Les services municipaux font
face à d'énormes problèmes liés aux défections des réseaux de canalisations,
d'autant que ces derniers remontent à l'époque coloniale. A Oran, le problème
des caves inondées se pose toujours, surtout que ces caves se transforment en
hiver en de véritables puits gorgés d'eau, présentant des dangers potentiels et
en été, constituent une réelle menace pour toutes sortes de maladies. Dans ce
cadre le Bureau d'hygiène de la commune d'Oran a recensé prés
de 600 caves inondées dans certains immeubles de la ville et des cités
périphériques. Une grande partie de ces caves se trouve a
Oran-est, où des invasions de moustiques, sans précédant,
ont été signalées par les habitants. Réparties sur l'ensemble des secteurs
urbains de la ville d'Oran, ces caves posent un véritable problème de santé
publique. L'obstruction des canalisations par des corps solides rejetés par les
résidents sont à l'origine de ces problèmes récurrents dus aux mauvais
comportements de certains d'entre eux. Vidanger l'ensemble des caves de la ville
d'Oran, c'est l'objectif visé par les services communaux. Cette action est une
urgence surtout que les eaux stagnantes dans ces caves sont une véritable bombe
à retardement. Des opérations de nettoyage et de vidange des caves sont
programmées régulièrement mais le problème reste toujours posé. Les services de
la commune éprouvent d'énormes difficultés pour vidanger certaines caves qui
sont souvent difficiles d'accès, car hermétiquement condamnées par les
locataires.
Et il n'échappe à personne
que lorsque les caves ne sont pas inondées, elles sont squattées illégalement
par des familles entières, ou transformées par les locataires en débarras pour
le dépôt de toutes formes d'objets inutiles. C'est ainsi que les habitants sont
harcelés par des nuées de moustiques particulièrement virulents. Ces insectes
nuisibles sont attirés par l'humidité et se développent dans les eaux
stagnantes et non traitées des caves inondées dans plusieurs cités. A maintes
reprises, les membres de la Commission de l'hygiene
de l'APC d'Oran avaient mis en exergue les difficultés rencontrées par le
Bureau d'hygiène communal dans le cadre de sa lutte contre la prolifération des
moustiques à Oran. Un problème lié essentiellement au manque de moyens
matériels, notamment les véhicules de type pickup sur lesquels sont installés
les appareils d'aspersion, appelé communément « bazooka ». La commune d'Oran
dispose uniquement de deux ou trois véhicules dotés de ces appareils, ce qui
limite en effet considérablement son champ d'action. Selon les normes de l'OMS,
les actions de lutte dite mécanique et biologique, qui consistent à supprimer
les gîtes larvaires dans les lieux publics exigent des traitements tous les 21
jours. Or, la faiblesse des moyens dont dispose la commune fait que ces traitements
se font selon une cadence moyenne de 2 mois environ qui n'est pas sans
conséquence sur l'efficacité même de ces actions. Pourtant un budget conséquent
est consacré par l'APC à l'achat de produits pour la désinfection, la
dératisation et la démoustication.