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Il
est admis aujourd'hui que l'alimentation, en quantité et en qualité, a un
impact très significatif sur la santé de l'individu. En effet, il y a un adage
qui dit, «le type d'alimentation aujourd'hui chez l'enfant prépare les types de
maladies chez l'adulte».
En ce sens qu'une alimentation riche en sucre et/ou en sel, entraîne l'obésité et des troubles métaboliques tels l'hypertension artérielle ou les maladies cardio-vasculaires. Une alimentation riche en viande rouge peut être responsable de crises aiguës de goutte liées à l'accumulation de l'acide urique dans les articulations ou à l'apparition du cancer du côlon. Par ailleurs, il est admis actuellement que plus de 95% de notre immunité, c'est-à-dire nos défenses immunitaires contre les maladies, se situent dans notre tube digestif. En effet, le tractus gastro-intestinal est colonisé par une flore complexe et diverse avec laquelle il «coévolue». Cette flore, appelée microbiote intestinal est constituée pour sa grande majorité par des milliards de bactéries et de cellules immunocompétentes permettant de réguler notre système de défense immunitaire. Aussi, toute perturbation du microbiote intestinal ou dysbiose va entraîner une dérégulation du baromètre immunitaire et l'émergence de diverses maladies digestives, auto-immunes ou neurologiques. Ainsi, le régime alimentaire et surtout notre comportement alimentaire vont influer de façon déterminante sur notre santé physique, en termes de risque d'infection ou d'apparition des cancers. Par ailleurs, de nombreux travaux ont mis en évidence la corrélation entre l'excès de poids, l'obésité et l'incidence élevée des cancers et des lymphomes. L'excès de graisse dans l'organisme est responsable de la cancérisation des cellules normales. Le mode de production de nos aliments est également responsable des maladies, par l'utilisation des pesticides, des colorants et des additifs chimiques. Le recours à une alimentation saine et «biologique» devient inéluctable si l'on souhaite conserver sa santé physique. Quel est donc l'apport du jeûne dans ce domaine ? Dans un premier temps, le Prophète (QSSL) nous a appris les règles élémentaires en matière de comportement alimentaire. Sur le plan quantitatif, Il (QSSL) nous a enseigné de ne pas «vivre pour manger» mais plutôt «manger pour pouvoir vivre», de se nourrir juste pour ne pas avoir faim, avec modération, mais point de se goinfrer. Sur la plan qualitatif, Il (QSSL) nous a appris par exemple à manger les fruits avant les repas, ce qui permettait une plus grande efficacité des propriétés vitaminiques des aliments en intervenant sur leur PH respectif. Le Prophète (QSSL) accomplissait le jeûne de façon régulière, souvent les lundis et jeudis. Cette façon de faire permet non seulement de ne pas prendre de poids, mais également de se prémunir de nombreuses pathologies. Ceci est prouvé aujourd'hui en physiologie humaine, que le fait de ne pas trop manger, et pratiquer le jeûne de temps en temps permet de se préserver de la plupart des maladies liées au comportement alimentaire inadéquat. Le jeûne est basé sur la notion d'autophagie, du grec autos, soi-même et phagein, manger. L'autophagie est définie par l'état d'un être soumis à l'inanition, qui vit de sa propre substance. En fait, le jeûne, permet à l'organisme de se détoxiquer en faisant appel aux nombreux mécanismes cellulaires, biochimiques et moléculaires, pour éliminer les toxines des différents organes composant le corps. Le jeûne va entraîner la sécrétion de nombreuses hormones, dont la principale, le cortisol, qui a un rôle prépondérant dans les phénomènes de réparation de l'inflammation. Sa production va être maximale durant les deux premières semaines de jeûne puis va diminuer de façon progressive jusqu'à son arrêt de production à la fin du mois de carême. Par ailleurs, durant le jeûne, l'organisme va réduire sa consommation d'eau ainsi que sa déperdition au niveau cellulaire, en diminuant l'activité de sudation par la peau ou bien la diminution des déperditions de l'eau par la respiration. Le jeûne permet également de transformer l'excès de graisse de l'organisme en sucres pour la production d'énergie dont il a besoin pour son activité métabolique. Au total, le jeûne permet une sélection des cellules potentiellement cancérigènes afin qu'elles puissent être détruites par nos systèmes de défense immunitaire, permet également une facilitation des systèmes de réparation des cellules de l'organisme et le maintien de l'homéostasie ou de l'équilibre physiologique de l'organisme. Cette grande «réparation» ou «contrôle technique» survient ainsi une fois par an et permet le bon fonctionnement de notre organisme. Voilà pourquoi Dieu nous a institué le jeûne durant tout un mois, non pas pour nous éprouver, mais bien au contraire, pour nous faire du bien en nous protégeant des effets néfastes de l'alimentation et surtout de notre comportement alimentaire souvent déséquilibré. Rôle du jeûne au cours des traitements par chimiothérapie : Prenons l'exemple des animaux qui tombent malades. A l'état sauvage, il n'y a point de vétérinaire. Que font donc ces animaux malades ? C'est la sélection naturelle, me diriez-vous ! Oui, en quelque sorte, mais pour la plupart de ces animaux, il existe une façon innée et instinctive de se soigner, c'est une sorte d'hibernation, où l'animal va mettre son organisme au repos total, sans manger, jusqu'à disparition des troubles. Il a en fait tout simplement jeûné et a mis en application son système de réparation naturel et interne. De nombreux travaux scientifiques médicaux se sont inspirés des résultats des effets bénéfiques du jeûne sur la prévention des maladies et les ont appliqués au cours des traitements par chimiothérapie dans le traitement des cancers. Ces travaux ont montré aujourd'hui que faire jeûner le patient pendant les lourds traitements permet de diminuer de façon significative les effets secondaires de ces traitements mais également d'améliorer l'efficacité des chimiothérapies. En fait, le jeûne permet de sélectionner les cellules tumorales qui sont actives et avides de glucose alors que les cellules normales vont s'arrêter de se diviser pour devenir quiescentes (dormantes) par manque de cette substance. La chimiothérapie va alors de façon cibler, détruire les cellules cancéreuses, actives. Les bienfaits du jeûne sur l'économie et les budgets des familles Par définition, le jeûne est synonyme d'austérité. En Islam, le gaspillage sous toutes ses formes est illicite. Et pour que le jeûne puisse entraîner ses effets bénéfiques sur le corps, il est indispensable de changer son comportement alimentaire, en réduisant les quantités de nourritures, éviter les sucres (gâteaux, chamia, zlabia, limonade, etc.), le sel et les matières trop grasses. C'est durant le mois de ramadhan que la balance devrait pencher plus sur le volet spirituel que celui de la vie matérielle. On devrait rivaliser dans le domaine des actes de foi, de piété, tels que les prières, la lecture du Saint Coran et le travail. Malheureusement, aujourd'hui, durant le mois de ramadhan, nous assistons à l'effet totalement inverse de ce que devrait être la société durant ce mois. Les prix des produits alimentaires flambent sans aucune raison économique, le gaspillage est légion, le travail est presque à l'arrêt, la courtoisie est absente, l'agressivité et les disputes sont «monnaie courante»?mais les mosquées sont remplies !!!!! Quelle est l'explication de cet état de fait ? Tout simplement l'absence d'une véritable foi qui permet de mettre en phase et les actes externes et la foi interne ! *Université Ahmed Benbella 1 Faculté de médecine d'Oran |
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