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La situation du Mouloudia d'Oran a atteint son paroxysme. Les mascarades se
poursuivent au moment où le club flirte déjà avec la relégation. Triste et
regrettable pour ce club, devenu un géant aux pieds d'argile en raison de
l'inconscience de certains dirigeants. Le conflit entre les membres du conseil
d'administration, et non entre les actionnaires comme veulent le prétendre
certains pour préserver leurs intérêts, risque de mener le MCO vers la
faillite.
Le club phase de l'Ouest, pour reprendre l'expression d'un ancien dirigeant, traverse une zone de turbulences jamais égalée par cette prestigieuse formation. La tension est montée d'un cran à propos des deux dernières décisions prises par le conseil d'administration, composé par Youcef Djebbari, Chems Eddine Bensenouci et Nasr Eddine Bessedjerari. La première aura été le retrait de confiance à Tayeb Mehiaoui et la seconde a été la désignation de Youcef Djebbari comme président par intérim pour «gérer provisoirement» les affaires du club et ce, jusqu'à la tenue de l'AG des actionnaires en janvier prochain, a-t-on précisé. Ces décisions ont suscité le courroux du grand public du Mouloudia et aussi de certains actionnaires. Pour ces derniers, le conseil d'administration actuel a perdu sa représentativité et sa légitimité, étant donné que seuls trois membres, Youcef Djebbari, Chems Eddine et Nasr Eddine Bessedjerari, qui se sont accaparés du pouvoir pour gérer les affaires de la SSPA et du club, au moment où Tayeb Mehiaoui se trouve à l'étranger, Sofiane Benamar, absent en raison des démêlés avec la justice, Kheir Eddine Chorfi en France depuis longtemps et Belhadj Mohamed qui n'assiste plus aux réunions. Le retrait de confiance approuvé a suscité la réaction de Tayeb Mehiaoui qui a affirmé que le CA n'a pas le droit de prendre une telle décision. Une nouvelle polémique avec la guerre des communiqués où le MCO vit l'une de ses crises les plus noires de son histoire. Les milliers d'inconditionnels sont désormais envahis par la hantise de la descente. Alors, où est l'intérêt du club ? Pour ce qui est du retrait de confiance au président, selon un actionnaire qui a voulu garder l'anonymat, cette réunion n'est pas réglementaire, sachant qu'une réunion du CA est soumise à des exigences statutaires. En ce qui concerne les actionnaires, près d'une dizaine ne sont plus en activité pour diverses raisons. Voilà où en est le MCO, le grand club de la deuxième ville d'Algérie. Une honte pour une ville devant abriter les Jeux méditerranéens dans quelques mois seulement. La situation risque de se compliquer davantage avec des joueurs limités et n'ayant pas les critères requis pour endosser le maillot «Rouge et Blanc». En outre, le club risque d'être interdit de recrutement lors de la trêve hivernale en raison des dettes cumulées. A présent, le grand public du Mouloudia, en particulier, et les Oranais, en général, ne savent plus à quel saint se vouer, à moins que les autorités ne décident d'intervenir pour sauver ce patrimoine national qui a écrit dans un passé récent l'une des plus belles pages de l'histoire du football algérien. Avec une telle gestion et l'acharnement de certains dirigeants, le MCO est en train de filer du mauvais coton pouvant l'amener vers le purgatoire. |