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Le ministre de l'Education nationale,
Abdelhakim Belabed, a annoncé la révision
prochainement de l'Enseignement secondaire général et technologique, tant
réclamé par les professionnels du secteur et différents syndicats de
l'Education. En réponse aux questions des parlementaires de l'Assemblée
populaire nationale (APN), jeudi dernier, M. Belabed
a précisé que l'Enseignement secondaire général et technologique est «en cours
d'examen et fera l'objet d'une révision prochaine». Des syndicats du secteur se
disent pour cette révision générale du Secondaire pour ne pas se limiter à la
réforme du baccalauréat seulement, ce qui est, selon leur conception des
choses, «contreproductif» du point de vue pédagogique.
Contacté par nos soins, Zoubir Rouina, président du Conseil des enseignants des lycées d'Algérie (CELA) a affirmé que la réforme du Secondaire est réclamée depuis plus de cinq année par différentes formations syndicales et par les professionnels du secteur. Mais, dit-il, «malheureusement le cumul des problèmes socio-professionnels et des problèmes organisationnels du secteur ont empêché d'avancer sur des dossiers purement pédagogiques». «Au lieu de se focaliser sur des réformes et des révisions profondes capables d'assurer un enseignement de qualité, on s'est occupé des arriérés des salaires pour certaines catégories non payées, des problèmes de gestion par-ci et par-là, sans parler des revendications socioprofessionnelles en suspens depuis des années. Seul le statut particulier nous a pris énormément de temps et ça continue, après des années de débats et négociations, on s'est retrouvé, jeudi dernier, en train de débattre le règlement intérieur des ateliers chargés de préparer le fameux statut», explique notre interlocuteur. Il dira que son syndicat avait plaidé, depuis des années, pour la réforme de l'enseignement du Secondaire et le retour à l'enseignement technique qui avait cette capacité d'attirer certains élèves et éviter, un tant soit peu, la déperdition scolaire. M. Rouina souligne que la réforme du Secondaire doit se faire sur une base solide, avec des objectifs à atteindre et des moyens. Le CELA revient ainsi à la charge pour exiger l'introduction du baccalauréat professionnel, sous la tutelle du ministère de l'Education nationale. Messaoud Boudiba, porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (CNAPESTE), a affirmé que la révision de l'Enseignement secondaire est nécessaire. En précisant que cette révision doit être précédée par une évaluation exhaustive de l'état de l'Enseignement secondaire avant d'introduire une réforme. Il a insisté sur la nécessité d'impliquer toutes les parties prenantes de l'enseignement dans les lycées, à savoir, les enseignants, les inspecteurs, les directeurs et les partenaires sociaux. Bien évidemment, en associant dans la tenue des travaux et la formulation des propositions, les parents d'élèves. Et ce, pour ne plus tomber dans les erreurs commises dans le passé. Par ailleurs, en réponse à une question sur la possibilité d'inclure l'intelligence artificielle (IA) comme branche dans l'enseignement secondaire, le ministre du secteur a précisé que son inclusion est «précoce» à l'heure actuelle. Il a souligné que cette spécialité était soumise à l'étude par des organismes pédagogiques spécialisés, à l'instar du Conseil national des programmes (CNP). Le ministre a tenu à préciser que le CNP «ne recommande pas la pré-orientation, pour éviter tout éventuel effet négatif sur les vœux des élèves». Et d'affirmer que son département sollicite toujours les instances habilitées à examiner de telles propositions sur la base d'approches scientifiques. |
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