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La question de l'émigration
clandestine qui reste d'actualité, continue de retenir l'attention et faire
couler beaucoup d'encre. Ce pourquoi, j'ai souhaité encore une fois intervenir
pour apporter ma modeste contribution sur ce sujet, à la veille de la réunion,
demain dimanche 15 juillet 2018, à Alger de la Commission frontalière algéro-nigérienne, au cours de laquelle, les migrants
seront au centre des débats.
Je souhaiterais rappeler que pour avoir connu les affres de la guerre durant la longue nuit de l'occupation coloniale française, au cours de laquelle le peuple algérien a souffert de la faim, de la peur et de la misère et pour avoir été obligé d'aller chercher refuge chez les pays voisins, tout au long de la durée de la révolution armée, les Algériens ont cultivé une tradition d'hospitalité envers tout peuple qui se trouve confronté à la même situation. Et c'est, d'ailleurs, tout naturellement que dès son accession à l'indépendance, l'Algérie est devenue la terre d'asile des peuples de tous les continents, encore sous le joug des colonisateurs esclavagistes, peuples dont elle a accueilli, chez elle, les leaders et leur a apporté aide et assistance, sur tous les plans ; matériel, moral et diplomatique jusqu'au recouvrement de la liberté des leurs. De ce fait, l'Algérie a été, et reste une terre hospitalière, tolérante envers les migrants qui fuient la terreur et la guerre, souvent, planifiée et provoqué par ceux-là mêmes qui s'agitent et s'érigent, aujourd'hui, en donneurs de leçons. En effet, malgré les lois régissant l'émigration clandestine dont les articles 42 et 44 de la loi 08-11 du 25 juin 2008 qui pénalisent l'entrée, le séjour et la sortie irréguliers du territoire algérien, nos responsables ont considéré et considèrent ces réfugiés, venant de pays en butte à des conditions difficiles, comme étant des invités qu'il faut prendre en charge aux plans médical, social et psychologique, individuellement et en groupes. C'est dans cet esprit que l'Algérie a dû accueillir, sur son sol, et faire face aux besoins d'un grand nombre de migrants, venant de pays voisins et lointains qui ont fui la guerre, la pauvreté et la précarité de la vie, à cause de l'instabilité provoquée la plupart du temps par les interventions extérieures. Les Subsahariens, Syriens, Sahraouis, Palestiniens et autres africains, pour ne citer que ceux-là, se comptaient et se comptent, encore, par dizaines, sinon par centaines de milliers. A ce propos, il faut préciser que ce n'est pas notre pays qui fait de la non intervention dans les affaires d'autrui un point d'honneur, qui a causé le malheur de tous ces gens, mais les Etats-Unis d'Amérique et les pays occidentaux qui ont opté ces dernières années, pour une politique impérialiste agressive digne de celle qui, un jour, leur a offert l'opportunité de coloniser des continents entiers et réduire leurs peuples à l'état d'esclavage. En envahissant et en détruisant l'Afghanistan, l'Irak, la Syrie, la Lybie, le Yémen, etc., et en déstabilisant complètement, leur environnement proche, ils ont causé des tragédies humaines incommensurables. De ce fait, et pendant que les USA et l'Europe détruisent les pays et ruinent l'espoir des peuples au Moyen-Orient, en Afrique et ailleurs, l'Algérie, peuple et gouvernants, accueille dans un élan de solidarité humaine les refugiés qui fuient le chaos provoqué par ces moralisateurs hypocrites qui n'ont rien à voir avec la Morale qu'ils piétinent de leurs bottes. Aux Syriens qui sont accueillis par dizaines de milliers, notre pays assure toutes les commodités pour une vie décente qui vont du gîte, à la restauration, les soins et même la scolarisation. Prouvant sa solidarité, sans faille, envers les peuples opprimés, notre pays accueille, sur son territoire, depuis plus de 43 ans, plus de 173.000 Sahraouis (camp de Tindouf) qui ont fui l'envahisseur marocain. L'agression de cet envahisseur perdure à causse de la volonté de certains Etats européens qui s'opposent au règlement de ce conflit en brandissant, à chaque fois, leur véto aux décisions de l'ONU en faveur des Sahraouis. En empêchant l'accès de ce peuple à son autodétermination, ils maintiennent, à dessein, un foyer de tension permanent à nos portes et pérennisent la division du Maghreb arabe dont le projet d'une union accomplie aurait été capable de défendre ses intérêts face aux autres blocs du même genre, mais qui, hélas, est renvoyé au calendes grecques. L'Algérie peut, à juste titre, être fière de cette solidarité de toujours qui la caractérise et qui se traduit, également, par l'accueil dans ses universités de milliers d'étudiants africains, palestiniens, sahraouis et autres venant de pays divers et formés aux côtés de leurs pairs algériens ; tout comme elle forme les diplomates et officiers qui dirigent ou dirigeront, demain, leurs pays dans ses grandes Ecoles et Académies. Mais aujourd'hui encore, après avoir utilisé toutes les stratégies possibles pour déstabiliser notre pays, sans arriver à leur fin, les pays occidentaux utilisent la carte des migrants, «disent leurs malhonnêtes organisations de la défense des droits de l'homme qu'ils actionnent pour nuire aux autres Etats», que l'Algérie est une terre inhospitalière et raciste qui maltraite les migrants africains. Pour mener leur offensive déstabilisatrice, ils mettent à contribution leurs ONG et une certaine presse aux ordres comme ils l'ont, toujours actionné, en Irak, en Syrie, en Libye et ailleurs en mettant en avant de fausses informations et des «réalités» fictives