Je voyais la Terre traverser le hublot de haut en bas dans le sens droite-gauche. Ça tournait. Je voyais tantôt l'Afrique (tantôt la ligne d'horizon, tantôt le ciel.» Durant dix longues minutes, Le vol avait été émaillé de plusieurs incidents, dont le plus préoccupant avait été le retard de dix minutes avec lequel le module moteur s'était détaché de la capsule de rentrée dans l'atmosphère. A 27 ans, Youri Gagarine est devenu un héros de l'Union soviétique.(3) La Chine relance la course à la Lune L'alunissage du rover chinois sur la face cachée de notre satellite naturel en janvier marque définitivement la fin de la domination américaine dans la conquête spatiale, analyse cette chercheuse indienne spécialiste des politiques des grandes puissances. Lorsque le 3 janvier 2019 la sonde chinoise Chang'e 4 s'est posée dans le bassin Aitken du pôle Sud de la Lune [sur sa face cachée, une première], l'histoire de l'exploration spatiale a changé à jamais. Pendant près d'un demi-siècle, depuis le 21 juillet 1969 exactement, nous avions vécu dans l'ère d'Apollo, le programme [américain] qui a permis à l'homme de faire ses premiers pas sur la Lune. La Chine a prévu de lancer la mission Chang'e 5 avant la fin de l'année, sur la face visible cette fois, pour recueillir des échantillons et les rapporter sur Terre. Le 24 avril, à l'occasion de la Journée de l'espace en Chine, le directeur de l'Administration spatiale nationale chinoise (CNSA), Zhang Kejian, a annoncé que son pays comptait installer une station de recherche sur la Lune d'ici à 2030 et envoyer deux robots explorer ses pôles pour chercher de la glace et d'autres ressources.(4) Dans la course pour atteindre Mars, l'Inde vise d'abord la Lune L'Inde lance, lundi, sa deuxième mission spatiale vers la Lune. Dans un contexte de rivalité avec la Chine, New Delhi espère aussi se faire une place dans la course pour l'exploration de la planète Mars. Les yeux rivés vers le ciel, New Delhi s'apprête à lancer, lundi 15 juillet, sa propre mission lunaire. Le décollage de la fusée GSLV-MkIII, puissant lanceur indien, équivalent d'une fusée européenne Ariane 4, est prévu à 02h51 heure locales (21h21 GMT) depuis le pas de tir de Sriharikota situé dans le sud-est du pays. «Nous n'avons jamais entrepris une mission aussi complexe» admet Kailasavadivoo Sivan, le directeur de l'agence spatiale indienne ISRO.C'est la deuxième fois que l'Inde lance une sonde en direction de la Lune. Une première tentative en 2008 s'était soldée par un échec lorsque l'engin spatial indien s'était écrasé contre la surface lunaire. L'ambition du Premier ministre indien le pousserait-il à aller trop loin ? En juin, l'agence spatiale indienne a annoncé son intention de «disposer de sa propre station spatiale». La future station indienne permettrait au pays de posséder une base où les astronautes indiens pourraient séjourner entre 15 et 20 jours. Un temps qu'ils mettront à profit pour réaliser des expériences. Ce seront des missions d'exploration non humaines (5) Conclusion Ce jour-là sur Terre, nous avions les yeux rivés sur l'écran de la télé, ébahis, émerveillés par Neil Armstrong marchant sur la Lune. Environ, 450 millions d'humains (sur une population mondiale estimée à 3,631 milliards) vont finalement entendre l'immortelle déclaration d'Armstrong laissant ses premières empreintes de pas. Armstrong lira à haute voix le texte gravé: « Ici des hommes de la planète Terre ont pris pied pour la première fois sur la Lune, en juillet 1969 ap J.-C. Nous sommes venus dans un esprit pacifique au nom de toute l'humanité. « Pour sa famille, l'astronaute américain reste ainsi «un exemple pour les jeunes qui, à travers le monde, travaillent dur pour réaliser leurs rêves, avec le souhait d'explorer et de repousser les limites, ainsi que de servir de manière désintéressée une cause beaucoup plus grande qu'eux-mêmes». Armstrong fut un modèle à la fois de compétence et de modestie. La gloire ne lui est pas montée à la tête «Le cosmonaute reconnu par ses pairs comme l'un des pilotes parmi les plus talentueux au monde, sinon de tous les temps, a vécu 43 ans en modèle pour plein de générations, Armstrong avait évalué la réussite de la mission d'alunissage à 50%. Gagarine a failli ne pas revenir de l'espace. Ni Armstrong ni Gagarine ne reçurent de primes de cadeaux visibles ou invisibles. Armstrong n'eut pas un centime de plus que son salaire. Gagarine eut droit à une médaille. Ils disent avoir fait leur devoir sans en faire un fonds de commerce. Leur exemple est à méditer pour les jeunes car il permettrait de réhabiliter des valeurs du travail bien fait, de devoir perverti par l'argent et l'égoïsme des hommes. En ces temps d'incertitude mais aussi d'espoir, l'exemple amèricain dans cette dimension scientifique est a méditer. J'en suis à rêver à l'instar de ce qu'a fait Kennedy avec sa fameuse phrase «avant la fin de la decennie il y aura un Américain sur la lune», que le prochain président algerien promette d'envoyer un astronaute dans l'espace. Ce genre de pari est un puissqnt moyen de mobiliser l'Algérie dans le domaine scientifique, divorcant ainsi définitivememt avec la métier de rentiers pour pouvoir vivre du produit de notre intelligence. . *Professeur, école Polytechnique Algérie Note 1.https://www.herodote.net/20_juillet_1969-evenement-19690720.php 2.https://www.lci.fr/sciences/lune-l-informatique-a-effectue-un-bond-de-geant-grace-a-lui-qui-etait-le-4e-membre-d-equipage-d-apollo-xi-21-juillet-1969-neil-armstrong-anniversaire-2124574.html 3.http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_chitour/277384-60-ans-de-conquete-de-l-espace.html 4. La Chine relance la course à la Lune THE DIPLOMAT - SYDNEY17/07/2019 5.https://www.france24.com/fr/20190713-inde-lune-concurrencer-chine-mission-spatiale-lunaire-exploration-mars-aerospatiale. |