|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Plus
de 40 mille nouveaux cas de sclérose en plaques sont enregistrés chaque année
en Algérie, soit une proportion de 30 cas pour 100 000 habitants comme nouvelle
infection.
Des chiffres assez inquiétant pour faire dire au Professeur Fekraoui Boubakeur Seddik, Chef de Service de Neurologie au CHU Benbadis de Constantine, qu'on est face à une augmentation significative du nombre de patients atteints de sclérose en plaques, dont la tranche d'âge la plus touchée se situe entre 20 et 40 ans, notamment les femmes, plus sensibles que les hommes. Lors d'une intervention, hier, à la radio régionale de Constantine, le Pr Fekraoui Boubekeur Seddik a tenté de cerner les symptômes et les causes de cette maladie, « parfois difficile à traiter », a-t-il souligné. Non sans alerter à propos d'une énorme pénurie de médicaments pour le traitement de la sclérose en plaques. Relevant dans ce sillage que la connaissance des signes précoces de la sclérose en plaques est très importante pour éviter l'infection, augmenter les chances de traitement et prendre en charge tous ses symptômes. Parmi les symptômes précoces, l'intervenant relève les picotements, engourdissement, douleur, brûlure et démangeaisons dans les bras, les jambes, le tronc ou le visage, parfois associés à une diminution du sens du toucher. Perte d'énergie et de dextérité dans une jambe ou une main, celles-ci pouvant même se raidir, ainsi qu'une perturbation des sensations, un déséquilibre, une perturbation de la parole, de la vision et du comportement, et parfois cela affecte l'état psychologique de la personne, a indiqué le Pr Fekraoui. Faisant remarquer sur ce plan qu'avec le développement de la science, le diagnostic de la maladie est devenu facile grâce à l'imagerie par résonance magnétique (IRM), aux analyses de sang ou à l'analyse du liquide céphalo-rachidien. L'épilepsie est également un symptôme de la sclérose en plaques, indique encore le Pr Fekraoui. Quant à ses signes, ajoute-t-il, ils comprennent une perturbation, une diminution ou une aberration de la vision, une incapacité à distinguer les couleurs, une perte d'une partie du champ de vision ou une vision double. L'exposition à une chaleur élevée ou à des infections virales fréquentes doit être évitée, car elle risque d'augmenter l'incidence de la sclérose en plaques, prévient l'intervenant, affirmant dans ce contexte que le facteur génétique de la sclérose en plaques est très rare, 5% à 7%. Et, même si on attribue théoriquement une origine auto-immune à la sclérose en plaques, il n'a pas encore été possible d'identifier les antigènes des cellules nerveuses qui sont reconnus par les cellules immunitaires. «Il n'y a pas de cause principale ou de symptôme de santé jusqu'à présent responsable de cette maladie auto-immune du système nerveux central (le cerveau et la moelle épinière)», souligne dans ce contexte le Pr Fekraoui. Précisant qu'il existe 3 à 4 types de sclérose en plaques, selon le rythme de progression de la maladie. Le premier type est constitué d'épisodes intermittents avec disparition des symptômes sans médicament, le deuxième type commence par des épisodes qui laissent des symptômes qui s'accumulent avec la récidive, conduisant à une paralysie totale et le troisième type est connu comme le développement de symptômes tout à la fois pour atteindre une phase des plus dangereuses. |
|