En prévision de la reprise des interventions de la greffe de la cornée, l'Observatoire du handicap, de la réadaptation et de l'éthique en santé (OHRES) organise ce mercredi un séminaire sous le thème «Prélèvement des cornées à partir du cadavre, à visée de transplantation». Cette manifestation scientifique, qui aura pour cadre le Centre hospitalier universitaire d'Oran Dr Benzerdjeb, sera une occasion pour débattre des différents aspects de cette opération. Plusieurs interventions sont au menu, à savoir «Prélèvement de cornées sur cadavres, aspects juridiques et perspectives», «Prélèvement de cornées sur cadavres, technique et réalisation», entre autres. A Oran, ce sont des dizaines de malades inscrits sur la liste d'attente de l'Etablissement hospitalier spécialisé en ophtalmologie dit «Lazreg», et son antenne Hamou Boutlélis, qui espèrent bénéficier d'une greffe de la cornée. Leur prise en charge est souvent tributaire du nombre de greffons importés par l'Institut Pasteur, car les quantités réceptionnées sont souvent en deçà des besoins exprimés. Les cornées en provenance des USA ne peuvent pas satisfaire les besoins, surtout que cette atteinte ophtalmique qu'est la cécité est assez répandue dans la société. La greffe de la cornée constitue la greffe d'organes la plus courante, techniquement bien codifiée et qui pose le moins de problèmes de rejet (seulement dans 3 à 4% des cas). Actuellement, les spécialistes plaident pour le prélèvement sur des personnes décédées pour faire face au problème de l'indisponibilité des greffons au niveau local. Il y a quelques jours, le ministre de la Santé, le professeur Abderrahmane Benbouzid, a annoncé la reprise de la greffe de la cornée d'ici la fin du mois en cours.

«Les cornées destinées à la greffe seront importées, en attendant de commencer le prélèvement sur cadavre», a fait savoir le professeur Abderrahmane Benbouzid. Il a également précisé que les «opérations de greffe reprendront très bientôt, dans l'attente de la promulgation des textes de loi et la préparation du dispositif nécessaire pour le prélèvement sur cadavre en Algérie». Un registre des refus de dons d'organes devrait être mis en place afin de faciliter l'opération d'identification des donneurs en état de mort cérébrale.