Actuellement et au terme de la 27e journée, le RCR demeure le compagnon d'infortune du WAT, deux clubs appelés à quitter l'élite. Ces chutes en Ligue 2 sont perçues comme une catastrophe par l'entourage de ces clubs, lesquels ont pourtant connu des périodes plus glorieuses.

Pour les supporters du Rapid, la faute incombe aux dirigeants dont ils ont exigé le départ à plusieurs reprises, les taxant d'incompétents ne pensant qu'à leurs intérêts personnels, alors que le club est en train de se diriger tout droit vers la relégation et un avenir incertain. Ces fans estiment, avec raison, que personne n'a obligé ces dirigeants à s'engager dans cette mission pour, finalement, ne pas faire face à leurs responsabilités. Ces dirigeants sont pointés du doigt, les fans estimant que les dirigeants ne pensaient, au départ, qu'aux privilèges de la fonction. Tout club non parrainé par une entreprise étatique souffre le martyre sur le plan financier et les faibles résultats vont de pair. Rien à voir donc avec le temps béni de la réforme de 1977. Il est vrai aussi que le football du temps présent est un « monstre » budgétivore où seuls les clubs sponsorisés sont en mesure de s'en sortir.

C'est la raison qui pousse les fans à rêver de l'arrivée d'une société nationale qui prendrait en charge leurs clubs préférés. Tout comme le WAT, le RCR est appelé donc à rétrograder, alors qu'au terme de la saison écoulée, il avait terminé son parcours au 12e rang, devant le NAHD, l'USB, le WAT et l'ASO. Au fur et à mesure que les journées s'égrenaient, le Rapid a périclité à cause des ses problèmes de gestion suite à la «démission» déguisée des dirigeants. La victoire face au NAHD n'a été qu'une courte embellie, les revers se succédant à une cadence régulière.

C'est que le RCR a «fonctionné», si l'on peut dire, en l'absence de dirigeants incapables de faire face à leurs responsabilités. Alors, les joueurs, abandonnés à leur triste sort, ont zappé des entraînements et même des matches. Il n'est donc pas étonnant que l'équipe affiche un bilan désastreux avec la défense la plus perméable du championnat (55 buts), alors que l'attaque n'a scoré qu'à 18 reprises. Avec la réception de l'ASO, du MCO, du CRB et du RCA, les Relizanais vont éprouver les pires difficultés, tandis que les sorties chez l'ESS, le NAHD et le NCM ne s'annoncent pas de tout repos. Décidément, les Lions de la Mina ne font plus peur à personne. Telle est la triste réalité et il reste à savoir quel sera le comportement du RCR dans un palier impitoyable.