ou n'ayant, aucun fondement, grâce à une campagne de propagande dont ils connaissent bien le secret. Il est légitime de nous interroger pourquoi n'avons-nous pas vu ces organisations et cette presse, incriminer les véritables coupables du malheur de ces peuples ou citer, nommément, les pays qui ont provoqué ces tragédies, en détruisant les pays des autres et en se jouant des résolutions de l'ONU, réduit à un «machin» dont la crédibilité est au plus mal ou encore désigner les chefs d'Etats qui ont ordonnés ces crimes ? Cette féroce campagne qui est loin d'être innocente, vise en réalité plusieurs objectifs dont la finalité est de déstabiliser l'Algérie et les pays du Maghreb, et de les amener à exécuter leurs agendas qui ne tiennent compte que de leur propre sécurité et leurs intérêts égoïstes, avons-nous déjà écrit dans un précédent article. Leur politique agressive par laquelle ils ont ruiné nombre de pays étant une arme à double tranchant, voilà que maintenant, après leur échec, ils veulent faire supporter les conséquences de leurs erreurs criminelles à d'autres Etats dont l'Algérie. Ces pays agresseurs qui excellent, dans l'art de la duplicité et du mensonge, imbus de leur puissance et de la force destructrice, en leur possession, n'écoutent personne et vont jusqu'au bout de leur comportement irresponsable, même au prix de la paix mondiale. Quoiqu'il en soit, répondant à tous ceux qui haussent le ton aujourd'hui et critiquent l'Algérie de faillir à ses devoirs humanitaires, les responsables de notre pays les mettent en défi de faire ce que le nôtre a fait et dépensé sur ce dossier des migrants. Il a été rappelé, à ce propos, à ces accusateurs oublieux que l'Algérie avait décidé, dans un passé récent, au plan humanitaire, l'effacement des dettes de 14 pays africains sur les 5 dernières années, pour un montant de 3.5 milliards de dollars et d'ajouter que si l'Algérie ne dispose pas de centre de rétention, (que l'Occident réclame, à cor et à cri, pour trier les refugiés «dignes» selon eux de rejoindre l'Europe), elle possède des centres d'accueil destinés aux migrants (à l'exemple de celui de Tamanrasset dont le coût de réalisation disent-ils est établi à environ, 180 milliards de centimes, soit 150 millions de dollars, sans compter 20 caravanes d'aides humanitaires au profit des réfugiés maliens en Mauritanie. D'un autre côté, le flux constant d'environ 500 migrants par jour vers l'Algérie qui est en constante augmentation, préoccupe «au plus haut niveau» les Autorités nationales qui jugent que ce phénomène est un fait non anodin et qu'il est une véritable stratégie de déstabilisation. C'est pourquoi, elles estiment que la régularisation des migrants africains ? en situation irrégulière en Algérie- y compris ceux qui travaillent sur les chantiers ne sera pas pour demain. L'Algérie a mobilisé quelque 20 millions de dollars, pour faire face au flux accru du nombre de migrants clandestins subsahariens, durant ces dernières années, notent certains responsables pour faire face à cette stratégie déstabilisatrice. «Intervenant sur les ondes de la Chaine III de la Radio nationale, M. Kacimi avait, une fois, souligné que plus de «56.000 migrants subsahariens avaient été condamnés par la justice algérienne, ces dernières années, pour différents crimes et délits». Parmi ces migrants clandestins condamnés «figurent 3.000 Maliens, 20.000 Nigériens et 8.000 autres nationalités inconnues », avait-il détaillé. L'ingérence humanitaire sous-couvert de la défense des droits des migrants dont notre pays fait face, ces derniers temps, s'est traduite par une campagne de dénigrement sans précédent de la part d'Organisations internationales qui prétendent défendre les droits de l'Homme alors qu'elles sont assujetties à des parties qui ont ruiné nombre de pays en les agressant sous des prétextes fallacieux divers et qui font tout pour déstabiliser le nôtre. Ces adversaires qui nous prennent à partie procèdent disent les observateurs par étapes, en rappelant qu'avant le profilage ethnique, « on accusait l'Algérie de maltraitance, de déportation, d'expulsions massives, de rafles, de violences et d'emprisonnement de migrants». Or, il y a lieu d'indiquer que ce flux de migrants cache des velléités d'ingérence et menace la sécurité nationale. La présence de ces deux facteurs a eu, effectivement, ajoutent-ils, pour effet de se traduire par le recul de l'Etat, l'extension du terrorisme, l'accentuation des conflits ethniques et le développement des crises et des conflits, sans parler du crime, de la drogue et de plusieurs autres fléaux », relèvent ces responsables. C'est pourquoi l'Algérie qui entend régler par des moyens pacifiques, en concertation avec ses partenaires africains», estime nécessaire de «protéger le peuple algérien de cette anarchie». En tout état de cause notre pays dont la notoriété, en matière de solidarité, d'hospitalité et d'humanisme n'est plus à démontrer n'a de leçon à recevoir de personne et, certainement, pas de ceux dont les objectifs malintentionnés ne sont plus à démontrer. La préservation de notre pays et la protection de notre peuple de tout danger que peut constituer ce flux migratoire, capable de constituer « une menace pour la sécurité nationale », au vu de l'existence de « réseaux très organisés qui entretiennent et facilitent ce genre de trafic humain », nécessite la prise de mesures adéquates, sans tenir compte des larmes de crocodile que font semblant de verser, ceux-là mêmes qui ont créé ces tragédies, dans le but de revenir de nouveau exploiter les peuples et ruiner les pays. |