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Le 21 mai 2022 sera marquée
d'une pierre noire dans l'histoire du football de Béjaïa.
En effet, les deux clubs les plus populaires de la Soummam ont été rétrogradés
en Inter-régions.
Une première dans les anales du football pour ces deux formations, qui s'étaient parfaitement illustrées dans un passé récent. Personne ne s'attendait à une telle chute. En 2008, la JSMB a remporté son premier titre dans l'histoire du club après avoir gagné la coupe d'Algérie contre le WAT, puis finaliste de la coupe nord-africaine des vainqueurs de coupe et un doublé en espoirs en 2012. De son côté, le MOB a atteint en 2016 la finale de la coupe de la CAF qu'il a perdue contre TP Mazembe. Alors, comment est-on arrivé là ? Chez les Crabes, au lieu d'essayer de redresser la situation de l'équipe et trouver les mécanismes nécessaires pour l'autofinancement du club pour payer les dettes, les dirigeants se sont contentés d'une guerre de communiqués sans précédent. Aujourd'hui, tout le monde sait que cette rétrogradation est la résultante du conflit entre la SSPA et le CSA. Un bras de fer, en raison de la gestion des subventions étatiques, qui a porté de graves préjudices. La gestion technique de l'équipe, notamment le recrutement, n'a pas été effectué en fonction des ambitions du MOB mais suivant des intérêts personnels. Certains affirment que le président Boualem Tiab n'a pas tenu ses promesses. D'autres accusent Rachid Redjredj. Résultat ? La gestion approximative a mené l'équipe vers la catastrophe, sans pour autant oublier l'instabilité au sein de la barre technique. Cette situation a fini par déboucher sur un conflit entre le directeur général de la JSMB, Rachid Redjredj, et le président du conseil d'administration Boualem Tiab. Les nombreuses grèves des joueurs réclamant leurs salaires n'ont pas arrangé les choses au point où certains ont conditionné l'amélioration de la situation par la dissolution de la SSPA. En somme, dans les deux cas, il reste que l'intérêt personnel a pris le dessus sur celui des deux clubs de la Soummam. Certes, les problèmes financiers ont été préjudiciables, mais cela n'explique pas tout. Le MOB et la JSMB ont été victimes de leurs dirigeants qui se sont limités à gérer l'ingérable et sans aucune feuille de route pouvant assurer l'avenir de ces deux formations qui ont défrayé la chronique dans un passé récent. Aujourd'hui, il sera très difficile aux Crabes et à leurs homologues de la JSMB de revenir au premier plan, dans un championnat d'Inter-régions difficile. A présent, les dirigeants responsables doivent rendre des comptes. Il est impératif de mettre fin aux anciens réflexes pour instaurer une nouvelle mentalité avec des gens sérieux pour repartir sur de nouvelles bases. C'est la seule solution même chez la plupart des autres clubs. Le football algérien a besoin de compétences et de dirigeants dignes de ce nom. |
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