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Quelque
700.000 candidats passeront, à partir d'aujourd'hui, l'examen du baccalauréat
jusqu'au 16 juin, au niveau de plus de 2.500 centres d'examen à travers le
pays. Plus de 6.000 détenus ainsi que 13.000 candidats libres passeront eux
aussi les épreuves. L'examen de fin d'année du cycle secondaire se déroule,
cette fois-ci encore, dans un contexte de mesures dissuasives dans le cadre de
la lutte contre la tricherie et la fuite des sujets sur les réseaux sociaux. Zoubir Rouina, président du
Conseil des enseignants des lycées d'Algérie (CELA), affirme qu'on n'est plus
dans le scénario de l'année 2016, où l'examen du bac a été entaché par une
fuite massive de sujets. «Nous avons constaté, au cours des trois dernières
années, une baisse considérable en matière de fuite des sujets et de tricherie
de grande envergure», dit-il, grâce aux moyens de lutte mis en place. Mais,
précise-t-il, la tricherie en milieu scolaire n'est pas sur le point de
disparaître complètement. Elle est toujours d'actualité, parfois sous de
nouvelles formes, d'où la nécessité de redoubler de vigilance et surtout de
trouver des moyens de lutter de manière préventive.
Le président du CELA se dit pour l'application des lois contre la tricherie et la lutte contre toutes les formes de fraude en milieu scolaire, en adoptant des mesures préventives, «il faut surtout prévenir la tricherie ». Il préconise de réduire la sortie des candidats des classes pour aller aux sanitaires aux cas d'une extrême urgence. Sensibiliser davantage les chefs de centre, les surveillants et les encadreurs sur les cas de fraude scolaire. Le président du CELA a évoqué, par ailleurs, les conditions climatiques qui peuvent s'avérer accablantes durant ces épreuves. L'on prévoit une forte chaleur dans certaines wilayas, notamment au Sud et aux Hauts-Plateaux. Et de préciser que certains établissements dans ces wilayas du Sud, même s'ils disposent de climatiseurs, ces appareils, faute d'entretien et de renouvellement, ne sont plus efficaces. M. Rouina appelle les autorités à mettre à la disposition des élèves dans ces zones l'eau fraîche et toutes les commodités nécessaires pour le bon déroulement de l'examen. Il appelle également à assurer le transport aux encadreurs, dont certains traversent 120 à 150 km pour rejoindre les centres d'examen. Abdelouahab Lamri Zegar, porte-parole de l'Unpef, prédit, pour sa part, le déroulement du bac dans des conditions meilleures, cette année, comparativement aux années précédentes. D'autant plus, dit-il, que les conditions sanitaires ont radicalement changé en raison de la disparition quasi totale de la Covid-19. Et d'ajouter qu'il est vrai que l'application du protocole sanitaire qui imposait le système de groupes et des emplois du temps particuliers, empêchait la réalisation des programmes d'enseignement de manière idéale. Mais, dit-il, «on s'attend à ce que les questions soient formulées sur la base des cours dispensés en classe; l'élève qui travaille sérieusement pendant l'année scolaire réussira sans aucun problème». Les services de sécurité et les services de la protection civile, pour leur part, ont mobilisé différents moyens pour la sécurisation des centres d'examen et leur environnement. La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a appelé les automobilistes à éviter de s'arrêter ou de stationner près des centres d'examen, tout en les appelant à faciliter la circulation à travers les axes menant vers ces centres. |
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