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Une
journée de sensibilisation sur la sclérose en plaques SEP a été organisée, en
fin de semaine dernière, au Centre hospitalier universitaire d'Oran ?Dr Benzerdjeb', en présence des membres de l'Association
locale des malades et de la Fédération nationale de la SEP. Organisée à
l'occasion de la Journée internationale de lutte contre cette maladie, la
rencontre était rehaussée par la présence de patients qui ont donné leurs
témoignages sur les difficultés qu'ils rencontrent tous les jours, par rapport
à l'accessibilité aux soins essentiellement. La sclérose en plaques
(SEP) n'est pas une maladie rare étant donné que la prévalence est de 20 pour
100.000 personnes, dans certaines régions d'Algérie, a indiqué le Pr Chentouf,
chef du service neurologie au CHU d'Oran. Ce chiffre est en-deçà de la réalité
du fait de l'absence d'un registre national permettant d'obtenir les
statistiques fiables relatives à cette affection neurologique de plus en plus
fréquente. Cette pathologie qui auto-immune affecte le système nerveux central.
Une dysfonction du système immunitaire y entraîne des lésions qui provoquent des perturbations motrices, sensitives, cognitives, visuelles ou encore sphinctériennes (le plus souvent urinaires et intestinales. Elle affecte considérablement la qualité de vie des patients et entrave leurs études et leur carrière professionnelle, ils se soumettent à des traitements médicamenteux chroniques et à de longues séances de rééducation pour garder leurs facultés physiques et repousser l'invalidité. A Oran plus de 2.000 personnes sont atteintes de sclérose en plaque, a indiqué Dr Boukhari, chef du service prévention et chargé de la communication à la direction locale de la Santé. Ces personnes sont prises en charge par deux établissements hospitaliers : Centre hospitalo-universitaire Dr Benzerdjeb (CHUO) et l'établissent hospitalo-universitaire 1er Novembre 1954 (EHU). Ces deux hôpitaux accueillent des citoyens souffrant de la SEP de toutes les régions ouest du pays. Les études ont montré que les patients algériens ont la forme la plus sévère de la maladie considérée comme la seconde cause de handicap après les accidents de la route. Une forme qui évolue très vite vers le handicap. 10% des cas sont des formes bénignes qui évoluent lentement et le risque de handicap est minime d'où la nécessité d'un diagnostic. Pour le chef de service de Médecine physique et de Réadaptation au CHU d'Oran, le Pr Khaled El Ayadi la SEP touche la catégorie des 18 à 40 ans. Il existe des formes pédiatriques. Notons que la rencontre a vu la participation des représentants d'Associations locales des malades atteints de sclérose en plaques de différentes wilayas de l'ouest du pays et même de l'Est, entre autres Tebessa, Mila, Khenchela et Batna ont assisté à cette rencontre, organisée par la Fédération algérienne des malades atteints de la sclérose en plaques « FAMASEP», l'Association ?Moi et Toi' et le CHUO. |
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